Les rêves ne sont qu'une représentation altérée de la réalité. De la même manière que le cerveau humain ne peut s'imaginer un visage qu'il n'a pas déjà vu, il est impossible de rêver de quelque chose de complètement inconnue. Des paysages ou des personnages qui peuvent semblé inventé de toute pièce trouve des bases dans la réalité. Cela explique pourquoi rêver de sa propre mort induit inévitablement le réveil du sujet. Si les rêves ne sont que des reproductions des expériences que nous accumulons durant la phase de l'éveil, et qu'aucun être humain n'a jamais pu mettre lumière sur la vie après la mort, alors il est logique de penser que le rêve prend fin là où l'imagination s'arrête.
En réalité, on ne meurt jamais dans un rêve. On est toujours réveillé avant que cela ne se produise.
Extrait de "Såsom i en spegel: Drömland" , Comme dans un miroir: le pays des rêves
Flashback
Alice avait l'impression que la pièce rapetissait, se ratatinait, s'envolait...
Le sang ne semblait cesser de couler, et la flaque rouge autour du cadavre d'Alceste s'étalait et s'étalait et engloutissait tout...
Elle recula, chancelante, jusqu'à ce que son dos heurte le mur et qu'elle s'effondre sur le sol.
Elle ramena ses genoux contre elle alors que des sanglots incontrôlables faisaient trembler son corps. Tous les jouets disposés sur les murs la fixaient de leurs yeux accusateurs.
« Tu l'as tuée...», s'exclama un clown en émergeant de sa boîte.
« Espèce de monstre » renchérit une poupée de porcelaine.
« Meurtrière ! Meurtrière !» chantèrent les singes en faisant rugir leurs cymbales.
— Non ! hoqueta-t-elle. Je n'ai jamais voulu ça...
Mais personne ne l'écoutait et ils se mirent tous à parler en même temps dans un bruit cacophonique qui noya les paroles d'Alice. Elle ne pouvait plus s'entendre penser.
— STOP! S'étrangla-t-elle, ses mains contre ses oreilles. Stop...
Elle sanglotait. Elle suffoquait. La douleur dans sa poitrine lui donnait l'impression de mourir.
« Alceste est... elle vient de...»
Elle ferma les yeux, ne supportant plus de voir ce spectacle macabre.
Que lui arriverait-il désormais ? Elle devait se réveiller de ce cauchemar, elle devait se réveiller ! Pourquoi ne se réveillait-elle pas ?
Puis soudain, tous les jouets se turent en même temps. Et une voix lointaine résonna dans la pièce. Une voix qui l'appelait.
— Aliiiiice...
— Alceste ? croassa-t-elle naïvement en rouvrant les yeux.
Elle regarda autour d'elle, les yeux écarquillés. La tour avait changé.
Les jouets s'étaient envolés, et les étagères où ils avaient été disposés étaient désormais complètement vides. Plus étrange encore, l'horloge de la tour s'était remise à fonctionner, alors qu'elle avait toujours été figée à l'heure du thé.
Alceste avait elle aussi disparu sans laisser de traces.
Le tic tac sonore de l'Horloge l'apaisa, étrangement.
Alice resta plantée là, incapable de procéder ce qui venait de se produire.
Peut-être qu'elle avait réellement rêvé tout cela. La pensée était à la fois terrifiante et rassurante. Elle vint même jusqu'à douter que Alceste ait réellement existé. Peut-être que c'était vrai, ce qu'ils disaient. Peut-être que Alice n'avait toujours été qu'une petite fille qui se sentait seule et qui s'était inventé de la compagnie.
VOUS LISEZ
Once Upon a Dreamland
ParanormalDisclaimer: Histoire originale inspirée de l'émission Once Upon a Time Toutes jeunes femmes doivent un jour ou l'autre abandonner leur Pays des Merveilles, et Lacie s'était juré de ne jamais y remettre les pieds. Elle ne se doutait pas que le Pays d...