Body of Seduction

Chapitre 21

-Désolé !M'écriais-je en poursuivant Eva dans la forêt.

Elle marchait à une vitesse fulgurante pour une humaine et par choix, je ne voulais pas être collé à elle étant donné ce qui venait de se passer... Je venais de me nourrir d'elle... Je venais de me NOURRIR d'elle!! Perdu dans mes pensées je ne réfléchissais plus à ce qui m'entourait.

Elle s'arrêta soudainement. Elle resta plantée là dans la fraicheur des ombrages. Ses cheveux bruns ondulant dans son dos, tombant sur ses épaules d'apparence frêles qui auraient pu dans un temps normal porter une montage. Elle se tourna lentement vers moi, les yeux brouillés par ses larmes, le regard suppliant. Je m'arrêtais à mon tour ne sachant que faire de mon corps. À cet instant même je me sentais plus qu'inutile, mon corps me semblait telle une chose sans importance ni âme. Mes mains me semblaient elles aussi de trop pendantes, le long de mon buste. Éva s'avança lentement vers moi, comme une panthère... Mais elle avait laissé sa démarche féline et ses remarques cyniques près du feu l'autre soir où nous avions dormi l'un contre l'autre. Son personnage fort et invaincu qu'elle avait tant mis de temps à créer et à imprimer dans la mémoire de ses victimes s'effondrait à mon contact. Tout comme je me sentais impuissant devant sa beauté naturelle. Son visage était maintenant si proche du mien qu'une seule impulsion aurait suffi pour m'emparer de sa bouche. Une seule impulsion. Son souffle balayait mon visage et ses yeux si tristes sondaient les miens.

-Que m'as-tu fait, Jaden? Me demanda t-elle calmement.

-Je 'ai pas voulu... Je ne l'ai pas fait exprès...Je te promet de ne plus jamsi me nourrir de toi! Lâchais-je en un souffle comme s'il s'agissait de mon ultime espoir.

Il s'agissait en effet de mon dernier espoir.

-Je ne parle pas de ça Jaden. Commença t-elle hésitante.

Je te parle de ce baiser, que tu m'as donné toute à l'heure... J'ai...J'ai ressenti cette...Cette chose que tu drainais en moi, mais j'ai ressenti une autre chose, plus profonde... Peut-être plus que de l'amitié entre nymphs et chasseur

Sans réfléchir je lâchais:

-Je veux que tu sois là demain, avec moi. Je veux me réveiller à te cotés toute une éternité, je veux pouvoir te sentir dans mes bras et oublier que tout un monde nous sépare... Je te veux toi, sans ton manteau de cuir et tes armes... Je cors bien que je suis amoureux de vous Évangéline Foster.

Un long silence plana dans la forêt. Éva me regardait, incrédule.

-C'est un peu tôt pour me déclarer ta flamme... On ne se connait pas presque pas, lâcha t-elle, mais je ferais avec.. Dit-elle en se jetant à mon cou.

Elle m'enlaça, passa ses mains sous mon tee-shirt et les plaqua contre mon torse, atteignant mon cou elle entrelaça ses doigts et m'approcha d'elle. Le baiser fut exquis.

-Je ne voudrai pas vous déranger, lâcha Mike qui venait d'arriver à notre hauteur, mais il faudrait qu'on se bouge.

-Je crois avoir une idée pour allez plus vite, dis-je en me séparant d'Éva.

-Quoi? Dis Mike.

-Un petit tour de passe-passe...

-Pourquoi ne l'as tu pas dit plus tôt? Lâcha doucement Éva.

-Ben vas y on n'a pas tout notre temps! Me pressa Mike.

Je m'avançais lentement, je n'avais jamais essayé mais il y avait un début à tout. Je me plantais,les pieds dans la terre à essayer de ressentir tout ce qui était possible de sentir... Du moindre bruissements de feuilles à la respiration d'Éva. Puis, j'ouvris les yeux. Sortant de mes prunelles une brume dorée. Elle tourbillonnait autour de mes yeux. Puis je ne pensais qu'à une seule chose:

Élizabeth.

Alors tout fut plus clair. Je distinguais parfaitement le passage de ma soeur. Je savais exactement où elle était partie.

Mike et Éva se mirent en route plus rapidement que moi, encore essouflé par ma dernière traque. Ce type de magie était généralement utilisé pour retrouver des objets perdus par une personne quelconque. Je me mis alors en route à mon tour. Des traces dorées surgissaient devant nous et ainsi je guidais notre trio dans la forêt. Après quelles que heures de marche, nous redoublâmes de vigilance quand les traces devinrent plus présentes. Puis les arbres s'écartèrent, s'espacèrent de plus en plus et bientôt une vielle cabane de jardin trônant au milieu d'une clairière, fut visible. À l'entrée de celle-ci, deux enfants d'environ 6 ans jouaient aux cartes.

-Nous l'avons retrouvé. Dit Éva.