Quelques mots.

si tu savais...

Je marche délicatement le long de ce fleuve. C'était le cours d'eau sur lequel nous passions le plus de temps. Tu souviens-tu de ce sentiment de liberté qui venait exister lorsque l'on était ici ? Te souviens-tu de cette si réconfortante solitude qui venait nous réchauffer, le soir tard pendant que les étoiles nous berçaient ?Te souviens-tu de cette fabuleuse enfance que l'on a vécus ? Te souviens-tu au moins un instant de tous ces moments que l'on passé ici ? C'était notre endroit à nous, personne ne pouvait venir.On était comme protégé de la réalité. Tu étais celui que j'ai toujours aimé même lorsque j'ignorais ce que cela signifiait. Tu étais mon ombre. Tu étais la personnification de l'espoir. Et je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois que je reviens là j'ail'impression de te sentir près de moi. J'ai l'impression que tu n'es jamais mort, et en même temps j'ai ce sentiment d'immortalité. J'ai tellement de force lorsque je suis ici, je ne sais même pas pourquoi. Je n'ai jamais sue si il fallait croire aux âmes errantes,mais quand je suis ici j'ai l'impression que tu y es aussi. Personne ne comprend vraiment pourquoi je passe mon temps dans cet endroit sinistre. Mais en même temps personne ne comprend que c'est ici quel'on a vécus. Ils ne peuvent pas comprendre de toute façon, à quel point tu me manques. J'ai l'impression que cet endroit est mort en même temps que toi, c'est tellement impressionnant. Je nous revois courir, tomber, se relever, puis rigoler. Je nous revois nous disputer et nous réconcilier en un simple câlin. Je nous revois cueillir ces fleurs pour les poser sur ce fleuve. On était encore des enfants, et nous pensions qu'en mettant des fleurs sur cette eau le monde allait arrêté d'être triste. Nous avions l'espoir qu'en montrant de la gentillesse les gens deviendraient gentils. Oui, nous n'étions que des enfants. De simples idiots.

Alors voilà, tout ça pour te dire que je me sentirais plus libre si j'étais physiquement avec toi au lieu de ne l'être que mentalement.