Chapitre 8

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Il n'avait pas rêvé. Rufus venait bel et bien de dire à Luther ce qu'il redoutait. Maintenant qu' allait penser Luther de lui? Mick ne savait pas où se mettre tellement il était rouge de confusion. Luther semblait surpris et pour cause : Il pensait que Mick avait perdu sa virginité depuis le lycée ! Alors il demanda à Mick:

- Mick c'est vrai ce qu'il dit? Tu m'avais bien dis que ...

- Je t'avais menti. Je vous ai tous menti en fait ! Je ne voulais pas être l'objet de toutes vos railleries.

- Et ça date de quand cette première fois? cette fois Luther posait la question à Rufus.

- Je crois que ça remonte à ...

- Ça n'a pas d'importance le coupa Mick. Avant d'ajouter à l'attention de Rufus. J'aurais souhaité que tu me laisses parler de ce qui me concerne moi-même.

- Ça n'est pas une affaire d'état non plus ! dit Rufus.

- Certes, mais pour moi c'est très important.

- C'est bon Mick. Toi et moi en reparlerons plus tard. Pour le moment je dois vous laisser j'ai un rendez-vous pour une autre soirée que je dois organiser. J'espère vous y voir en tout cas je vous ferai parvenir vos passes.

- Je ne pense pas que nous pourrons être là enchaîna Mick.

-Parle pour toi. Moi ça me fait un travail bien rémunéré. Je serai-là Luther.

- C'est pas encore programmé. Mais dès que c'est le cas je ne manquerai pas de t'appeler. Et Rufus s'en alla, les laissant dans le bureau ouvert.

Mick ne se sentait plus la force d'aller où que ce fût à ce moment là. Et encore moins avec Rufus.

- Je vais devoir rentrer, on remet le restaurant pour une autre fois dit-il à Rufus.

- C'est comme tu le sens ! Cependant tu m'as perdu ...

Mick ferma la porte du bureau pendant qu'il répliquait à bout de nerfs :

-Quoi trente minutes? une heure? Il n'y a que l'argent qui t'intéresse n'est-ce pas? Le tort que tu peux causer aux autres tu t'en fiches pas mal !

- Pour ton information je n'ai fait que dire la stricte vérité. Et oui l'argent est ma stricte motivation et pour cause je ne suis pas né avec une cuillère en argent dans la bouche comme toi !

- Crois-moi il y a des moyens bien plus nobles de gagner de l'argent au lieu de ...

- Corrige-moi si je me trompe mais je n'ai pas eu l'impression que tu accordais tant d'importance que ça à la noblesse de mon métier la nuit dernière quand tu répétais mon nom et me disais de ne pas arrêter de te baiser !

C'en était de trop pensa Mick. Rufus était essentiellement vénale et vulgaire et de plus que pouvait-il attendre d'une racaille de banlieue, fût-elle la plus sexy possible !

- Prends ton argent et fais-moi plaisir va t-en ! Et ce n'est pas la peine de compter sur un boulot éventuel de Luther. Je me chargerai personnellement de l'en dissuader.

- Au fait ajouta Rufus avant de partir, Tu sais où me trouver s'il te prend l'envie de te faire sauter ! Et Rufus ouvrit la porte et s'en alla sur le regard médusé de Mick.

Il avait les larmes qui lui montaient aux yeux. Il referma la porte du bureau de Luther et se laissa aller. Le plus douloureux dans cette histoire était qu'il était amoureux de Rufus sans aucun doute. Mais pouvait-il se permettre d'éprouver de l'amour pour un mec pareille, en tous points opposé à lui? Mick regretta et maudit même le jour où il avait pris la décision d'aller dans ce club pourri. Parce que tous ses ennuis présents et même à venir avaient débuté dès cet instant. Il réussit enfin à recouvrer son calme et décida de rentrer à la maison.

Dépravés...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant