Épilogue - Dans la peau d'un tueur

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Pourquoi ?

Cette question revient sans cesse.

Pourquoi ?

C'est comme si, les victimes ne connaissaient que ce mot.

Pourquoi ?

Je me suis toujours demandé pourquoi ce mot ? A leur place, je ne sais pas, je supplierais mon agresseur, je ferais tout pour qu'il épargne ma vie, mais je ne me contenterais pas d'un simple pourquoi.

Pourquoi ?

Dans ce mot, à ce moment-là il y a plusieurs sens. Pourquoi moi ? Pour quelle raison oses-tu nous assassiner ? Pourquoi étais-je là, au mauvais moment, au mauvais endroit ? Pourquoi la vie est si injuste ? Que t'est-il arrivé de si important pour que l'on subisse tout cela ?



***



« Le comédien », c'est comme cela que l'on m'appelle, la presse a trouvé ce nom, ils n'ont que ça à faire vous me direz, me chercher une identité. La raison, mon masque. Chaque tueur masqué obtient son surnom grâce à leurs apparences, pour ma part je me suis inspiré des masques de la commedia dell'arte, j'en possède plusieurs montrant les multiples humeurs possibles. Mais mon masque fétiche reste le doré où trois visages sont arborés : à gauche la joie, à droite l'indifférence, puis au centre, cela pourrait représenter le plus souvent la colère, mais l'espace manquant me permet d'improviser de multiples émotions.



Je ne peux pas me qualifier de simple tueur, achevant ses victimes comme bon lui semble, cela s'appelle de la facilité ! Non ce qui me différencie de certains, c'est le fait de « jouer » avec mes victimes, quand je suis de bonne humeur, bien sûr. Pourquoi tuer des personnes innocentes me direz-vous ? Ils ne sont pas si innocents que ça ! Leurs vies parfaites et leurs secrets m'exaspèrent et me dégoutent, ils se croient tout permis car ils sont beaux et populaires, et cela a le don de m'énerver. En fait la ville entière m'exaspère...


Meurdeure-sur-Sainkil, une ville assez grande (environ 25 500 habitants) près de Paris, remplie de « bobos » ou de narcissiques, dirigée par un maire corrompu jusqu'aux os utilisant l'argent du contribuable pour ses plaisirs personnels (voitures de luxe, maisons gigantesques, et j'en passe). Cette ville représente le vice, j'y ai vécu depuis ma naissance, mais le fait d'être différent d'eux, tout le monde (au lycée) m'a rejeté, j'étais inexistant. On était quelques-uns comme ça, petits, on s'appelait le club des fantômes, aujourd'hui, celui-ci s'est détruit, trois ont déménagé, et les deux autres sont devenus comme ces gens, imbus de leurs personnes. Meurdeure-Sur-Sainkil... Rien que le nom représente l'ironie de cette ville : « La ville du meurtre » (le « Saint Meurtre »), c'est ce que comprendrait un touriste anglais égaré. Et oui ! Je suis le meurtrier en série de « La ville du meurtre » (le « Saint Meurtre »)... Au final ça sonne bien.



Ce qui est sûr c'est que cette ville va souffrir et j'attendais ça avec impatience, avec moi tout doit marcher dans mon sens, on joue selon mes règles, et si quiconque ose les enfreindre, ce sera un carnage. Donc un petit conseil pour vous : ne jouez pas avec mes nerfs.


Jouez le jeu ou mourrez, (ou les deux), c'est à vous de voir.

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