Chapitre 20

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Deux semaines plus tard, la situation n'avait guère évolué. Lincoln et Octavia agissaient comme des connaissances, sans rien de plus. Et même si cette situation faisait énormément souffrir Octavia, elle ne disait rien. Sans doute de peur de se retrouver une nouvelle fois face à un Lincoln colérique qui lui balançait ses quatre vérités sans préambule. Tous étaient dans le salon en train de se partager les armes et d'écouter les dernières consignes de Bellamy.

Bellamy : On passe par les tunnels, normalement les militaires font leurs rondes toutes les 15 minutes, on aura 14 minutes pour agir, si jamais vous voyez que vous n'avez pas le temps, vous sortez, vous laissez tout en plan. 

Ils hochèrent tous la tête et sortirent de la maison pour aller vers un entrepôt au centre ville. En chemin, Bellamy ne lâcha pas la main de Clarke et cette vision rendit Octavia nostalgique. Puis arrivés devant l'entrepôt, ils commencèrent à se séparer. Avant que Clarke ne parte, Bellamy la retient par la main et l'embrasse passionnément.

Bellamy : Je t'aime.

Il partit rapidement, laissant la jeune femme perplexe. Puis elle partit dans la direction qu'elle devait prendre, chaque seconde comptait.

Lincoln était en train de pianoter sur une sorte d'écran pendant que Brellamy attendait en regardant sa montre.

Bellamy : Dépêches Linc !

Lincoln : Ça va c'est pas si simple.

Puis il eut un sourire lorsque la porte du coffre s'ouvrit. Bellamy entra et découvrit de nombreuses armes, des médicaments, de l'argent et du matériel électronique. Bellamy commença à remplir le sac et le fit passer à Lincoln qui faisait le guet à l'entrée.

Lincoln : Bouges-toi Bellamy.

Bellamy finit de ranger son sac mais se stoppa en entendant un cri de fille. Il se tourna vers Lincoln et fut mortifié en voyant une grille se refermer, le laissant prisonnier dans le coffre. Lincoln essaya de soulever la grille tout comme son ami mais sans succès.

Lincoln : Il faut qu'on trouve un moyen, en faisant un levier on devrait y arriver.

Bellamy : On n'a plus le temps. Vas-t-en Lincoln.

Lincoln continuait toujours d'essayer de soulever la grille qui n'avait pas bougé d'un millimètre. Bellamy passa ses mains à travers les grilles et attrapa Lincoln par son t-shirt pour que son attention se fixe sur lui.

Bellamy : Tu ne peux pas me sauver Linc, mais elles oui.

Lincoln : Je ne te laisserai pas.

Bellamy : T'as pas le choix. Vas-t-en.

Lincoln ramassa son sac, les yeux vides et lança un regard désespéré à son ami.

Bellamy : Promets moi de ne pas revenir.

Lincoln voulut protester mais Bellamy le coupa en répétant sa phrase.

Bellamy ajoutant : Et dis à Clarke que ...

Lincoln : Je lui dirais.

Puis Lincoln partit en courant. Il sortit de l'entrepôt alors que les ombres des gardes se profilaient à l'entrée principale. Une fois sortit, il vit Octavia avec un bandage improvisé à la cuisse et Clarke un bon bleu sur la joue. Il ordonna aux autres d'avancer mais Clarke refusa de bouger. Il lui attrapa le bras pour la faire avancer mais elle se détacha brusquement de sa poigne en le regardant dans les yeux.

Clarke redoutant la réponse : Où est Bellamy?

Lincoln garda le silence.

Clarke plus fort : Où est Bellamy ? Réponds-moi cria-t-elle alors que ses yeux s'humidifiaient.

Lincoln : Il s'est fait coincer.

Clarke : Non, ce n'est pas possible ! 

Elle fit un pas pour retourner dans l'entrepôt mais Lincoln la rattrapa par la taille et la garda en face de lui. La jeune femme commença à perdre son sang froid et hurla à Lincoln de la lâcher parce qu'elle voulait aller le chercher. Lincoln, plus peiné que jamais retint Clarke malgré ses nombreux coups. Les larmes qui défilèrent sur ses joues brisèrent le cœur de Lincoln qui ressentait la même chose qu'elle. Puis soudainement elle se calma et tomba au sol, sans force à l'idée qu'elle ne le reverrait plus jamais. Lincoln la souleva et commença à courir pour rejoindre les autres. Après de longues minutes de courses, ils arrivèrent chez eux, Lincoln déposa Clarke sur le sol. Celle-ci marcha tel un automate jusqu'au canapé et s'assit dessus, les yeux plongés dans le vide. Octavia s'approcha d'elle et lui parla doucement mais Clarke n'eut aucune réaction.

Octavia : Clarke....dis quelque chose je t'en pris.

Clarke garda le silence mais bougea. Elle se leva doucement et alla dans la chambre de Bellamy en prenant soin de fermer la porte derrière elle. Une fois arrivée, elle se coucha sur le lit en serrant un pull contre son corps. Elle savait ce qui allait se passer. Ils voudraient des informations, et ils tenteraient tout pour le faire parler. Et une fois qu'ils n'auraient plus besoin de lui, ils le tueraient. Des larmes silencieuses coulèrent sur ses joues alors qu'elle serrait un peu plus son pull contre elle, respirant le parfum qui s'en dégageait. Des images lui reviennent en tête, leur première rencontre, leur premier baisé, toutes les petites intentions que Bellamy lui a accordé, le moment où il lui avait dit je t'aime, pas plus tard qu'il y a quelques heures ... Ne pouvant plus se retenir, elle laissa éclater ses sanglots devenus trop importants pour elle. Elle pleura des heures, ne pouvant plus s'arrêter, se moquant de la douleur parcourant ses yeux ou de l'engourdissement de ses membres. A présent, rien ne pouvait réduire la plaie qu'elle avait à l'intérieur...


Fate [ Bellarke ] • Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant