Chapitre 4 : Tristesse, Soulagement et Enterrement.

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Si seulement ce n'était qu'un rêve...

Isabella ne s'était évanouie que depuis cinq minutes, que la maison était remplie de voisins, pompiers, gendarmes, etc. Elle ne se souvenait de rien, elle était allongée à même le sol. Personne ne s'était préoccupé de son cas, toutes les personnes présentes fixaient quelques chose dans le salon. Elle se leva, s'approcha du groupe, et dès qu'elle vu ce qui était tant admiré, elle comprit. En poussant tout le monde, elle criait :

- Non ! Mademoiselle Lissa ! Pas vous ! Non !

Tous ses souvenirs était revenus, elle s'en voulait de n'avoir rien pu faire. Les gendarmes l'écartèrent de la victime.

- Madame, malgré les circonstances et votre peine, nous avons quelques questions à vous poser.

- Oui, bien sûr.

Isabella était inconsolable, mais juste avant que le gendarme l'interroge, un autre cri déchira la maison, mais cette fois cela ne venait pas d'une autre femme. Non. Cela venait d'un homme, son père. Toutes les personnes présentes s'écartèrent, laissant à l'homme qui lui a donné la vie. Il courait vers sa fille, toujours pendue et éventrée, pour la prendre dans ses bras. Le fait de la serrer de toutes ses forces, faisait sortir beaucoup plus de sang du ventre de la défunte, le smoking blanc du père de Lisa venait de virer au rouge, tout comme son visage qui lui était rouge de colère. Il regarda sa fille pour une dernière fois et lui promit qu'il attrapera celui ou celle qui a fait ceci, et il lui fera regretter d'être née.

Au dépend de Marc Tercat, toute la scène fut filmée par un jeune homme, effacé de la foule, personne ne le remarquait. Et c'est en entendant la promesse du père Tercat, que le garçon inconnu murmura dans son coin :

- Aller viens... Je t'attends.

Ce qu'il ne savait pas encore c'est que cette vidéo allait faire des ravages.

 ***

Lisa Tercat sera enterrée aujourd'hui, mardi 5 janvier. Le cortège partira à 14 heures de l'Eglise de Meurdeure-Sur-Sainkil pour se diriger vers le cimetière. Pendant la messe, un silence morbide régnait, parmi les 270 personnes présentes. Au premier rang, la famille de la défunte, à gauche celle de sa mère, avec qui elle n'était pas si proche, à droite, celle de son père. Madame Duvivier, ex Madame Tercat, restait impassible, froide, alors que Monsieur Tercat était toujours sous le choc, le fait d'avoir vu sa fille dépecée comme un vulgaire gibier, il était en colère. En colère à cause d'un tueur qui non seulement à tué sa fille, mais qui s'est bien foutu de sa gueule, osait écrire avec le sang de son ange « Bonne année »... Oui, pour Marc Tercat l'année commencait mal, mais selon lui la roue tourne, il a promis qu'il allait se venger, et il le fera. Mais y-arrivera-t-il ?

Le second rang de l'Eglise est constitué de la famille éloignée de Lisa, celle qu'elle a vu une dizaine de fois dans sa vie, ils ne la connaissaient pas tant que ça, mais ils sont venus parce qu'il le fallait. Ils avaient dû annuler leurs voyages dans les Caraïbes pour les uns, les Alpes pour les autres. Mais trois personnes qui ne faisaient pas parties de la famille était installées vers le centre, c'était les amies de Lisa, Sév' (en larmes depuis l'annonce de sa mort, elle sait que jamais elle ne sera jamais avec la reine Lisa), Cindy (totalement stone, en respect pour la défunte elle s'est fumé un petit joint une heure avant) puis Ophélie qui restait stoïque, au fond, elle était soulagée de la mort de sa supposée « amie », elle se sentait libre.

Ophélie s'en voulait de penser ça, dans la maison de Dieu, à quelques mètres du corps de Lisa, mais c'était la vérité. Elle se demandait qu'allait-elle devenir au lycée, impopulaire comme avant ? Ou elle restera avec le même seuil de popularité ? Au final elle s'en fichait, peut être que de redevenir impopulaire sera le mieux pour elle, revenir dans le « Club des Fantômes ». Elle se sentait observée par toutes les personnes du lycée situées dans les rangs restant de l'Eglise, elle se retourna, et fut surprise du monde qu'il y avait. Même certains étaient debout tellement qu'il n'y avait plus de places, mais ce qui attira l'attention d'Ophélie fut les gendarmes au fond de l'Eglise, comme si ils recherchaient quelqu'un.

Ophélie était dans ses pensées et elle repensa à ces deux dernières années au côté de Lisa Tercat. Elle avait un secret en rapport avec la défunte qui lui faisait du chantage pour qu'elle devienne un de ses larbins. A partir de ce jour, elle pria tous les soirs que tout cela finisse, et ses désirs sont devenus enfin réalité. Pour elle tout était fini, jusqu'à ce que son portable se mette à vibrer. La tante Evelyne assise à côté d'elle lui jeta un regard froid et accusateur lui faisant comprendre qu'elle devait couper le vibreur de son téléphone, Ophélie ignora l'attitude de celle-ci. Elle ouvrit le message :

« Flash info : tu pensais que tout est fini mais tu trompes. Je te propose un petit jeu, tu vas voir tu vas t'amuser. Ta mission : Monter sur l'autel pour faire un petit discours sur notre tendre et bien aimée Lisa. Tu ne sais pas quoi dire ? Moi si. Tu vas devoir dire à tout le monde tout le mal que tu penses sur cette pétasse. Si tu ne le fais pas il y aura des conséquences. Tu as trois minutes, ne me déçois pas. »

Le numéro était bloqué. Sûrement un canular de mauvais goût. Elle ignora le message et remit son portable dans sa poche. Mais le portable revibra une seconde fois. Elle regarda son portable :

« Tu ne me crois pas ? Regarde au balcon. Plus que deux minutes. »

Ophélie lève les yeux vers le balcon, sur celui-ci se tient un homme cagoulé avec un couteau ensanglanté à la main, il lui fit coucou. Ophélie ne savait pas quoi faire, elle veut crier mais ne peut pas, elle regarda encore l'homme masqué, elle le savait c'était lui, l'homme ayant tué Lisa. Le vibreur recommença à vibrer, un troisième message :

« Tu n'arrives pas à te décider ? Ne t'inquiète pas ma belle je vais t'aider. »

Elle leva les yeux, et l'homme mystère tenait une espèce de boitier dans son autre main. Sur le moment Ophélie pensait au pire. Une bombe. Elle avait trois choix, le premier, exécuter les ordres d'un maniaque, le second criait qu'il y a une bombe pour que tout le monde panique ou alors rien dire à personne et courir vers la sortie. Avec l'effet de la peur et sa dernière minute de décision elle prit l'option trois, courir. Elle se leva et emboîta le pas vers la sortie en faisant semblant de pleurer pour être plus crédible. Elle ne savait pas ce qui allait lui arriver. Peut-être que pendant ces dernières secondes, elle pensait qu'elle allait mourir, elle n'aurait jamais le temps de partir.

« CLAC »

Elle s'arrêta et se metta en position fœtus les mains sur la tête. Le seul truc quelle entendit c'est la voix de plusieurs femmes en train de crier et des protestations d'autres personnes. Elle se releva, regarda le fond de l'Eglise. Personne n'était mort, ils étaient juste tous choqués, elle avait peur des conséquences dues à cause de son refus de jouer avec un malade. En se retournant vers l'autel, elle vit une chose horrible. Une espèce de drapeau géant où était imprimée une photo. C'était une photographie de Lisa Tercat pendue et éviscérée où derrière il y avait écrit « Bonne année ». Ophélie regretta son choix au final. Plus personne ne bougea, ils étaient tous fixés sur la photo. Ophélie cherchait le tueur, il avait disparu. Elle regarda au-dessus de l'affiche, et vit une hache plantée dans le mat tenant le drapeau. Elle s'avança vers l'affiche, arrivée au premier rang elle regarda la hache, et vit qu'il y en avait une deuxième accrochée à une corde. Un peu plus à gauche le tueur, qui fit encore coucou à Ophélie en mettant son masque. Il allait appuyer.

« CLAC »

Ophélie se mit à crier le seul mot qui lui passa par la tête : « NOON ! »

Il était déjà trop tard, la hache venait de se planter dans le corps de quelqu'un d'autre.

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