Fate [ Bellarke ] • Tome 1

Chapitre 9

Clarke à l'étage avait entendu toute la conversation. Elle était tiraillée par l'envie de voir son amie et la peur de son retour. Mais son regard interrogateur changea lorsqu'elle entendit deux voix masculines se faire entendre. Des voix, elle en était sûr qui n'appartenait ni à Bellamy ni à Lincoln. Soudainement elle paniqua, Octavia était en bas, seule, et enceinte, peut-être pas invalide, mais plus fragile qu'à l'ordinaire. Sans réfléchir d'avantages, elle attrapa l'arme qu'avait Bellamy dans son bureau, vérifia qu'elle était bien chargée, et amorça une descente vers le salon. Octavia était paniquée, cachée derrière le frigo un couteau à la main, elle entendait deux voix parler, et celles-ci devenaient de plus en plus forte au fur et à mesure qu'elles se rapprochaient de la cuisine. Elle se pencha légèrement et vit deux hommes en train de rôder dans le salon. Ils n'avaient vraiment pas l'air clair, et les gros calibres qu'ils avaient à la ceinture n'indiquaient rien de bon à Octavia. Bien sûr, il n'y avait pas d'arme à porté de main. Il fallait qu'elle voit ça avec les autres pour cacher une arme tous les mètres. Même tous les 50 cm en cas de besoin. Elle vit quelque chose faire un mouvement à proximité d'elle et tourna la tête en cette direction. Elle se figea de stupeur en voyant un autre couteau se balancer dangereusement. Et malgré tous les souhaits qu'Octavia formula, elle vit, impuissante, le couteau tomber en un bruit sourd. Elle entendit les hommes d'à côté se figer, puis les pas se rapprochèrent. 

Voix : Si j'était vous, je m'arrêterais là.

Les deux hommes se stoppèrent et Octavia d'où elle était écarquilla les yeux. Ce n'était pas possible, elle avait du prendre quelque chose sans le savoir. Elle devait en avoir le cœur net, elle se pencha légèrement en avant et vit Clarke menacer les deux hommes avec une arme. Octavia dut se retenir de ne pas tomber dans les pommes et sortit de sa cachette. 

Octavia d'une voix tremblante : Clarke ? 

Clarke pour toute réponse lui fit un léger sourire puis se concentra sur les deux hommes devant elle.

Clarke : Bien, vous venez de gâcher mon retour, pour la peine je vous laisserai aux soins des deux hommes de la maison. 

Elle les fit avancer et demanda à Octavia d'aller chercher de la corde, une fois dans une pièce sans fenêtre, elles les attachèrent solidement puis les enfermèrent en attendant que les garçons et Raven reviennent. Clarke et Octavia se retrouvèrent seules dans le salon et la gêne fit son apparition. Puis surmontant cela, Octavia se précipita sur Clarke la serra le plus fort possible dans ses bras. Clarke lui rendit son étreinte, heureuse de retrouver sa meilleure amie. 

Octavia reniflant : Tu peux pas imaginer comme tu m'as manquée. 

Clarke : Si puisque tu m'as autant manquée. 

Elles se séparèrent et Octavia entraîna Clarke sur le canapé. 

Clarke : Alors comment se porte le petit ? 

Octavia : Ça va. Sa mère était plutôt malheureuse à cause de sa meilleure amie, mais maintenant je suis sûre qu'elle va aller mieux. Qu'est-ce qui s'est passé ? 

Clarke : Je ne sais pas trop. Un vieil homme m'a sauvé et m'a aidé. 

Octavia : J'imagine la réaction des autres quand ils vont te voir... 

Clarke gênée : En fait...Bellamy sait déjà...je suis ici depuis une semaine. 

Octavia choquée : Quoi ? 

Clarke : J'avais pas encore la force de vous revoir, j'arrive même pas à réaliser que je suis en vie. 

Octavia :...je comprends, j'aurais fait pareil à ta place. Alors c'est à cause de toi que Bellamy était si remonté ce matin ? 

Clarke haussant les épaules : On s'est disputé. Il m'a en quelque sorte reproché de lui avoir sauvé la vie. 

Octavia comprenant : Il se sent responsable de ce qui t'est arrivé. 

Clarke : Il n'a pas à l'être, je suis là, alors que si ça avait été lui il serait peut-être mort. J'ai pris ma décision ce jour là, et si demain la situation devait se reproduire, je ferais pareil. 

Octavia : Oui enfin évite de nous refaire ça souvent hein, une fois ça m'a largement suffit. 

Clarke : Alors je t'ai manqué ? 

Octavia : Je ne répondrais pas petite imbécile ! 

A la place elle se leva et se jeta sur sa meilleure amie. Alors que les deux filles rigolaient, Lincoln, Bellamy et Raven arrivèrent dans la pièce. Lincoln et Raven restèrent sidéré alors que la colère de Bellamy refaisait surface en repensant à sa conversation avec Clarke. Les deux autres allèrent vers elle et la prirent dans leur bras puis une longue conversation s'ensuivit où ils demandèrent à la jeune fille ce qui s'était passé. Bellamy resta muet comme une carpe, regardant Clarke avec une lueur d'animosité. 

Raven : Et qu'est-ce qui t'a décidé à sortir de ta cachette ? 

Clarke : Deux hommes sont entrés dans la maison. 

Lincoln : Quoi ? 

Octavia : Heureusement que Clarke était là, je ne serais pas aller bien loin avec mon couteau. 

Bellamy plein de sarcasmes : Ouais, super Clarke toujours là pour sauver tout le monde. 

Les trois autres se tournèrent vers Bellamy, surpris, alors que Clarke baissa son regard vers ses chaussures, blessée par le commentaire de Bellamy. 

Lincoln : Et où ils sont ? 

Octavia : Dans la pièce au fond. 

D'un commun accord, Bellamy et Lincoln se levèrent et partirent vers l'endroit indiqué. Les trois filles se retrouvèrent seules et Raven se tourna vers Clarke. 

Raven : On dirait qu'il a une dent contre toi. Si tu veux mon avis, il s'en veut parce qu'il se sent incapable de te protéger. 

Clarke : Mais il m'a sauvé la vie des dizaines de fois !

Raven : Oui, mais une fois il n'y est pas arrivé. 

Bellamy et Lincoln pénétrèrent dans la pièce et virent les deux hommes attachés sur les chaises. 

Lincoln : Qu'est-ce qu'on fait ? 

Bellamy la tête ailleurs : J'en sais rien. 

Lincoln se tournant vers lui : Vous devriez parler. 

Bellamy : Moi et les hommes ? Je pensais plutôt à autre chose mais bon. 

Lincoln : Tu m'as très bien compris.

Après une demi-heure, les deux hommes de la maison sortirent de la pièce et se séparèrent. Lincoln alla voir Octavia alors que Bellamy montait dans sa chambre. Moins d'une minute plus tard, la porte s'ouvrit pour se refermer, laissant passer Clarke.