Sens de la vie

Chapitre 2

Elle courait, elle traversait les rues, les yeux pleins de larmes. Sa respiration était coupée, elle s'arrêta, s'appuya contre un mur de brique sale et glacé. Elle leva la tête vers le ciel essayant de comprendre pourquoi. L'avenir qui semblait si beau avait retourné sa veste contre elle. Après cette courte pause, elle reprit le chemin de son appartement. Sa vie ici était temporaire, c'est ce qu'elle se répétait les jours comme celui-ci. Elle était seulement là, pour ses études mais elle se mentait à elle même quand elle pensais cela, jamais elle ne pourrait être artiste dans sa ville d'origine. Lorsqu'elle arriva enfin chez elle, elle enleva son manteau, son écharpe et son bonnet qu'elle laissa dans l'entrée. Elle s'écroula sur le sofa, s'enveloppa dans le plaid et serra un cousin contre elle comme s'il pouvait atténuer sa douleur. Elle fixait la fumée s'échappant de la tasse de chocolat chaud qu'elle avait préparé quelques minutes plutôt. Elle regrettait la vie à la ferme chez ses parents, elle se demanda alors pourquoi elle était venu à New York ? Si sa passion pour la scène valait la peine de souffrir autant ? Si elle devait rentrer chez elle, loin de ces problèmes, loin de ces maux, loin de lui...? Plus elle pensait, plus l'envie de mourir s'emparait d'elle mais même en finir avec la vie ne lui était pas permis, elle ne pouvait pas faire ça à ses parents, ni à sa petite sœur. Sur cette triste pensée, elle s'endormir rêvant de ce qu'elle ne pouvait avoir : le bonheur. Elle se réveilla péniblement à cause de la sonnerie de son téléphone portable
-"allô, répondit-elle d'une voix encore ensommeillée 
- Ah non !!! Si tu me dis que tu déprimes encore à cause de lui je te préviens, je ne réponds plus de moi !
- Pas la peine de hurler, je suis triste pas sourde
- Mais putain Jessie  tu t'es vue ces derniers temps ?!
Tu ressembles à une serpillère humide qu'on a laissé moisir dans un coin !
- Merci pour cette flatteuse comparaison
- Ce soir tu viens en boite avec moi
-Hors de question,annonça t-elle d'une voix sans conviction"
Son amie mît fin à leur conversation et 10 minutes plus tard quelqu'un entra bruyamment la  dans l'appartement sans même avoir frappé. Jessica ne lui jeta même pas un regard.
- " Je t'ai déjà dis non
- Tu me connais je ne suis pas quelqu'un qui renonce facilement
- Il m'arrive de me demander pourquoi tu es ma meilleure amie, Jane"
En réalité elle le savait bien, Jane et Jessica s'étaient rencontrées à la maternelle, et  depuis ce jour elles étaient toujours l'une avec l'autre. L'amitié de ces deux jeunes femmes étaient l'interprétation parfaite de l'expression "les opposés s'attirent", car oui il faut l'avouer les deux amies étaient diamétralement opposées si Jane était connue pour son incroyable culot,sa volonté de faire justice elle même de façon assez violente et son désir d'être remarquer à chaque occasion  Jessica elle était tout l'inverse, une adolescente calme, timide, sans histoire, préférant la paix à la guerre quitte à se laisser marcher dessus.
Son amie revint de la cuisine un verre d'eau à la main
- "Parce que je suis celle qui t'empêche de mourir dessécher dans cette vielle couverture.
Puis elle la frappa avec un torchon.
- Debout, va t'habiller on sort ce soir !"
Après une discutions animée et plusieurs menaces sorties du chapeau de Jane, Jessica fut contrainte de se préparer pour sortir.
Elle espérait que son amie allait finalement comprendre que son idée de sortie n'était pas bonne mais malheureusement pour elle, Jane était aussi déterminée que provocatrice c'est-à-dire énormément. C'est à contre coeur que Jessica monta dans la voiture de son amie pour se rendre en boîte de nuit.
Il était 23h quand les deux filles arrivèrent sur la piste de danse et finalement avec l'insistance de sa meilleure amie Jessica était partie s'amuser sur la piste, la jeune fille déprimée il y encore quelques heures avait laissé la place à une femme heureuse et gaie. Mais c'est toujours quand les choses se passent au mieux que tout dérape....