Chapitre 1

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 Rouge ... Perdu dans mes pensées j'attends patiemment que le feu change de couleur. De l'autre côté de la rue, il y a cet homme qui me dévisage depuis que je suis arrivé. Non pas que cela me gêne ou me mette mal à l'aise, j'alterne d'un pied à l'autre tentant d'échapper au froid mordant de décembre. Le regard de l'homme est insistant et je sais qu'il me suffirait d'y plonger le mien dans le sien pour capter sa chaleur corporelle, le laissant à son tour pantelant dans le froid. La tentation est puissante mais je peux résister ... J'en suis convaincu.

Vert! Je m'élance sur le passage piéton, prenant de cour le mystérieux inconnu prenant soin de baisser les yeux, de ne pas rencontrer son regard. Un pas sur la gauche et je suis sur le trottoir, maintenant à côté de lui je sens nettement son souffle rauque remplit du besoin de plaire. Les cours commencent dans cinq minutes, je n'ai pas le temps de me faire plaisir avec cet homme que je ne connais même pas! Il est pourtant terriblement craquant avec ses lunettes et sa barbe naissante... Je m'autorise alors un regard en coin. Cependant son regard est devenu fuyant et il s'avance déjà sur la route.

Il est 9h05 quand j'arrive devant la fac. La cour d'honneur est en proie au froid hivernal et seul quelques élèves téméraires traînent dehors, bravant le vent glacial qui me pousse à me précipiter vers les portes du bâtiment. La secrétaire me tend un de ces billets de retards dont j'ai tant l'habitude et je me dirige dans l'aile gauche du bâtiment, dédié à mon cours de philosophie. Les couloirs sont vides et mes pas résonnent étrangement sur le sol. Il aurait manquait une musique angoissante et une lumière tamisée pour faire un film d'horreur de mauvais goût ... Arrivé devant ma salle je pris une inspiration, toqua et entra me préparant à sortir mes excuses habituelles.


-Excusez moi je suis vraiment désolé je ...


Je m'arrêtait sur le champ, j'étais tellement distrait ces dernier temps que j'en avais oublié le remplacement de mon professeur de philosophie . Et celui ci était justement debout, derrière son bureau.


-Monsieur Hock! Fit-il et replaçant ses lunettes sur son nez, allez vous asseoir et sans cérémonie je vous pris!



Dans une autre situation j'aurais certainement hurlé devant ses lunettes et cette barbe naissante que je reconnaissais largement. Ayant quitté son épais manteau, monsieur Mathial, mon nouveau professeur de philosophie n'était autre que le mystérieux homme que me dévisageait une demi heure auparavant dans la rue ... Je me dirigeais donc vers ma place au fond de la salle a côté de la fenêtre marchant d'un pas qui se voulait assurer. Je ne frémis pas une seule seconde quand Sarah Preth émi un soupir chargé de désir. J'avais pris l'habitude de la voir se pavaner devant moi. Je m'assis gracieusement sur ma chaise et posa mon sac au pied de celle ci, sortant les affaires nécessaires. J'avais pu éviter le regard de l'inconnu le temps de le croiser dans une simple rue mais la j'étais en plein cauchemar! Je devrais supporter ce regard insistant pendant 4 heures! J'essayais donc de me concentrer sur autre chose que sur son visage un peu trop parfait à mon goût... La fenêtre me semblait être une bonne solution pour échapper à son infléchissable regard de braise. Ce pauvre humain n'était peut être pas attiré, seulement la présence d'un nymphs l'obliger à se sentir attirer et cela constituait un problème car aucun de mes anciens professeurs n'avait jamais était aussi beau. Il ne manquait plus que cela! Un enseignant plaisant ... La plupart des filles de ma classe avaient reposé leurs stylos, cessant de griffonner des idioties sur le coin de leurs feuilles qui ne seront certainement jamais noircis par l'envie d'apprendre. J'avais très vite compris que les humains contrairement à nous n'avaient de soif d'apprendre et les seuls qui l'avait n'étaient pas forcement des personnes bien. Les flocons de neiges tapant contre la vitre de la fenêtre me sortir de ma réflexion. Quelques instant après, le ronflement discret du tableau numérique se mit en route, et des images de théorie s'affichèrent. Monsieur-le-professeur-canon était étrangement passionné par ses cours. Les filles lâchaient quelques fois des soupirs chargés de désir lorsqu'il se retournait laissant son postérieur à la vue de ces humains certainement pas avide de savoir mais de plaire! L'humain veut plaire, c'est dans sa nature, il aime qu'on l'aime, comme il aime aimer. De part cette caractéristique humaine, il n'avait jamais était difficile pour nous autres nymphs de se nourrir. Je relevais les yeux et constatais que monsieur Marthial me fixait .


-Distrait Monsieur Hock? Me demanda t-il

Body of SeductionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant