Heartbeat || Muke ||

Chapitre 6

Média: Imaginez que la fille est beaucoup plus vielle et que c'est la grand-mère de Michael ^^
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Encore une fois, le jeune se retrouva dans les bras de Luke. Par contre, cette fois-ci même sa chaleur réconfortante contre son corps ne réussissait pas à calmer sa respiration. Alors que le blond lui chuchotait des mots doux à l'oreille pour qu'il se calme, Michael se perdit dans ses souvenirs. Il se disait qu'ils étaient les seules choses qui pouvaient possiblement le réconforter à ce moment là.

PVD MICHAEL CLIFFORD, 16 ans (Le seul de l'histoire)

Aujourd'hui, j'avais passé une horrible journée. D'accord, je l'avoue, elle avait plutôt bien commencé grâce aux délicieuses crêpes qu'avait préparés grand-maman, mais la suite avait été affreuse. Dès que j'avais mis le pied à l'intérieur de l'autobus, je savais qu'il se passait quelque chose d'étrange: Calum, mon meilleur ami d'enfance, ne m'avait pas gardé la place à ses côtés comme à l'habitude. Ashton avait prit ma place. Ce n'est pas ça qui me faisait le plus mal- Ashton prenait la place qu'il voulait, quand il le voulait- mais c'était le fait que mon meilleur ami rigolait tranquillement avec lui. Au début, je me suis dit que le plus vieux l'avait sûrement obligé à agir de la sorte. Par contre, plus la journée avançait, plus je me rendais compte que Calum ne me lançait pas ses regards rieurs comme à l'habitude... Je me rendais lentement compte qu'il s'était éloigné de moi ces derniers mois, qu'il trainait de plus en plus avec le groupe des populaires de l'école, qu'il m'abandonnait. Il ne me laissait non seulement seul, mais en plus, il allait vers ceux qui m'intimidaient depuis maintenant des années. À la fin de la journée, il m'avait amené dans notre coin habituel pour me parler. Après quelque minutes de silence, j'allais enfin lui demander la raison de son comportement d'aujourd'hui lorsque je sentis une douleur sur ma joue gauche. Ma tête fut projetée vers la droite. Je n'avais même pas eut le temps de me rendre compte que mon meilleur ami d'enfance venait de me frapper qu'il me poussait vers l'arrière, et comme un con, je trébuchais. J'étais maintenant étendu sur le sol, devant lui, et la seule chose que je pouvais faire était de me demander ce que j'avais fait pour mériter ça... Nous étions comme des frères et du jour au lendemain.... Comment es-ce possible? En rentrant à la maison, j'avais le plus possible évité de croiser ma grand-mère. Pas parce que je croyais qu'elle allait mal réagir à la vue du coquard sur ma joue mais pour une fois, j'avais juste besoin d'être seul. Ce n'est qu'après le souper qu'elle me demanda enfin ce que j'avais. Les larmes avaient alors dévalées sur mes joues, d'abord lentement, et ensuite en torrent. Je me laissais aller pour la première fois depuis des années et ça faisait vraiment du bien. Je lui raconta tout ce qu'il se passait et elle était vraiment attentive à tout les détails dont je lui faisais part. C'est une des choses que j'aimais le plus chez elle. Je savais qu'elle serait toujours là pour me réconforter et qu'elle y arriverait toujours. Elle était bien la seule qui pouvait le faire, j'avais tant confiance en elle, je l'aimais tellement... Elle était non seulement une grand-mère aimante, mais elle avait aussi l'autorité d'un père, l'amour d'une mère, la sagesse d'une amie et aussi une épaule sur laquelle déverser sa tristesse. Depuis que j'étais jeune, je savais que si je la perdrais, mon monde entier arrêterait d'exister, mais à ce moment là, ce sentiment était encore plus fort. Je voulais qu'elle reste à mes côtés pour l'éternité, j'en avais besoin.

FIN PDV MICHAEL CLIFFORD, retour au présent.

Les deux garçons étaient encore installés par terre, le petit corps de Michael tremblant contre le solide torse de Luke. Ça faisait maintenant plus de 10 minutes que le coloré était perdu dans ses pensées et quand il en sortit, il se rendit compte que les larmes ne coulaient plus. Ses petits bras étaient autour du cou du blond, le visage au creux de son épaule. La voix brisée, il réussit à demander si il avait reçu des nouvelles de l'état de sa grand-mère. Le plus vieux secoua doucement la tête en resserrant sa prise autour du petit corps. Il avait tellement envie de le protéger, qu'il se sente bien et qu'il n'ait plus jamais mal... Mais tout ce que Luke pouvait faire était d'essayer de l'aider, et ce, même ci ça ne marchait pas à tout les coups. Ils étaient encore dans cette position quand le médecin arriva à leurs côtés. Celui-ci n'avait pas vraiment l'air en forme, avec des énormes cernes autour des yeux et un visage terne. La tête toujours dans le cou de l'infirmier, Michael ne l'avait pas vu arriver. C'est donc le blond qui dut lui dire que le médecin était juste derrière, et quand ce fut fait, le plus petit se retourna à une vitesse fulgurante, commençant déjà à presser le médecin de lui dire comment allait la patiente. C'est lorsqu'il vit l'air terne de la personne en face de lui que le coloré se rendit compte qu'il avait peut-être vraiment perdu la seule personne qui lui restait, la seule famille qu'il avait encore. Les larmes, qu'il croyait pourtant avoir épuisées, recommencèrent à couler le long de ses joues. Cela ne pouvait pas être vrai! Elle n'était pas partie! Il voulait la voir, il voulait qu'elle lui dise que tout ce qui se passait depuis maintenant plus de 6 mois n'était en fait qu'une blague... Sans se rendre compte que le médecin était parti et que Luke l'avait retourné pour être face à face avec lui, Michael essayait encore et toujours de se convaincre que ce n'était pas réel. Qu'elle allait être là le lendemain avec une assiette de pancakes dans les mains. Qu'elle ne pouvait pas l'avoir abandonné. Il commençait lentement à divaguer, à faire une crise de panique quand quelque chose de doux contre sa joue lui fit reprendre ses esprits pour quelques secondes. Luke s'était énormément rapproché de lui, il ne restait qu'un demi centimètre entre leurs deux bouches et la chose qui avait atterrit sur sa joue était le pouce du blond. Il n'eut aucun mouvement de recul, ni de l'un, ni de l'autre. Quand l'infirmier, après environ une minute, se rendit compte que le regard du plus petit recommençait à se voiler de plus en plus, il décida enfin d'unir leurs lèvres.

Peut-être que les souvenirs n'étaient pas les seules choses qui pouvaient réconforter Michael en fin de compte.