Ces moments funs - D.Gray-Man

Chapitre 3 : I'm my hair

Résumé : Le jour où Allen Walker se prit la honte de sa vie, maintenant disponible.

À cause de sa malédiction, Allen Walker avait des cheveux blancs ainsi qu'une cicatrice disgracieuse à l'œil gauche lui permettant de voir les Akumas. Néanmoins, il ne s'en plaignait pas énormément. Certes, ça avait ses inconvénients et les gens étaient parfois étonnés, voire hostile ; il attirait les regards. Il avait bien été forcé d'en prendre l'habitude, ce n'était plus très grave à ses yeux.

Jusqu'à aujourd'hui.

En effet, le jeune exorciste en mission s'apprêtait à traverser une rue. Lorsqu'occupé à s'enguirlander avec la personne qui lui faisait office de collègue (Devinez qui...), un fiacre passa, il manqua de se faire renverser. Tout de suite, une jeune femme s'était précipitée sur lui, lui avait agrippé le bras tout en lui disant d'une voix douce qu'elle allait l'aider à traverser.

Sous l'incompréhension d'un tel geste, et passablement gêné, le maudit avait cherché son regard. Ses yeux écarquillés s'aperçurent que cette dernière, toujours pendue à son bras, pivotait la nuque et s'appliquait désormais à passer un fervent sermon à Kanda et au trouveur à leurs côtés.

Parce que, oui, bien sûr : « Il ne faut pas laisser les personnes âgés traverser seule ! Il aurait pu se faire renverser ! À son âge, c'est dangereux ! Vous comprenez le risque ?! »

Cela, pour se retourner, lui babillant des mots rassurants comme s'il était gâteux. En discernant, enfin !, son visage étonnement juvénile, la femme –une jolie brune aux yeux émeraude, mit ses mains devant sa bouche et s'arrêta dans son entreprise, bafouillant.

« Je...Je...Je...pensais...Je pensais que... »

Elle abandonna et disparut promptement, sans demander son reste.

Le regard figé dans la direction où elle était partie, le blandin s'était changé en statue de marbre, arborant une expression amère.

On ne lui avait jamais faite, celle-là.

Dire qu'il s'en ressentait réellement humilié était un euphémisme.

Il avait quinze ans, rien ne pouvait être plus dégradant !

Avant qu'il n'ait pu se remettre du choc, ce fut aussi la première fois qu'il entendit ce qui devait se rapprocher le plus du rire du kendoka.

Allen éprouva soudainement l'envie de se mettre la tête dans un sac.