Chapitre 6 : Une journée interminable.

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Il était 3 heures du matin, Ophélie était encore au commissariat.
Elle était arrivée vers 16 heures transportée par quatre flics car elle était juste incontrôlable, elle se débattait, criait, et même mordait les quatre hommes. Elle ressemblait à une folle entre son attitude, son maquillage ayant coulé sur tout son visage, ses cheveux en bataille comme si une bombe avait explosé dans ceux-là, ses collants effilés, sa robe quasiment remontée jusqu'aux hanches, laissant entrevoir ses dessous à travers le collant noir d'Ophélie. Plusieurs personnes dans la salle d'attente assistèrent à la scène, les femmes de la salle comméraient encore à tout va tandis que la majorité des hommes admirèrent le semblant de nudité présent dans le couloir, un peu comme des animaux en chaleur vous voyez ?

Jusqu'à 18 heures, ils laissèrent Ophélie seule dans une salle pour qu'elle puisse se calmer. Cela marcha. Etant un peu plus détendue, l'entrevue commença. Pendant près de deux heures Ophélie répondit à une multitude de questions. A la fin de l'interrogation les investigateurs partirent pour vérifier les preuves. Notamment celles de son téléphone, donc sans moyen de communication, sans personne, elle allait être seule face à elle-même pendant un bon moment. Elle regarda l'horloge et vit qu'il était 20 heures 18. Le temps passait tellement lentement pour elle, la tête dans les mains, elle s'endormit.

On la réveilla vers 23 heures. En ouvrant les yeux elle vit les deux mêmes inspecteurs, ils ont été si gentils avec elle. Elle leur fit un sourire, et remarqua qu'ils avaient l'air très énervés.

- Mademoiselle Janidio. Pourriez-vous me rappeler comment le tueur vous a contacté s'il-vous-plaît ?
- Je vous l'ai déjà dit. Par message.
- Alors vous allez devoir m'expliquer quelque chose. Où est passé le message ?
- Comment ça ?
- Regardez par vous-même.

Ophélie prit le téléphone, appuya sur l'icône « Messagerie », et vit que les messages avait disparu.

- C'est impossible ! Vous devez me croire je me suis faite piéger !

Elle regarda son téléphone une seconde fois, en espérant que ce n'était qu'un bug mineur du téléphone. Mais non, il avait bien disparu... Quand tout à coup une fenêtre s'ouvrit sur son écran, dessus était écrit : « Si tu m'avais écouté tu n'en serais pas là » suivi d'un émoticône en forme de diable. Avant qu'elle ne pût réagir le message s'effaça.

- Après avoir vu l'absence nous avons enquêté avec mon collègue et une caméra de surveillance, à quelques mètres du domicile des Tercat, a filmé une personne vêtue d'un sweat à capuche noir, sortant du domicile. Même si nous ne voyons pas le visage nous pouvons distinguer vos cheveux blonds ornés d'une mèche rose pâle.
- Cela ne veut rien dire ! Plusieurs personnes ont des mèches de cette couleurs vous ne pouvez pas m'accuser !
- Certes mais un détail a retenu notre attention.

A ce moment-là le commissaire Sala posa en face d'Ophélie la photographie de la vidéo de surveillance, elle la prit et ne remarqua rien d'autre.

- Qu'est-ce que je devrais remarquer ?

Le commissaire lui donna cette fois une autre photographie, c'était la même que la précédente, sauf que l'on ne voyait seulement que la main sur celle-ci. A la vue de celle-ci Ophélie plia les doigts, et leva doucement la tête en direction de Sala, elle le regarda dans les yeux, et savait qu'elle était dans la merde.

- Reconnaissez-vous cette main ? Car moi oui, notamment avec le tatouage en forme de triangle sur le majeur. Comme le vôtre. Puis une bague identique à la vôtre sur votre annulaire.

Ophélie déplia ses doigts pour les regarder. Elle ne savait pas quoi dire.

- Et si vous regarder bien sur la phalange du doigt on peut apercevoir une tâche de sang. Donc si à ça nous ajoutons la disparition de vos messages et votre « fuite » pendant l'enterrement de mademoiselle Tercat, nous avons assez de preuves pour vous arrêter.

A ce moment-là, Ophélie se décomposa.

- Ce n'est pas moi ! Je vous le jure ! C'est un coup monté !

Sala ne l'écouta pas et lui passa les menottes.

- Mais écoutez-moi ! Je vous dis que c'est un coup monté ! Croyez-moi s'il-vous-plait ! C'est le tueur il se joue de vous putain !
- Bien sûr ! Et bien vous en parlerez à votre avocat.

A ce moment-là Ophélie était amenée vers une salle sombre et lugubre, ornée d'un lit avec un matelas ultra fin, une petite fenêtre ridicule avec des barreaux, et un petit WC. Pendant le passage de la salle où elle fut interrogée à sa prochaine chambre, Ophélie recommença sa crise de folie comme à son arrivée.

Il est trois heures du matin, Ophélie s'est calmée, elle ne dort pas. Elle réfléchit. Elle se demande comment a pu-t-elle se faire piéger. Elle regarda la pleine lune dans ce ciel étoilé de janvier. Et dans sa tête se mit à prier pour pouvoir sortir de cette situation. Malgré le fait qu'elle soit athéiste, elle avait vraiment besoin d'aide. Elle ouvra ses yeux et vit une étoile filante, elle fit le vœu de sortir au plus vite d'ici.

De l'autre côté de la ville, le tueur souriait. Son plan avait marché. Sa bouche n'avait jamais arboré un tel sourire. Toute la ville était rassurée que la police ait attrapé cette tarée de tueuse. Mais ils se trompaient tous car ce soir, quelqu'un d'autre allait mourir.

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