Ce que la vie nous oppose

Adrien

Witchild park-Worstown : 1H après minuit ,le 16 novembre 2013

«Eh ,me regarde pas comme ca. Et bien quoi ? voilà ... Le seul témoin de ce crime c'est toi ,ne me fixe pas avec ton oeil blafard ,mort ,je sais ce que j'ai fait et encore une fois il a fallut que ce soit toi qui y assiste. Toi qui me regarde chaque nuit de ton oeil aveugle. À travers tes rideaux de nuages ,de tout en haut du dernier étage du ciel ,surplombant ces tours noires au pied des quelles traine une odeur de sang et deux enfants ,l'un mort et l'autre vivant. Oui ,je sais ce que j'ai fait ,ne dis rien Lune, je t'en prie.»
Il resta la quelques minutes encore ,contemplant le froid ciel de cette nuit de novembre. De chauds diamants coulaient le long de ses joues blanches comme la lune. Qu'avait-il fait ? Ce n'étais pas sa faute ,c'était de la faute à l'autre ,uniquement ! Il s'était fait agressé voilà ce qu'il s'était passé ,lui qui ne supporte pas la violence ,il avait frappé. Il avait tué. Une violence froide qu'engendre la peur. Encore une fois il avait réagit d'une telle façon envers son agresseur ,en lui tapant dessus des ses mains frêles ,bon dieu ... Qu'avait-il fait ... Adrien s'assit sur le bord d'un trottoir ,le bitume était froid et dur ,sec et agressif ,il aurait très bien pu symboliser la violence qui prit scène quelques minutes avant à quelques mètres de la. À la pénombre d'un lampadaire ,ce petit homme frêle tout juste adulte bascula lentement son visage dans ses mains en coupe puis le retira vivement ,comme effrayé ,quelque chose n'allait pas. Ses mains étaient chaudes or il faisait si froid dehors qu'une fine fumée sortait de son nez fin ,il les regarda. Malgré la faible lumière jaunâtre qui émanait du lampadaire ,c'est bien sur du sang qu'elle se refléta ,il tourna ses mains et vomi ,écœuré. Du sang jusque sous les ongles ,c'en était assez il fallait qu'il rentre il avait froid et sa mère l'attendais, peut être, si son état le lui permettait encore, malheureusement.