L'aube se levait à peine quand nous stoppâmes notre course. Nous avions cherché une grande partie de la nuit, l'endroit adéquat pour affronter le chasseur. Dante m'avait expliqué en quelques mots de quoi il était capable et cela avait de quoi me mettre la chair de poule. Une fois lancé sur la piste de sa proie, il ne la relâchera qu'une fois morte. Il possédait une force surhumaine, se déplaçait à la vitesse du son et pouvait invoquer n'importe quelle arme. Cette rencontre n'allait pas être une partie de plaisir. Sachant que les dons de Dante allaient en déclinant et que les miens n'étaient qu'en éveille, pas vraiment d'égalité des chances.
On se trouvait devant le lycée où toute cette histoire avait commencé. Comme on était le week-end, personne ne serait là. Mais nous voulions juste reprendre notre souffle pour économiser les dons de Dante. Nous avions donc décidé de courir. Mais à ce moment-là, une téléportation n'aurait pas fait de mal.
Alors que nous allions reprendre notre course, Dante se figea. Il fixait quelque chose sur le toit du bâtiment. Sa vue étant meilleure que la mienne, je ne voyais rien. Tout à coup, un coup de feu retentit. Aussi vif qu'il le put Dante sauta sur le côté, fit une roulade et atterrit dans des buissons. Je me précipitais vers lui pour l'aider. Mais quelque chose clochait, Dante faisait une drôle de grimace. Alors que je le saisissais par le bras, je sentis un liquide chaud couler sur ma main. Un liquide chaud et rouge. Du sang. Dante n'avait pas été assez rapide, la balle l'avait touché.
Une deuxième détonation se fit entendre. Cette fois, si je n'intervenais pas s'en était fini de Dante. Le temps ralentit son court, pendant que je calculais la trajectoire de la balle. Elle était là, déjà à quelques mètres de nous. D'un simple geste de la main, je la renvoyais à l'expéditeur. Aussitôt, le temps reprit son court. Le chasseur avait dû l'éviter, cela ne faisait aucun doute puisque deux autres balles furent tirées. Je réitérais donc la manœuvre et aucune balle ne parvenait à nous approcher.
Comprenant que ce manège ne le mènerait à rien, le chasseur décida de se montrer. Il portait toujours ce long manteau, sa capuche était rabaissée, laissant voir un crâne chauve où étaient tatouées des runes antiques. Croyez-moi, s'il était inquiétant avec sa capuche, sans c'était bien pire. Il avait un fusil à lunette de sniper entre les mains. Celui-ci parti en fumée et laissa place à une arbalète chargée. J'étais prête à lui renvoyer son projectile et cette fois je ne le raterai pas, quand Dante me saisit la cheville et nous téléporta.
Nous étions sur le chantier de nouvel hôpital, à l'extérieur de la ville. Encore un peu déboussolée par le voyage, j'essayais de me remettre les idées en place. Dante était à l'affut du moindre bruit, son bras pendait mollement sur son flanc. Il fallait arrêter l'hémorragie avant que cela n'empire. Je saisis le bas de sa chemise et déchirais un bon bout, nouais le tout au-dessus de la blessure pour faire un garrot.
– Je croyais que les démons étaient immunisés contre les armes humaines mais vous êtes aussi vulnérables que nous.
– Les simples armes ne nous font rien, celle du chasseur par contre, ce sont des munitions magiques. Toutes imprégnées d'un poison.
– Mais tu as été touché, il va s'immiscer en toi !
– Non, ne t'inquiète pas. Il m'a juste effleuré. La quantité de poison ne pourra pas me tuer, juste m'affaiblir.
Dante devait se cacher dans son état, il ne pouvait pas se défendre.
– Caches toi dans ce bâtiment, je m'occupe de tout.
– Non, il va...
– Ne t'inquiète pas, je gère la situation.
A contre cœur, je l'aidais à gagner un abri sûr. Alors que j'inspectais sa plaie0 un grand bruit provint de dehors. Je jetais un rapide coup d'œil et découvris le chasseur. Il nous avait déjà retrouvés. Je devais protéger Dante. Laissant libre court à une pulsion, je me coupais le doigt, laissant tomber quelques gouttes de sang sur le sol et invoquais un bouclier.
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Mon diable d'ange gardien !
RomanceSalut je m'appelle Noah, j'ai 17 ans. J'étais une adolescente tout à fait comme les autres jusqu'à ce jour fatidique où ma vie a basculé. Vous vous demandez certainement ce qui a bien pu se passer. Bien, installez-vous et laissez-moi vous raconter.