Chapitre 10

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Il perdit beaucoup trop de sang pour être sauver. Les ambulanciers constatèrent son décès sur place. Les policiers prirent les dépositions des jeunes qui ne se sauvèrent pas avant leur arrivée. Joëlle fut transportée à l'hôpital pour un choc nerveux. Ses parents la ramenèrent à la maison alors qu'elle était toujours sous sédatif. Mais elle était très agitée. Elle agrippait les draps en gémissant. Son grand frère resta à ses côtés un bon moment. Il tentait de la calmer.

A la fin de l'avant-midi, elle eut de la difficulté à s'extirper de son lit. Son corps était couvert de sueur. Elle resta un long moment sous la douche, se tenant à peine sur ses jambes. Elle s'assit dans le fond de la cabine et se mit à pleurer. Elle s'en voulait de ne pas avoir réussi à sauver Simon. Elle aurait tant voulu tout faire pour le sauver et attraper le connard qui lui avait fait ça. Pourquoi n'avait-elle pas pu le faire ? Il était si près... Elle aurait pu arrêter toute cette histoire. Joëlle arrêta l'eau de la douche, mais demeura dans la cabine jusqu'à ce qu'elle se mit à trembler. Elle épongea ses cheveux et sécha son corps. Elle retourna dans sa chambre pour s'habiller. Elle retourna dans son lit pour y rester jusqu'au lendemain.

Sa mère lui apporta quelque chose à manger, espérant ainsi la faire agir. Joëlle posa le plateau devant elle.

- Merci maman.

- Est-ce que les calmants t'ont aidé ?

La jeune fille haussa les épaules. Malgré son agitation, elle avait quand même dormi un peu. Elle prit une rôtie qu'elle mordit sans réellement sentir la faim. Sa mère lui dit que le médecin lui avait remis d'autres cachets si jamais elle en avait besoin. Joëlle hocha la tête. Ils étaient quand même assez forts. Elle ne voulait pas trop en prendre. Elle demanda à sa mère si elle pouvait revoir le médecin qui la suivait normalement.

- Je peux arranger ça. Et je peux savoir ce que je dois lui dire ?

- Mes maux de tête... Ils sont parfois plus forts.

- Pourquoi est-ce que tu ne m'as rien dit ?

- Pour ne pas t'inquiéter.

Joëlle leva les yeux vers sa mère.

- C'est raté, je crois.

- Je suis ta mère. C'est normal pour moi de m'inquiéter pour mes enfants. Je suis là pour prendre soin de vous deux. Je vais passer ce coup de fil, d'accord ? Promets-moi de te reposer, s'il te plaît.

La jeune fille hocha la tête. Elle continua à grignoter ses rôties sans grand appétit alors que sa mère sortit de la pièce. Lorsque la porte fut fermée, elle abandonna l'assiette et ferma les yeux. Elle était de nouveau envahie par d'horribles images de Simon couvert de sang. Elle plaqua ses mains sur son visage et se mit à pleurer. Pourquoi est-ce que les images ne voulaient pas disparaître ? Elle aurait voulu pouvoir en faire plus. Elle se demandait si elle aurait pu agripper quelque chose à lui lancer et peut-être le blesser.

Elle se leva et arpenta la pièce. Sa respiration s'était beaucoup accélérée. Elle sentait une vague de rage l'envahir rapidement. Elle était furieuse contre elle-même pour ne pas avoir réussi à sauver Simon. Comment avait-elle pu manquer une chance pareille ? Il était si près d'elle ! Elle exprima toute sa rage sur son lit, martelant le matelas sans relâche en grommelant. Le plateau se retrouva rapidement sur le plancher, son contenu renversé. Elle se mit à pleurer alors qu'elle se retrouva à genoux près du lit. Elle se recroquevilla pour sangloter.

Après un moment, elle rampa jusqu'au dégât qu'elle avait fait. Elle ramassa tout en prenant de profondes inspirations. Elle descendit ensuite à la cuisine. Elle sortit dans la cours arrière pour tout jeter.

Un été meurtrierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant