Besoin d'écrire...

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Tous les matins c'est la même habitude. Le réveille sonne la fin du rêve, les yeux s'ouvrent avec grande peine. La tristesse est encore imprégnée sur notre visage. Les larmes du soir laissent des marques comme des couteaux tranchants. Et on se lève sans aucune envie. Une larme tombe, elle avait préféré rester pour nous réconforter. On baisse la tête, on se déçoit. Puis on se prépare, mais c'est plus comme avant. Il n'y plus cette envie. Il y a plus cette force qui nous poussait à être heureux. Non, nous ne sommes sans émotion. Comme des robots contraints à faire cette habitude. Puis on descend, on dit un « bonjour » vide de sens, sans un regard, sans un sourire. Puis on referme cette porte qui nous sépare de la chaleur de nos malheurs, pour nous emmener à la froideur de la peur. Et on marche, la musique à fond. Toujours la même, celle qui nous rappel les bons moments. C'est aussi celle qui nous fait pleurer. On s'assoit dans siège étroit avec des gens étranges. Pourquoi rigolent ils ? Ensuite on arrive devant ce bâtiment, celui de nos cauchemars. On le regarde longuement, et on se force à rentrer. Voilà le lycée. On voit des gens, des espèces de connaissances, alors on fait un sourire hypocrite pour leur montrer que ça va. Eux aussi rigolent. On s'assoit à un endroit, on s'isole. Puis sonne l'heure fatidique, celle qui signifie le début l'horreur. Celle qui annonce le départ d'une journée où plus de trente putains de personnes sont enfermées dans une pauvre salle d'à peine neuf mètres carrés. Et on entend tous ces professeurs blablater pendant une heure. On en a marre, on rêve de nouveauté. On rêve de liberté. Alors on sort un carnet, on se met à écrire, c'est un remède pour éviter de souffrir. Une sorte d'échappatoire dans ce qui semble être le dernier couloir. On sent la fin, on sent son odeur envoûtante. On veut suivre cette lumière, on veut lui demander de l'aide. Une larme tombe, la plus douloureuse. Celle qui désigne un ras le bol. On lève la tête pour voir si quelqu'un nous à vu. Mais bien sûr que non, c'est comme si on existait pas. De toute façon pour qui on est important ici ? Personne. Ce n'est qu'une bande d'inconnu. Alors on rebaisse la tête, puis écrit encore. On écrit des mots puissants, on écrit ce qui nous blesse. Puis on s'arrête un instant. On relit tout, et la douleur nous heurte. Vais-je si mal que ça ? La fin l'heure sonne enfin, la fin de la journée aussi. On part attendre le bus, on regarde la route avec cette envie qui nous bouffe. L'envie de se jeter sous les roues d'un camion. Le bus arrive, on s'assoit toujours dans ces sièges étroits. Puis il s'arrête, on descend. Et on marche en direction de la noirceur de notre chambre. C'est là où on se sent bien, c'est là où on se sent libre.



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Si j'ai fait ce texte c'est parce que je vais mal, ça c'est réellement comment je vois mes journées...


Quelques mots.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant