Dépravés...

Chapitre 10

- A la plage, tu dis ? demanda Rufus faisant semblant d'être intéressé.

- Oui. J'avais mon après-midi et ma soirée de libre et j'ai donc voulu me détendre, du coup la plage m'a semblé l'endroit adéquat pour ça continuait Khaleb avec enthousiasme.

Rufus se rapprocha à nouveau, le retourna face à lui et alors que Khaleb voulait riposter et se dégager, Rufus l'embrassa de force. Khaleb se laissa finalement aller non sans s'être débattu au début du baiser. Rufus essayait maintenant de faufiler ses mains dans le pantalon jeans de Khaleb quand celui-ci se dégagea brutalement en disant :

- Je vais y aller.

- Mais nous n'avons pas encore dîner, t'aurais pas peur de moi quand même !

- Je préfère garder mes distances.

- Je te connais bien plus tactile qu'une simple caresse Khaleb !

- J'ai justement décidé de ne plus être tactile avec toi en particulier : ça te donne de faux espoirs conclut Khaleb en se passant les mains dans les cheveux.

- Devrais-je comprendre par là que tu restes tactile avec d'autres personnes mais pas avec moi?

- Nous avons des antécédents et tu le sais très bien Rufus. J'ai mal fait de souvent t'embrasser ça nous a fait du mal à tous les deux.

- Je t'aime papa et tu le sais. Je sais que tu n'es pas d'accord avec la vie que je mène ...

- J'ai également eu tort de souvent te soutenir dans cette façon de vivre peu recommandable. J'aurai dû te dissuader beaucoup plus. Mais bon ! tu es un grand garçon et je te soutient entend qu'ami c'est tout.

- Je vais te le dire une fois de plus papa, il n'y a aucun autre gars, je dis bien aucun, aucune autre personne qui soit dans mon coeur et compte plus que tout au monde pour moi excepté toi.

Rufus avait pris un air grave à présent. Il savait que Khaleb n'aimait pas le voir dans cet état et du coup celui-ci le prit dans ses bras et Rufus en profita pour chercher ses lèvres à nouveau et cette fois-ci Khaleb ne marqua aucun signe de protestation. Rufus le pressait à présent contre lui ne voulant pas qu'il échappât à son étreinte. Mais Khaleb se dégagea lentement et dit à Rufus le plus calmement possible :

- Dînons. C'est en train de refroidir.

- Oui tu as raison.

Et alors qu'ils dînaient, Khaleb raconta à Rufus la situation plutôt insolite qu'il avait eue à la plage. Il était tellement amusé par son histoire que cela intrigua Rufus un tout petit peu. Il ne cessait de se répéter qu'il ne fallait surtout pas que Khaleb ait une personne dans sa vie et surtout pas en ce moment. Et surtout pas quelqu'un de sérieux. Le dîner s'acheva dans une très bonne ambiance et les deux amis ressassaient leurs souvenirs communs et tout ce qu'ils avaient dû traverser. Khaleb questionna Rufus sur ce pigeon qu'il pensait plumer et ce dernier lui raconta plus ou moins en substance ce qui s'était passé et le fait que malgré les menaces du jeune homme, il avait réussi à garder son job. Khaleb voulut avoir plus de détails sur le jeune homme en question et surtout comment Rufus avait fait pour conserver son prétendu job mais celui-ci ne souhaita pas s'attarder sur lui et en revint plutôt à Khaleb, à qui il demanda comment son boulot évoluait. Khaleb lui raconta le fait qu'il avait pu obtenir un emploi à mi-temps dans un restaurant plutôt chic de la place mais qu'il continuait à jouer les serveurs occasionnels dans des soirées pour joindre les deux bouts.

Rufus n'écoutait plus vraiment Khaleb, il était plutôt concentré à regarder le mouvement de ses lèvres, sa gorge nue qui donnait sur sa chemise dont le premier bouton était ouvert et se demandait quand est-ce qu'il pourrait à nouveau la déboutonner et y insinuer ses mains. Il en était là dans ses pensées quand il entendit Khaleb dire :