Neriad lui s'éveil doucement dans un grand lit deux places, draps brodés, tapisserie, tapis en laine, meubles en acajou, luminaires, un ordre presque psychotique règne sur cette pièce si ce n'est cette montre posée sur le chevet à côté du lit qui viens casser l'équilibre de l'ordre présent dans la chambre. À en croire le caleçon et la chaussette dissimulés sous le lit, sans doute oubliés, nonchalament, cette homme vis seul. 13H13 enfin il se lève, grasse matinée n'est ce pas ? Comprenez le il n'a pas dormi de la nuit, réfléchissant à sa situation. Lui Neriad descendant d'une riche famille, physicien à la retraite depuis 10 ans, homme de bien, gracieux autant que généreux et ouvert d'esprit. Personne le connaissant n'a trouvé un seul reproche à lui faire, personne, jamais. Et bien voyez vous cela le trouble, l'énerve, il n'a jamais connu le reproche ni la culpabilité, le voilà en fin de vie, fin du voyage, et il n'a pas tout fait, son ultime but est de connaître le fait d'être coupable. Pour cela il etait passé à l'acte la veille, tuant des innocents dans une ville poisseuse. Worstown... Qu'elle idée de venir ici... C'est ce qu'il pense en ce moment même en jetant un coup d'œil à la fenêtre à double battant, non mais qu'elle idée ... Il regrettait d'être ici mais en même temps il l'avait choisi, choisi pour être au plus proche de la misère, et il s'était dit que faire du mal, tuer des miséreux le ferait forcément sentir coupable. Or non, non incroyable il n'avait rien ressentit, il en fronce les sourcils. Pourquoi ? Pourquoi ne ressens-t-il rien ? Ah il veut savoir ! Déjà levé ,déjà épuisé il s'assoit par terre, nu sous sa toge bleue claire, les yeux aux plafond, ahhhhh..... Pourquoi... Il fallait peut être pousser le crime jusqu'au bout, pousser l'ignoble jusqu'à ses limites, la ou n'importe qui se sentirait coupable ! La ou chacun repli ses pires envies, la ou tout homme renie ses pulsions les plus étranges, les plus violentes. Il allait piocher dans ce qu'il pensait être le plus horrible pour pouvoir enfin se sentir coupable et satisfaire ce qui le taraudait depuis des années et cela avant sa mort. Il reste la quelques minutes à réfléchir puis l'idée lui vint. Il avait sa prochaine cible. D'un geste souple pour ses 82 ans il se lève et se dirige vers la cuisine, salivant à l'avance de son déjeuner qui l'attends, toute cette agitaion cérébrale lui a ouvert l'appétit. Ce n'est plus de son âge ce genre de choses, il en souri et s'eloigne le pas allant. C'est souvent en croquant dans la tartine qu'on réfléchis à la vie, ou dans ce genre de situations incongrue, ça nous prend comme ça comme une envie soudaine, une révélation, Neriad se demande lui jusqu'où est prêt à aller chaque homme pour satisfaire ses rêves. Car oui c'est un rêve pour lui, non mais imaginez vous, découvrir un nouveau sentiment, quelque chose que vous n'avez jamais ressentit, n'est ce pas merveilleux? En tout cas c'est ce qui fait briller les yeux fatigué du grand père nu en robe de chambre en train de siroter un café de ses lèvres épaisses et brunes. Les rides de son front s'assouplissent légérement. Tout est calme mais l'envie de se mettre au travail le plus rapidement possible sommeille en son vieux coeur.
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Ce que la vie nous oppose
قصص عامةQuand la vie nous fait rencontrer celui qui est celui qu'on aimerait être, que chacun aimerait échanger sa place avec l'autre pour satisfaire son envie. Que se passe-t-il ? Vaut il mieux être l'autre ou être celui que l'on est malgres tout ce que ce...