Chapitre 1 : Découverte des lieux

23.6K 921 424
                                    

Mon réveil fut, je pense, le plus douloureux de ma petite vie.
Mon odorat et mon ouïe se réveillèrent eux aussi. Une odeur de mort et de sang, et le bruit de deux barres de fer que l'on tapent entres-elles. Assez désagréable, me direz-vous. Mais lorsque j'ouvre les yeux, je comprend, plus ou moins.

Je me trouve dans une pièce étroite et sombre. [Il n'y a pas de fenêtre comme sur la photo ^^] Le matelas est si dur que, si il n'avait pas était là, mon dos aurait autant souffert. Lit en fer, toilette plus sale que le chien de la voisine, et surtout, des barreaux donnant sur un couloir. Une... prison ?

Avant que je n'ai pu hurler, mon voisin de cellule d'en face me lance avec ironie :

-Bien dormi ?

Ma cher Mme Délier qui me sert de voisine a décidément beaucoup changé. Elle a fait beaucoup de musculation, est étrangement plus grande que moi, avec une dizaine de tatouages sur le bras droit, et... mon regard descend jusqu'en dessous du nombril, oui, elle a une bite... Ce n'est pas Mme Délier...

-Moi c'est Dan, et toi ?

Je ne répond pas, où est ce-que j'ai atterrit ?!

-Si c'est parce que ta maman t'as dit de ne pas parler à des étrangers que tu me réponds pas, je comprend, mais dans ce cas tu risques pas de parler à grand monde, petit.
-Je...

Un troisième homme qui est dans une cellule à côté de celle de Dan se moque :

-Hé, regardez, Dan a trouvé une petite amie !

Je l'entend rire sans aucune discrétion.

Je me lève pour mieux voir celui qui a parlé. Il est blond comme moi, et au contraire de Dan qui est brun. Il n'est pas baraque mais l'air mauvais il vaut mieux ne pas essayer de le contredire.

Je tourne la tête et me rend compte de la vingtaine de regards posés sur moi. Je me sens rougir. Je jette un coups d'œil de détresse à Dan, mais il ne me regarde pas : il fixe le blond avec rage :

-Ferme ta gueule, Jean.
-Ok, ok, je vous laisse vous dire des mots doux !

Et le Jean en question retourne dans son lit de fer, les larmes aux yeux, tellement il rit.

Dan se retourne vers moi, ignorant les autres "prisonniers":

-Alors, ton nom, petit ?
-I.. Ilies...
-C'est un joli nom ça dis moi...

Il sourit étrangement et son regard se dirige vers mes parties. Je me rendis compte que mes vêtements avaient été remplacé par un simple bout de tissu qui commençait à tomber...

Je pousse un cri, remet ma serviette en place et lui lance un regard qui se voulait haineux.

-T'es mignon quand tu t'énerves...

Quoi ?! Mais je veux juste qu'il me dise où je suis ! De toute façon, il ne peux rien me faire, des barreaux, un mètre, et de nouveau des barreaux nous séparent...

Après quelques longues secondes, je me décide :

-Où je suis ?
-Tu peux aussi dire, où on est, mais je vais quand même répondre, mon chou...

Mon chou ?!

-Je sais pas.
-Qu..oi?
-Je crois que j'suis ici depuis une semaine, et j'ai entendu deux gardes dire que la "vente" serait pour "bientôt".
-C'est..tout ?
-Faudra t'en contenter, petit.

Des bruits de pas approchent. Puis des paroles lointaines :

-Encore de la purée ?!
-Ferme-la et bouffe, 4 561.
-Grrr...

Les pas s'approchent encore et je peux apercevoir deux personnes qui semblent être des gardiens. Le premier a un uniforme gris et le deuxième un rouge foncé. Ils poussaient un chariot de purée et d'assiettes. Celui avec l'uniforme rouge a un badge :

Thibault POUNIET
Stagiaire

Ils arrivent à la hauteur de nos cellules, avec Dan.
L'homme en uniforme gris prend une assiette avec une petite colline de purée verte, imité par le stagiaire. Quelle personne au monde voudrait travailler dans un endroit pareil ?
L'homme en gris arrête son mouvement, me regarde droit dans les yeux. J'ai cru le voir sourire. Puis il passe l'assiette par une fente dans les barreaux et repart.

Je prend l'assiette qui est par terre et je me rend compte que j'ai faim, mais la purée verte et marron me répugne.

Je lance un regard d'interrogation à Dan. Il s'est assit sur son lit. Il s'aperçoit que je le regarde.

-Purée de....

Il réfléchit.

-Purée. Faut pas chercher petit.

Il mange rapidement avec une fourchette déformée et voit que je n'ai pas touché à mon plat mais continue de l'observer.

-Tu devrais manger, petit.
-Je n'ai pas faim.

Mon ventre choisit ce moment pour exprimer son avis.
Dan sourit.

-Et je m'appelle Ilies.
-Vraiment ? J'avais déjà oublié. Ici, on te reconnaît grâce à ton numéro. Ton prénom n'a plus aucune importance. Et je te conseil de l'oublier aussi, il ne t'ai d'aucune utilité.

Je suis surpris. Je, évidement, je suis dans une prison..

-Mais il reste mon identité.
-Plus maintenant. Tais-toi et mange.

Je grogne mais ne touche toujours pas à ma purée et la repose là où je l'ai trouvée.

Une question évidente me traverse l'esprit :

-C'est quoi les habitudes d'ici ?

Je me rend compte que ma phrase sonne comme si "ici" était une maison de grand-mère.

-Tu te lèves, tu te douches, tu manges, tu dors.
-Où sont les douches ?

Dan appui ses bras musclés sur les barreaux et pointe son doigt vers la droite.

-Et j'ai hâte d'être demain... dit-il avec un regard pervers.

J'ai un frison.

Une alarme sonne.

-L'heure de dormir, petit.

Le matelas était décidément et effectivement le plus dur du monde...

•VOILA le premier chapitre \0/

CRITIQUES BIENVENUE ! ;D

Chapitre 2 en cours ^^•

PS: les chapitres vont être plus long par la suite ^^•

Chapitre corrigé le 12/10/16
18/05/2017

Numéro 4 568 [yaoi]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant