Plus de 200 vues ? Vous êtes en forme ! Pour vous remercier de votre intérêt, je ne peux pas m'empêcher de poster un autre chapitre aujourd'hui. Voilà. Merci de suivre cette fic.
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~Plusieurs jours plus tard~
- Grim, où est mon téléphone ?
- Sais pas.
- Mais aide-moi au moins à le chercher ! Ça fait plusieurs jours que je ne le trouve pas !
- C'est ton bazar.
- Maiiiiis...
Il sourit en voyant ma tête énervée. Ce qui eut le don de me mettre encore plus en rogne. Mais bon sang, où était ce satané téléphone ?
- Allez, Grim', retentai-je avec mon plus grand sourire. Tu arrives toujours à retrouver les trucs perdus quand tu t'y mets... s'il-te-plaît...
Il commença à se tripoter les mains. Yes ! je savais trop bien ses faiblesses. Il ne pouvait pas refuser quand je faisais ça.
Enfin, je croyais le connaître, parce qu'il secoua finalement la tête.
- Apprends à te débrouiller sans moi.
Sur ce, il se détourna et partit en direction de la cuisine faire un brin de rangement. Je tombais des nues. D'habitude, ça marchait à tous les coups... dépité, je pris le téléphone fixe, et pour la dixième fois en dix jours, j'essayai d'appeler mon portable. Et comme les neuf fois précédentes, ça sonnait dans le vide. Quelque chose clochait. Mon portable était allumé depuis dix jours non-stop ? Je savais qu'il n'avait pas une autonomie dégueu, mais à ce point ?
Je n'étais pas du genre à réfléchir - vraiment pas. Mais c'était louche quand même, non ?
- Grim' ?
- Quoi encore ?
- Comment c'est possible que mon téléphone soit allumé depuis plus d'une semaine ? la batterie aurait déjà dû cramer, non ?
Il frémit. N'importe qui d'autre ne l'aurait pas remarqué, mais je le connaissais depuis assez longtemps pour y être attentif. Et ça m'inquiétait un peu, en soi.
- Tu en sais quelque chose, Grim ?
- Non.
Clair, net. Un mot claqué qui n'admettait aucune remise en question. Sauf que ça me confortait dans l'idée qu'il me mentait. En fait, j'aurais mis ma main à couper qu'il me sortait bobard sur bobard. Mais ça ne servait à rien d'essayer de lui soutirer la vérité, il ne me la lâcherait jamais ; aussi m'en allai-je réfléchir plus loin.
Machinalement, je composai de nouveau mon numéro, et laissai sonner dans le vide. Et une idée me vint.
Après m'être assuré que Rosgrim avait le dos tourné, je me glissai dans sa chambre, fermai les rideaux le plus silencieusement possible, et retentai d'appeler mon portable.
Une faible lueur s'alluma dans un coin. Bingo ! Je me précipitai vers la pile de vêtements à laver - pliés bien sûr, monsieur était maniaque jusqu'au bout - et farfouillai dedans d'une main. Mes doigts touchèrent rapidement un petit objet dur. Je le tirai... et devinez ce que c'était ?
J'étais sur le point de hurler sur mon coloc et exiger des explications, mais je m'interrompis au dernier moment et fermai la bouche. Réfléchis, Brioche, réfléchis. Quel était l'intérêt de planquer mon téléphone ?
En y pensant, je déverrouillai l'appareil. 95% de batterie. Il avait dû le brancher la nuit passée, le salaud. Je passai rapidement sur ma messagerie.
Et mon coeur faillit lâcher.
Julien Morana : 14 nouveaux messages.
Ah, c'était donc pour ça.
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- Greg ?
- Si tu ne veux pas me répondre, tant pis, mais je voudrais discuter avec toi de ce qu'il s'est passé hier.
- Non, toujours pas ? De toute façon, tu ne vas pas supprimer mes messages avant de les lire.
- Si ?
- S'il te plaît, lis ce que j'ai à te dire avant de juger.
- Tu veux que je m'excuse ?
- Réponds, ce silence, c'est pire que tout !
- Tant pis, j'imagine que tu ne lis même pas. Je tiens juste à m'excuser de t'avoir brusqué.
- Je ne regrette pas ce que j'ai fait, et je ne peux qu'imaginer ce que tu penses de moi à présent. Je m'en contrefous. Tu peux me traiter d'égoïste, je n'en ai rien à carrer. J'ai juste été honnête avec moi-même et avec toi.
- Je voudrais juste que tu me répondes. La réponse que tu veux. Ça peut être non si tu veux, je respecterai ton choix, et on sera amis comme on l'a toujours été.
- On dirait que tu as décidé de prendre ton temps pour réfléchir. Prends-en tant que tu veux. Je t'attendrai.
- Greg, qu'est-ce qu'il te faut de plus ?
Des larmes, que j'avais retenues par fierté l'autre jour, coulaient maintenant sur mes joues. Mes doigts tremblaient alors que j'ouvrais, un à un, les messages de Julien. Les derniers dataient d'il y a seulement quelques jours.
- C'est vraiment cruel de ta part, ce silence.
- Ce sera mon dernier message. Je pense sincèrement que tu lis ce que je t'écris, ou du moins que tu le liras. Je veux te voir en face. Si tu penses être en mesure d'entendre les mots que je t'aurais dit ce jour-là si j'en avais eu le temps, alors viens. De toute façon, je rentre lundi. Si d'ici là tu ne bouges pas, je comprendrai ce que ça veut dire.
Et on était samedi, 15h passées. Je ne savais plus quoi penser ni quoi faire. Les questions tues depuis ce soir-là avaient rejailli, avaient trouvé leur réponse, mais au lieu de disparaître elles s'étaient métamorphosées. Et l'une était particulièrement lourde de sens.
Est-ce que j'étais prêt à ça ?
Immédiatement, je secouai la tête. Mauvaise, très mauvaise question. Évidemment que non. Mais après tout, savais-je ce qui allait se passer si j'y allais ? Si je n'y allais pas, en tout cas, j'allais sûrement le regretter.
- Zut !
Je sursautai. J'avais oublié qu'il était de l'autre côté du mur, celui-là...
- Briiiiii ? je voulais faire un truc pour le goûter, mais il n'y a plus de lait ! tu peux aller en acheter ?
Ma décision fut prise en une fraction de seconde. Rapidement, je séchai mes dernières larmes, priai pour que ma voix ne chevrote pas trop, et lançai :
- D'accord, j'y vais !
- Dépêche-toi, ça prend du temps à cuire.
Avec une détermination nouvelle, je fourrai mon téléphone dans ma poche, remis les vêtements de Grim à peu près à leur place, et sortis innocemment. Heureusement qu'il ne regardait pas dans ma direction. Je reposai le téléphone fixe - que j'avais failli oublier au passage - sur sa base et me préparai pour sortir.
Je ne sais pas ce qui va arriver, après tout. Ça peut très bien se passer.
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Mes amitiés ~
Amie, entends-tu le vol noir du 'phano sur nos plumes ? Amie, entends-tu gronder l'antagoniste qu'on exhume ?

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"Il reviendra"
Fiksi PenggemarOu comment se rendre compte que chez les autres, ce n'est pas forcément mieux que chez soi. - Bonjour, ceci est un yaoi, soit une relation amoureuse (ou plus) entre deux hommes - si ça vous dérange, passez votre chemin. - Cet écrit est une pure fict...