Les 100èmes Hunger Games

14- Eau gelée & Nourriture

Les corps jonchant le sol de la corne il y a un de jour de ça ont bien sûr été récupéré par les hovercrafts, mais ils n'ont pas pût effacer le sang qui s'étale sur les roches. Cette vue me donne envie de vomir mais je reporte mon attention sur l'intérieur de la corne et ce qu'elle recèle. Inutile de repenser à tout ça, maintenant, je dois aller vers l'avant.

Leven me tend un bandage que je saisis rapidement et j'enroule ma blessure. Deuxième jour dans les jeux et je suis déjà blessée, chapeau Crystal. Moi qui voulait faire profil bas.
On décide de prendre également plus de nourriture. En réalité, chacun prend ce qui lui plait. Tandis que les deux du 1 se chargent un peu plus en armes, je me dirige vers une petite bobine de fil de fer qui pourrait m'être utile et la fourre dans mon sac ainsi qu'un petit couteau de corps à corps que je mets également dans mon sac. Je n'ai pas besoin de grand chose de plus. Le seul set de couteau de lancer de la corne est en possession de cette idiote de Laïley.

-On reste ici ? Suggère Finnick.

Je rigole de mon côté, il est vraiment bête celui là, encore pire que les deux du 1. J'espère que personne ne m'entend, mais c'est sans compter sur cette ordure de Karil.

-Un problème brunette ?

Je fronce les sourcils et aborde un sourire sarcastique. Ce n'est parce qu'il a tué l'ours qui m'a blessé que je vais le vénérer.

-Tout le monde s'attend à ce que les carrières soient ici. Vous ne vous rappelez pas les paroles de l'entraîneuse ?

Tous secouent la tête, et Laïley rigole à son tour.

-Je n'ai pas besoin d'écouter ses conseils.

Je lève les yeux au ciel face à tant d'arrogance et d'ignorance, même de la part de Hunter. Je reprend alors les paroles d'Atala, de la même voix cérémonieuse qu'elle.

-Si vous comptez rester cachés, alors vous êtes déjà morts. Ce n'est parce qu'on est la troupe des carrières que les juges vont nous épargner, les ours étaient un jeu d'enfant. On est dans une expiation les gars.

Tous me regardent comme si je venais de dire la chose la plus improbable au monde. J'ai peut être été un peu trop directe, susceptible comme ils sont je risque de les blesser dans leur égo, mais au lieu de quoi, Leven s'approche de moi et pose sa main sur mon épaule.

-Je vous avais dit qu'il nous la fallait dans l'alliance, elle est intelligente et elle ne se laisse pas faire en plus, dit-elle.

Je souris faiblement, contente de ma prise de confiance en moi soudaine. Même Finnick semble bouche bée. Tant mieux. Sans demander mon reste, je me mets donc en route, direction la forêt. Je ne tiens pas à me retrouver à nouveau avec une meute d'ours brun affamée derrière moi.

Le reste de la journée se résume à ça : marcher dans le froid de l'arène. Je frissonne. Le soleil est présent, mais le vent glacial aussi. Je pense que la température est perpétuellement dans le négatif. J'ai entre temps enfilé les gants que j'ai trouvé dans mon sac le jour d'avant.
Nous décidons de nous poser pour quelques heures au pied d'une petite grotte, et je me suis portée volontaire pour aller chasse, histoire de passer le temps. Mais bien sûr, il a fallut que je me le coltine, lui.

-Je comprend pas pourquoi tu me parles pas, je te signale que toi aussi tu es dans l'alliance des carrières. On est les mêmes, me dit cet abruti.

Je me tourne violemment vers lui, qui marche derrière moi et le fixe dans les yeux, pleine de rage.

-Écoute moi bien Finnick, à aucun moment j'ai dit à mes amis que je voulais être solitaire alors que mon but était de trouver les carrières et de m'allier avec eux. Si je suis avec eux aujourd'hui, c'est juste pour ne pas crever.