Traumatisme.

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Aujourd'hui j'ai besoin de parler, j'ai besoin d'avouer ce secret qui me tue de l'intérieur. C'est là où tout à commencer. Où tout cet enfer a débuté.

Je venais à peine de rentrer en sixième, j'étais heureuse, on m'aimait pour ce que j'étais. Puis il y a eu ce voyage, il était soit disant fait pour « mieux se connaître ». Mieux se connaître... C'est ce qu'ils disaient... Cela faisait quatre jours que l'on était rentrés en sixième, j'ai profité à fond de ces quatre derniers jours de bonheur.

Les éducateurs nous avaient laissés jouer dehors, au milieu de ce vaste jardin se trouvait un petit îlot. C'était un endroit surélevé, entouré par des arbres, personnes ne pouvaient voir ce qu'il se passait à l'intérieur... Il y avait aussi un endroit aménagé comme une table avec des rondins qui servaient de banc.

J'aimais bien jouer avec les garçons, j'avais passé mon enfance entouré de garçon, ce sentiment qu'ils me protégeraient me rassurait... Si j'avais sue...

Comme d'habitude j'allais les embêter gentiment et en échange ils me courraient après mais tout cela était dans le but de jouer et de rigoler. Si seulement j'avais sue...

A un moment je suis montée dans leur cachette, je me suis retournée pour partir mais là j'ai sentie un main forte se poser sur mon poignet. Et la poigne se resserrait, ça me faisait mal... Je tirais mon bras de toutes mes forces, je voulais partir, je croyais que c'était pour rire...

Puis j'ai sentie deux bras m'entourer le torse, mon air s'est coupé un instant, je commençais à avoir un peu peur...

Ils rigolaient, j'ai rigolé nerveusement, je me débattais, je voulais partir. J'ai sentie une force me tirer en arrière, j'avais une idée de ce qui allait se passer...

J'hurlais de toutes mes forces, puis un des garçons à mit sa main sur ma bouche, je commençais à pleurer. J'étais seule, ils étaient cinq. Puis j'ai entendue un des garçons crier « violez la ! ».Je me débattais mais malgré cela je n'arrivais pas à partir. Je les griffais, les mordais j'avais peur.

Je sentais leurs mains sur mon corps d'enfant, et la nuit pendant mes cauchemars il m'arrive de ressentir ces mains.

J'ai sentie un coup, ils venaient de me frapper au visage pour que j'arrête. J'étais à bout de force, mes larmes tombaient de plus en plus. Dans un dernier élan j'ai frappé celui qui me tenait la majeur partie de mon corps, j'ai pu m'enfuir... A temps, ou peut-être pas...

Une fois descendue je me suis cachée dans un coin, j'avais vraiment honte... Et j'ai pleuré, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Je tremblais, j'avais si peur...

Depuis il m'a fallut plus de quatre ans pour le dire à quelqu'un, et encore je lui ai dit par message car si je l'aurais dit de lui à moi je me serais effondré en larme.

Vous savez j'ai honte encore aujourd'hui, revoir ces personnes... Les voir heureuses... Je vais mal, je vais mal et c'est aussi à cause de ça...

 Et je revois inlassablement ces images qui me traumatises, j'ai honte, honte d'être encore vivante.





Je tiens à dire que ce n'est malheureusement pas fictif, ce texte n'est pas un texte, c'est juste... Le seul moyen que j'ai trouvée pour l'avouer... Je sais qu'il y a des personnes qui sont proches de moi qui vont le lire alors je vous avoue que je doute réellement à le publier mais après tout je dois le dire... 

Voilà je vous demande juste de ne pas "critiquer" ou je ne sais quoi... C'est déjà très difficile de le dire...  

Quelques mots.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant