Fate [ Bellarke ] • Tome 1

Chapitre 12

Le lendemain, Clarke sur la demande de Lincoln alla voir Octavia dans sa chambre. Elle trouva celle-ci allongée dans son lit sur le côté. Clarke grimpa et s'allongea derrière Octavia en l'enlaçant. Celle-ci attrapa le bras de sa meilleure amie pour la rapprocher d'elle. 

Clarke : Qu'est-ce que tu ressens ? 

Octavia d'une voix brisée : Je me sens si vide...j'ai l'impression que plus rien n'existe... 

Clarke : Tu te trompes, on est là nous, et il y a Lincoln. 

Octavia : Je n'arrive même plus à le regarder en face... je me sens tellement responsable... 

Elle éclata en sanglots et Clarke resserra son étreinte autour d'elle, la peine se peignant sur son visage. 

Clarke : Tu ne l'es pas, ce n'était pas de ta faute. 

Octavia : C'était mon bébé Clarke ! et il est...je ne pourrais plus jamais... 

Clarke : Eh ça va aller O. Il va te falloir du temps pour oublier cette sensation, mais un jour tu te lèveras et cette sensation aura quitté tes pensées, et peu à peu tu retrouveras l'envie d'avoir un bébé. 

Octavia : Non, non ça c'est plus possible. Pas en sachant que ça pourrait se reproduire. 

Clarke en la serrant un peu plus et en posant sa joue contre celle de son amie : Si, c'est ce qu'on appelle avancer, arriver à surmonter ses peurs, fais moi confiance. 

Lincoln avait rejoint Bellamy dans l'atelier. Celui-ci fabriquait une certaine chose que Lincoln n'arrivait pas à déterminer. Il prit place aux côtés de son ami qui s'arrêta en le voyant. 

Bellamy : Ça va ? 

Lincoln : Elle m'ignore totalement. J'ai demandé à Clarke d'aller lui parler. 

Bellamy : Mais toi, tu tiens le coup ? 

Lincoln semblant blessé : Pas vraiment. Au début quand Octavia m'a annoncé la nouvelle je n'y ai pas cru, je me disais que c'était impossible d'avoir un enfant dans ses conditions. Et puis après j'ai réalisé que je le voulais vraiment. Mais maintenant c'est terminé. 

Bellamy : Rien n'est terminé Linc. Vous aurez d'autres occasions. Regarde nous à une époque, on ne croyait plus au bonheur, et puis on a rencontré les filles. 

Lincoln : Je sais...seulement j'ai vu le regard d'Octavia quand elle me fixe. 

Bellamy posa une main voulue rassurante sur l'épaule de son ami qui baissa la tête, lasse. 

Lincoln murmurant : Si tu savais comme je voudrais revenir en arrière, seulement pour à nouveau croiser son regard lorsqu'il montrait clairement qu'elle m'aimait. 

Bellamy : Est-ce que...tu regrettes certains moments que tu as passé avec elle ? 

Lincoln relevant la tête : Non...peu importe les mauvais moments, les doutes, la peine que je ressens, je pourrais continuer comme ça toute ma vie, juste en gardant ces souvenirs des moments passés avec elle en tête. 

Tous les deux restèrent assis sur le plan de travail, silencieux et pensant aux derniers événements et aux paroles échangées. En fin d'après-midi ils sortirent de l'atelier où ils avaient passé la majeure partie de la journée et découvrirent stupéfaits des valises sur le sol. Lincoln se tourna vers Raven qui venait d'arriver, l'interrogeant du regard, mais celle-ci haussa les épaules en signe d'incompréhension. Puis les trois relevèrent la tête vers le haut des escaliers où Octavia descendait un sac à la main. Elle arriva en bas des escaliers et trouva ses trois amis et Lexa qui venait d'arriver. 

Raven : Qu'est-ce que ça veut dire ? demanda-t-elle en désignant les sacs autour d'Octavia. 

Octavia : J'ai besoin de prendre l'air. 

Voix : QUOI ? 

Tous se retournèrent vers la voix et découvrirent Clarke, descendant rapidement les escaliers pour se placer face à Octavia. 

Clarke : Mais tu peux pas partir ! 

Octavia : Clarke j'en ai envie, et besoin... 

Clarke : Et nous alors ? Tu nous occultes ? Mais enfin tu peux pas partir, pas comme ça ! 

Octavia : J'ai prit ma décision. 

Clarke baissa la tête, blessée par la détermination de son amie : Et tu iras où ? 

Octavia : J'ai une cousine pas loin. Je l'ai informée et elle m'attend à la sortie de la ville. 

Bellamy : Tu veux qu'on t'y accompagne ? 

Octavia : Non, ça va aller. Bon, et bien je vais y aller. 

Elle prit Clarke dans ses bras qui arborait une mine boudeuse.

Clarke bougon : Fais attention à toi ... Tu vas me manquer. 

Puis Octavia se détacha d'elle et salua les autres avant de partir. Lincoln se sentit défaillir. Elle ne lui avait adressé aucun regard. Il s'assit sur les marches de l'escalier et se tint la tête dans les mains. Clarke se rapprocha et le prit dans ses bras par derrière. Il passa ses bras sur ceux de son amie et regarda Bellamy pour trouver dans ses yeux un peu de réconfort. 

Lincoln : Je crois que ça se termine... 

Clarke : Non, entre vous ça ne se terminera jamais. Peu importe le mal qu'elle ressent, tu seras toujours le même pour elle. Il faut juste qu'elle digère ce qu'elle a vécu, et puis elle reviendra vers toi. 

Lincoln : Mais c'est maintenant que j'ai besoin d'elle, et elle n'est plus là... 

Alors que la nuit était tombée depuis plusieurs heures, deux ombres se dessinèrent dans la ville en ruine. Une plus grande que l'autre, elle tirait par la main la seconde qui la suivait en courant. Puis la première fit coulisser une échelle de secours et grimpa les barreaux en aidant la seconde a grimper. Une fois en haut, la plus grande hissa l'autre et elles se retrouvèrent toutes les deux sur un toit. Seules les lumières de la ville éclairaient l'endroit et le visage de la jeune femme s'illumina en voyant la ville s'étendre à ses pieds. Elle se tourna vers l'homme qui était posté au milieu du toit. 

Femme : Pourquoi tu m'as amenée ici Bell ? 

Bellamy au lieu de répondre s'allongea sur le toit pour regarder les étoiles qui tapissaient le ciel. La jeune femme, curieuse, s'approcha de lui et fit de même. 

Bellamy : Juste pour échapper à la réalité quelques minutes. 

Femme : Et pourquoi avec moi ? 

Bellamy murmurant : Parce qu'il n'y a qu'avec toi que j'y arrive Clarke. 

Elle tourna la tête vers lui, surprise, mais il s'obstina à regarder le ciel. Un sourire naquit sur le visage de Clarke lorsqu'elle sentit la main de Bellamy lui prendre la sienne et entremêler ses doigts avec les siens.