Partie 3

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Oh, l'auteur indigne qui ne sait pas tenir ses engagements... elle disait tous les deux jours mais elle a déjà posté hier et elle revient aujourd'hui...

Bah, j'imagine qu'être trop rapide, c'est mieux que pas assez, non ?

... héhé.

**********

- Je... je peux tout expliquer.

- Mmh. T'as intérêt.

Je soupirai, embarrassé, et relevai un peu la tête vers mon ami. Si ce dernier, assis poliment sur le canapé en face de moi - et rhabillé, Dieu merci - arborait un petit sourire presque moqueur, moi, j'avais encore les joues en feu.

- Tu sais, cette vidéo qu'on devait tourner... bah Grim, il n'a pas voulu.

- Mais oui.

- Je mens pas ! m'écriai-je. Il a coupé l'accès Internet et tout, je sais même pas pourquoi !

- Et donc, tu es parti te promener comme ça, en plein hiver et en pleine nuit, parce que tu boudes ton coloc ?

- C'est que...

Je me mordis la lèvre, et avouai piteusement :

- ... je voulais vraiment jouer avec toi ce soir, c'est tout... désolé...

Siphano parut se radoucir, puis se leva.

- Tu vas où ? questionnai-je.

- Chercher un peu d'eau, répondit-il d'un ton léger. Tu en veux ?

- N...non, c'est bon.

Je restai donc seul, assis par terre comme un idiot, tout gêné. Est-ce que mon ami m'en voulait d'être arrivé à l'improviste ? Et est-ce qu'il m'en voulait d'être arrivé au pire du pire des moments possibles ?

Est-ce qu'il m'en voulait d'être un boulet, au final ?

Les pas qui s'étaient éloignés revinrent seulement quelques secondes plus tard. Surpris, je faillis me retourner pour demander à Siphano de qui il en retournait.

Et n'en eus pas le temps.

Deux bras forts vinrent s'enrouler autour de moi, me faisant lâcher une petite exclamation de surprise.

- Dis, Bri...

- O...oui ?

Arrêt sur image. Je ne sentais que le torse de mon ami contre mon dos, ses cuisses qui serraient les miennes, et son souffle chaud sur ma nuque quand il chuchota :

- Tu m'as trouvé comment, tout à l'heure ?

**********

J'ouvris la bouche. La refermai. Ma tête était sur le point d'exploser. Julien eut un petit rire :

- Oh, à ce point ?

- G...gh...

Statufié, je sentis son bras remonter, et ses doigts vinrent caresser doucement ma mâchoire.

- Allez... dis...

- 'rrête, Ju'... miaulai-je, effrayé.

- Arrêter ?

La pression des bras de mon ami se renforça un peu.

- Et pourquoi est-ce que j'arrêterais ? C'est toi qui voulais jouer, après tout. Et puis, si tu passes ton tour, je continue... ajouta-t-il avec malice.

Je fermai les yeux, désemparé, tiraillé entre deux tensions inverses. L'une - la plus raisonnable sûrement - me hurlait de repousser Julien et de m'enfuir avant qu'il ne soit trop tard.

Mais j'étais fatigué. J'étais fâché avec Grim. J'avais froid. Et Julien était si chaud...

- Un physique de Youtuber, marmonnai-je donc.

- Pardon ?

- On sent que tu passes plus de temps devant l'écran que dans une salle de gym.

- Tiens donc.

Les doigts de son autre main, jusqu'alors posés sagement sur mon ventre, commencèrent à décrire des petits cercles.

- Mais dis-moi plutôt, ce n'est pas un rien de brioche que tu aurais pris ces derniers temps ?

- Même pas vrai !

- Mmh. On vérifie ?

Je sentis son cerveau se court-circuiter pour de bon.

Attends... qu'est-ce qu'il... non...

**********

La suite... oh, dans deux jours. Un peu de sérieux ne fait pas de mal.

Allez, bisous <3


&quot;Il reviendra&quot;Où les histoires vivent. Découvrez maintenant