Chapitre 17

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Les deux jeunes filles s'étaient posées dans le canapé pour apprendre à se connaître un peu mieux.

« Bon écoute moi bien, dit Léna, tu n'as pas l'air méchante, et puis de toute façon ça n'a plus trop d'importance pour moi. Ne t'approche pas trop de moi, je me suis faite mordre il n'y a pas si longtemps, et je suis, si on peut dire, entre la vie et la mort. Je suis un mort vivant et un vivant. Alors si jamais je me transforme et je te saute dessus, tue moi. »

Camille ne sut quoi répondre. Elle venait à peine de se faire une nouvelle amie, que celle-ci lui demandait de se méfié d'elle. Mais peu importe, Camille avait besoin de compagnie pour survivre, et même si elle devait se méfier de Léna, elle était contente de la connaître.

Léna continua sa visite. Elle ouvrit un tout les meubles qui se trouvait dans la pièce, comme si elle se dépêchait de trouver un objet qui pouvait très vite disparaître. Elle ouvrit alors une armoire, et fut étonnée de tomber nez à nez sur une porte. Camille qui était autant étonnée qu'elle, fonça droit sur la porte, et l'ouvrit. Devant elles se trouvait alors un long couloir, peut être sans fin, elles n'arrivaient pas à distinguer le bout. Camille très curieuse se lança dans le couloir puis Léna la suivit. Le couloir était illuminé par de faibles lampes à huile avec beaucoup de toiles d'araignées autour. Arrivant devant une autre porte, elles entendirent un faible bruit provenant de plus loin, derrière la porte. Avant que Camille put attrapée la poignée, Léna retint son bras.

« - Si jamais ça tourne mal, tu pars en courant et tu ne m'attends pas. Tu sors aussi de ce bâtiment, lui ordonna Léna.

- Et toi ? Tu me suivras ? Demanda Camille inquiète.

- Ne t'occupe pas de moi d'accord ? Je veux que tu reste en vie, tu es la seule personne que je connaisse encore intact alors fais moi le plaisir que si y se passe quoi que ce soit tu ne m'attends pas et tu sauves ta peau. Compris ? »

Camille ne répondit pas et saisit la poignée.

« Elle est têtue cette petite, pensa Léna, j'espère qu'il n'arrivera rien parce que sinon je ne suis pas sûre qu'elle veuille partir sans moi. »

La porte grande ouverte, elles entrèrent dans une immense pièce. C'était un théâtre. Il y avait une grande scène et tout autour s'y trouvait des sièges noirs, dont les rangés dessinaient un cercle. Une personne sortit de derrières les rideaux pliés de la scène et entama son texte.

« Bienvenu dans le théâtre. Aujourd'hui nous avons appris à vivre avec les zombies, ils sont presque devenus nos animaux de compagnie. »

Léna et Camille se regardèrent. Le gars continua son monologue.

« Alors n'ayez plus peur. Affrontez le danger, montrez leur que vous êtes les maîtres. Et s'ils ne vous écoutent pas, tuez les sans pitié. Car sinon ce sera eux qui le feront à votre place. »

Tout en continuant son monologue, les filles s'approchaient discrètement de la scène , tout en restant cachées derrière les sièges. Léna n'avait pas trop acquiescer l'idée de s'approcher du monsieur, mais elle avait décidé de la surveiller et de la protéger en cas de problème.

Arrivées vers la scène, Camille sortit une petite dague de sa poche. Léna voyant ça, lui prit immédiatement son arme.

« - Ne sors pas ton arme maintenant ! Lui chuchota-t-elle.

- Mais si, imagine il me saute dessus, j'aurais pas le temps de la sortir !

- Mais imagine tu n'es pas très habile et il te la pique, tu fais quoi ? Imagine c'est un gars gentil et tu lui pointe ton arme sous son nez, il ne te fera pas confiance et ça deviendra ton ennemi. »

Cela n'importait peu à Camille qui lui reprit son arme et se leva en marchant vers les marches qui donne sur l'estrade. Le gars fut surpris en voyant surgir une jeune fille armée de nul part. Il la regarda montait les marches, puis elle s'arrêta à quelques mètres de lui.

Le garçon la salua par politesse avec un petit sourire narquois.

« Bonjour Camille. »


La Peur Des VivantsWhere stories live. Discover now