Chapitre 8 : It's raining men

46 5 2
                                    

Une semaine c'était passé depuis l'arrestation d'Ophélie, le meurtre de Mathilde Farez et la disparition de trois garçons, tout ça le même soir, dans la nuit du 5 au 6 janvier, une nuit riche en événements qui restera dans la mémoire de quasiment toute la ville, mais surtout pour Ophélie. Si celle-ci était dans sa cellules de quelques mètres carrés le soir u meurtre de Mathilde Farez, la police la garda captive jusqu'au 8 janvier pour bien être sûr qu'elle n'avait rien à voir avec les meurtres commis. Sa libération se fit 16 heures ce vendredi-là, heure à laquelle plusieurs élèves du lycée de Meurdeure-Sur-Sainkil sortaient en groupe pour commencer le week-end. Mais quand plusieurs "camarades" d'Ophélie passèrent devant la police au moment de sa libération, ils furent tous choqués et en profitèrent pour la dévisagée. Ophélie se sentit observer comme un monstre et pourtant devait leurs faire face, elle leva la tête et descendit les marches une à une en direction de la voiture de ses parents. Cette marche de quelques secondes dura des heures pour la belle, elle entendit le moindre murmure à son égard.

"Ils l'ont laissé sortir ? On ne peut pas vivre avec une meurtrière il faut faire quelque chose."
"Je me demande qui sera sa prochaine victime."
"Mais quel monstre. Et elle se pavaner dans la rue après ce qu'elle a ces pauvres filles."
"Apparemment si elle fait tout ceci se serait à cause d'une tumeur qui la forcerait à tuer."

"Tu es sûr ? Moi on m'a dit qu'elle serait cannibale, qu'après avoir tué ses victimes, elle versait leurs sang dans une coupelle pour en boire car elle croit que ça la rendrait plus jeune !"
"OMG ! Ça doit être ça ! Je vais le tweeter à tout le monde !"

En quelques secondes sa vie sociale était passé d'inintéressante à ennemie public numéro un, les ragots, photographies et tweets déferlé devant elle, tout ça en quelques secondes. Quand elle rentra dans la voiture, elle demanda à son père de partir au plus vite. Elle s'enferma dans sa chambre, se disant que sa vie était officiellement fichue tout en se faisant insulter sur les réseaux sociaux.

Le lundi 11, il fallait que celle-ci retourne en cours et comment dire... La journée fut longue. Insultes, bousculades, moqueries, etc. Elle prit sur elle. En passant dans le couloir principal, elle vit une affiche sur un tableau en liège :

"N'OUBLIEZ PAS LE MATCH DE BASKET DE MARDI 12 JANVIER ENTRE NOTRE ÉQUIPE ET LE LYCÉE DE LARAUSE À 20 HEURES AU GYMNASE !
VENEZ NOUS SOUTENIR !"

Ophélie décida qu'il fallait qu'elle y soit pour montrer qu'elle était forte et se foutait des pensées des autres. Elle remarqua aussi une deuxième affiche sur laquelle se trouvé trois photos de visages, il s'agissait de Nicolas Lumisa, Hugo Lapé et Jules Connulé. Le bout de papier indiqué qu'ils avaient mystérieusement disparu depuis le 5 janvier, une nuit qu'Ophélie ne peut oublié. Sur celle-ci était inscrit un numéro pour tous renseignements sur leurs disparitions. Ophélie était sans voix, cette ville était en train de dégénérer. Une voix la retira de ses pensées, derrière elle un homme lui dit :

"Excuse-moi..."

Sa première pensée fut "Aller ! Encore un imbécile venu m'insulter ! Je commence vraiment à en avoir marre !" Elle se retourna et se mit à crier :

"OUI ! C'est moi la meuf qui a été accusé de meurtre ! Et non je n'ai rien fait donc maintenant lâché bande d'enculés ! Je suis innocente bordel vous comprenez ? Sinon pourquoi les flics m'auraient lâché hein ? Donc maintenant dégage !"

Le jeune homme était comme qui dirait...l sur le cul ! Il ne s'attendait pas à ça. Donc calmement il dit :

"Du calme... Je... Je ne viens pas pour ça... Je suis nouveau ici depuis ce matin et je cherchais ma salle car je suis pommé avec tous ces couloirs et tout... Enfin bref, je voulais pas te déranger désolé et merci pour rien du tout."

Scream Kings And Queens Où les histoires vivent. Découvrez maintenant