Chapitre II

644 32 0
                                    

Les rayons du soleil sur mon visage me réveillèrent. À côté de moi, Gordon ronflait. J'ouvris la portière et sortis m'étirer. Je regardai autour de moi. On s'était arrêté dans une station-service sur le bord de la route qui m'emmenait dans le Nevada. Nous voulions voir à quoi ressemblait Las Vegas. Au moins une fois, parce que c'était clair que cela serait la première et dernière fois que j'aurai l'occasion de le faire.

Nous avions beaucoup parlé avec Gordon et je m'étais rendu compte que j'avais réagi comme « une enfant pourrie gâté » selon lui.

Et c'était vrai. Je voulais qu'on arrête de me voir comme une enfant, alors qu'au lieu d'en discuter avec eux, comme une adulte, je fuguais au beau milieu de la nuit. Sans même laisser un mot.

Tout le monde s'inquiétait pour moi. Mes parents n'arrêtaient pas de m'appeler, comme le reste de la meute et des Cullen. Avant que mon smartphone ne se soit éteint car il n'avait plus de batterie. Le top cinq des personnes qui m'avaient le plus appelé : ma mère, mon père, Leah, Bella, Collin.

Seth et Brady n'avaient même pas essayé de me joindre. Je me secouai mentalement et entrai dans la boutique de la station-service. Un vieil homme regardait l'écran de sa télévision et ne leva la tête que pour me jauger du regard. Je n'y prêtai pas attention et continuai mes achats.

Quand je ressortis, trois grands types sortaient de force Gordon de la voiture. Ils étaient grands, musclés, la peau caramel et avaient des cheveux courts noirs. Et ils me regardaient droit dans les yeux. Je déglutis. Ils avaient vraiment l'air énervé.

— Toi ! Espèce de gamine pourrie gâtée ! Tu ...

— Paul ! Arrête ! Quant à toi jeune fille, tu vas venir avec nous sans discuter, me dit Sam d'un ton catégorique.

Alors que je marchais vers la voiture, énervée qu'ils m'aient retrouvée et mon égo blessé par les propos de Paul, Jared prit ma valise qui était dans la voiture. Je m'installai sur la banquette arrière suivie de Paul à ma droite et de Jared à ma gauche.

— Comme ça, tu nous échapperas plus, annonça Jared.

Je les maudissais. Tous sans exception. Le seul point positif, ou non en en fait, était que Sam n'avait pas l'air très préoccupé par les limitations de vitesse et que nous arriverions beaucoup trop vite à la maison. Au bout de quelques heures, je m'endormis contre Jared et ne me réveillai que quand la voiture s'arrêta. Sam s'était stationné devant un restaurant au bord de la route, Chez Molly. Une bonne odeur de bacon me parvint et je courus à la suite de Paul et Jared, Sam sur les talons.

Aucun mot n'avait été prononcé depuis que nous nous étions installés. Une serveuse était venue prendre nos commandes en draguant Paul sans gêne, ce qui m'avait fait rigoler silencieusement. Un lourd silence s'était installé et ce n'était pas moi qui allais me plaindre ! La serveuse arriva avec une autre, nos commandes sur les plateaux qu'elles transportaient. On commença à manger. Dix minutes plus tard, Sam se racla la gorge pour attirer notre attention.

— Ozalee, j'espère que tu mesures la gravité de ta bêtise ? Tout le monde était mort d'inquiétude ! Bella a demandé au clan Denali de nous aider dans les recherches, à Nahuel et ses sœurs aussi. La police de Forks est en alerte depuis « la fugue de la fille du Shérif Swan ». Toute la meute est dispersée pour te retrouver ! Ta mère n'est pas sortie de sa chambre depuis ton départ et ton père passe sa vie au poste ou sur le terrain depuis.

S'il voulait me faire culpabiliser, c'était réussi ! Je ne pourrai plus regarder mes parents en face. Je poussai mon assiette vers Jared et mis ma tête dans mes bras. Ils finirent de manger puis on retourna à la voiture. Après ça, on s'arrêta encore deux fois.

Les aventures d'une SwanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant