La reine des océans (Eldarya) [EN PAUSE]

La sentence est irrévocable

Même si je suis derrière, en réalité tout le monde est en face de moi. Il y a deux chaises devant moi. Pour les témoins de je ne sais quoi ?

La femme hystérique nous énumère le programme du conseil de discipline :

« Alors, tout d'abord on va faire le point sur les événements qui se sont déroulés aujourd'hui, elle me regarde avant de poursuivre. Tu devines qu'on n'est pas tous rassemblé ici juste pour un vulgaire conseil ?

- En effet, je trouvais cela étrange de votre part. Répondis-je calmement.

- Bien. Commençons. »

Pendant qu'elle fait son rapide résumé, ma tête me lance. Une douleur lancinante. Je lutte pour rester éveillée. Il faut que je me ressaisisse. De plus, la porte de notre salle s'ouvre. J'arrive à distinguer une silhouette imposante avec une touffe verte. Tête de fougère est ici. Il s'installe juste devant moi. Il se retourne, surement pour m'observer. Je dois avoir une drôle de tête car il pose sa main sur mon front. Je la dégage d'un coup vif. Ce qui engendre une réaction de masse.

Je n'avais pas fait attention, mais Krya est ici. Elle crie tellement fort, que je dois me boucher les oreilles pour éviter d'avoir encore plus mal. A bout de nerfs, je dis calmement :

« Je ne vais rien te faire, alors s'il te plaît, évite de hurler. J'ai un peu mal au crâne, n'en rajoute pas. »

Un léger silence s'installe. Je n'ai rien dit de méchant, je l'ai dit sans m'énerver, normalement tout va bien. Mais la question que pose Miiko aux deux « témoins » me fais sursauter :

« Qu'avez-vous vu d'étrange physiquement ou moralement ? »

Je me force à rester concentré et d'avoir un self-contrôle hors norme. Même la louve semble perplexe envers cette question. Elle répond simplement :

« Une brume noire. Ses yeux devenaient rouges vif, visible dans la pénombre. Normalement on est là pour son jugement non ? Pourquoi cette question futile ?

- Ifrak, intervient soudainement Nevra, tu as utilisé ton pouvoir pourtant ?

- Oui, mais je vous l'ai déjà répété : mon sort de dissimulation de pouvoir ne fonctionne point sur une courte distance. Même Naitofurawa a dû le voir.

- Ne me dites pas qu'on est là juste pour parler de mes pouvoirs ? »

Quand j'interrompe la conversation, Miiko me lance un regard froid. Suite à cela, je continue dans ma lancée :

« Comment dire... je n'ai pas du tout envie d'en parler. C'est ma vie, mon péché, mes pouvoirs personnels. Comme l'a dit la mesquine de louve, on est là pour mon jugement.

- Cela t'arrange hein la pétasse ?

- Tu m'insultes le chien ? Sache juste une chose : évite de jouer à ce petit jeu là avec moi.

- T'inquiète, je ne veux pas me battre contre un mort-vivant.

- ARRÊTEZ VOUS DEUX ! »

Miiko hurle le plus fort possible. Mon mal de tête qui s'était calmé reprend de plus bel. Mais j'arrive tout de même à comprendre la phrase de Krya qui tente de mettre la Kitsune dans la poche :

« Voyez-vous comment elle m'insulte grande chef ? Je subis ce genre de chose depuis son arrivée ici. Mais l'événement de ce matin m'a terrifié. Elle est allée trop loin. De plus, elle a manqué de respect à d'autres personnes non ?

- En effet, mais de un Krya : à l'instant c'est toi qui as attaqué Sutera et de deux : ce n'est pas la première fois que ce genre de chose t'arrive. Tu es tout aussi fautive qu'elle. »