Partie i - bonus yaoi

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Six jours, hein. Six jours. J'espère que vous êtes fières de vous, les fangirls yaoistes enragées. Et surtout, j'espère que vous êtes contentes, sinon je massacre des chatons à la tronçonneuse.

Je tiens à vous prévenir tout de suite : CE N'EST PAS UN LEMON. Vous ne me verrez JAMAIS écrire du lemon. C'est encore très, très, très, très [insérez encore plein de "très" ici] soft. Et je ne l'aurais jamais écrit de moi-même. Mais bon, avec plus d'un demi-millier de lectures sur ma première fic' - 630 et quelques à l'heure qu'il est - je ne pouvais pas ne pas vous remercier. Voilà, ce bonus, c'est un "merci" en 1007 mots.

Bonne lecture ♥

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Verser, mélanger sans en mettre partout. Concentré, Mickaël, concentré.

À peine une semaine que Brioche était revenu, et rien n'avait changé entre nous. Il n'avait pas reparlé de Siphano, il continuait à tourner ses vidéos, et il était toujours aussi amical avec moi. Toujours aussi douloureusement amical.

N'y pense pas. Ajoute l'huile, la vanille, le vinaigre, mélange le tout. N'y pense pas.

Être à ses côtés m'avait toujours suffi. Je n'étais pas une bête sauvage. Je soulageais de temps à autre mon esprit par des contacts physiques brefs, que je faisais passer pour nonchalants, et je m'étais habitué au petit pincement de l'amertume à chaque fois qu'il était près de moi et que je constatais la distance invisible entre nous. Mais ce jour, ces jours, cette dernière semaine avait fait voler mon équilibre en éclats. J'avais réalisé plus violemment que jamais que j'étais dans la friendzone jusqu'au cou. Et quelque chose s'était mis à bouillir en moi.

Mélange, mélange, réfléchis à ce que tu fais et seulement à ce que tu fais.

Comme si ça ne suffisait pas, le travail manuel ne m'apaisait absolument plus.

- Heu... Grim ? fit une voix arrivée derrière moi.

- Oui ?

- Ça fait deux minutes que le four sonne.

- Oh ?

Je m'accroupis face au cake au citron déjà au four ; heureusement, il était bien cuit mais pas encore cramé. Je me dépêchai de le sortir à côté des trois qui trônaient déjà sur la table.

- C'est un cinquième que tu fais ? me questionna Brioche. C'est pas un peu beaucoup ?

- Vu la vitesse à laquelle tu les engloutis, c'est à peine assez.

- Hé ! Dis tout de suite que je mange trop !

- Tu manges trop. Tu vas prendre de la bidoche à force.

- T'es trop méchant, Grim...

Je l'ignorai, versai ma dernière préparation dans un moule beurré et le mis au four. Vingt minutes. Est-ce que je n'aurais pas le temps d'en refaire un, par hasard...?

- Dis, Grim, je peux en prendre une part ? Juste une toute petite ?

- Si tu veux, soupirai-je.

- Attends, tu vas en refaire un ? Encore ?

- Oui.

- Non, je refuse ! Tu as travaillé assez, tu as le droit à une pause ! Viens manger avec moi !

- Hein ?!

Avant que je réalise ce qui m'arrivait, Brioche m'avait attrapé par le bras et traîné de force jusqu'à la table, puis m'avait assis sur une chaise avec la ferme interdiction de bouger. Il prit un couteau, coupa deux tranches de cake et m'en tendit une. Je ne pus que le remercier vaguement. L'endroit où il m'avait touché me brûlait encore, et j'étais à peine capable de bouger ; alors si j'essayais de manger maintenant, j'avais toutes les chances de m'étouffer.

"Il reviendra"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant