La reine des océans (Eldarya) [EN PAUSE]

Combattre et Vivre ou Renoncer et Périr

/!\ Si vous êtes sensible ou facilement choqué, je vous déconseille de lire ce chapitre. Il y a un passage sensible qui peut heurter ou pour certains, faire remonter des mauvais souvenirs. Sinon bonne lecture quand même x3

Toc Toc Toc

J'ouvre un œil, réveillée par un bruit. Je referme les yeux pour repartir dans mon monde. Mais on me tire une nouvelle fois de mes rêves. Je me lève, engourdi par ce réveille brusque. Je passe par la fenêtre pour savoir si c'est encore la nuit. Et en effet, il fait nuit noir. On peut même observer la lune et ses nombreuses étoiles scintillantes.

Je me détourne pour me rendre à la porte. Devant celle-ci, j'appréhende la rencontre nocturne. Peut-être Nevra qui me dit que la mission est annulée ? Cela serait mon rêve.

J'ouvre en hésitant ma porte. Je suis surprise de la rencontre. C'est Zario, l'homme qui accompagne souvent Naito et Oz sans jamais vraiment communiquer avec eux. J'avais oublié qu'il existait.

Sans autre forme de procès, il s'introduit dans ma chambre, sans un mot. Je dis d'une manière déconcertée :

« Vas-y fait comme chez toi. Je ne peux rien te dire mon très cher invité qui va prendre le plaisir de partir ?

- Deux minutes le démon. »

Le démon ? Comment ose-t-il m'appeler ainsi ? Je ne tolère guère ce comportement. Il est là, dos à moi en train de faire je ne sais quoi. Sa tête est figée sur place. Quand je m'apprête à le prendre par le col pour le faire dégager, il se retourne vivement et m'attrape mon bras. Il est vif et rapide. Maintenant, ses yeux rencontrent les miens. Il a l'air déterminé.

Tout en restant dans cette position qui me dérange au plus haut point, il me dit calmement, sans se hâter :

« Tu sais Naito n'était pas très en forme hier. Je sais que tu t'en contre fiche de son état. Ou même que tu n'as jamais voulu être parmi nous. J'ignore encore pourquoi, mais c'est juste une question de temps. Mais maintenant que tu es dans la garde d'Eel, tu es obligée de suivre certaines règles de vie en société.

- Tu as l'air bien renseigné, je le reconnais. Mais tu oublies juste une chose : si personne ici n'a remarqué cela, alors tu ne trouveras rien. Et tu es qui pour juger ? L'Oracle ? Je ris, laisse-moi rire ! Bref, tu me veux quoi avant que je te fous dehors ?

- Ecoute les personnes et respecte les. Naitofurawa ira certainement te voir pour se réconforter. J'ignore pourquoi, mais tu es importante à ses yeux. Elle est si naïve. »

Zario baisse les yeux. Quand il les relève, ils sont remplis de méfiance et de haine :

« Si je vois quiconque sombrer dans la déprime ou partir rejoindre l'Oracle, je te tuerai.

- Toi me tuer ? C'est une blague j'espère ?

- Ne jamais se fier aux apparences, jamais. Cela te portera préjudice cette confiance sans barrière. Tu ignores même qui tu es réellement. D'où viens-tu ? quel est ton passé ? Qui est ta famille ? Quel est ton vrai toi ? Ton silence en dit long. »

Sur ces mots, il me lâche puis repart de la même manière dont il est venue. Lorsqu'il referme la porte, je me m'adosse contre un mur pour m'y glisser. La porte de la salle d'eau est juste à côté. Je la regarde. Pourquoi je m'intéresse à cette porte ? Je ris de moi-même et de ma débilité. Je la fixe sans aucune raison. D'ailleurs, je n'avais jamais remarqué qu'il y a une fissure sur le coin en haut à gauche. Tout le long de la porte en bas, la peinture est craquelée. Est-ce que j'essaye de ne pas me confronter à la réalité et aux dires de serpent ? La poignée est soit dorée, soit argentée, je n'arrive pas à bien distinguer la couleur dans l'obscurité. Je suis éclairée uniquement avec l'astre lunaire après tout. On peut y voir un reflet. Je n'en suis pas sure. Mais je sais qui je suis. Je suis Sutera, reine des océans, capitaine d'un bateau de pirate. Normalement c'est ça. Je ne sais plus. Mon identité ? Un démon redouté de tous. Mes parents ? Mes parents... avais-je des frères ou sœurs ? En tout cas la porte est en parfaite équation avec la pièce.