La reine des océans (Eldarya) [EN PAUSE]

Capitaine Sutera à votre service !

Nous ne perdons pas une minute et partons. Je refuse de rester dans ma chambre pendant plusieurs jours à cause d'une bêtise monumentale effectuée par la Kitsune. Je suis une pirate, la compassion ou la tristesse n'est point dans mon vocabulaire. On ne peut pas s'attacher à quelqu'un. C'est mon choix. Je souhaite rester seule et forte durant le reste de mon existence. A quoi cela sert-il de créer des liens ? Cela engendre uniquement de la souffrance.

On sort de QG et on entre dans le refuge. Je n'ai jamais fait attention, mais cet endroit du gouvernement est une sorte de cité. La présence des gardes et des murailles faciles à franchir le prouve. Même si c'est mal gardé, c'est une cité.

On franchit finalement le grand portail qui mène vers l'extérieur. Les uniques fois où j'étais dehors, je me dirigeais toujours au niveau des rochets pour regarder l'océan. Maintenant que mes pouvoirs sont connus, cela m'étonnerait qu'ils me laissent tranquille.

Quand on s'éloigne, j'entends une voix désagréable m'appeler :

« Chaton enragé ! »

Nevra et Listie, qui me devancent, se retournent pour me fixer. Tout ce que je trouve à dire est :

« J'ai un truc sur le visage ? Non mais vu vos têtes, on dirait. »

Je soupire. Pourquoi moi ? Je n'ai rien demandé à personne. Don Juan sourit et m'invite à rejoindre montagne de vêtement. Listie quant à elle, elle reste silencieuse guettant le moindre de mes faits et gestes. Je soupire une nouvelle fois avant de tourner très doucement. Je sens les deux autres s'éloigner. Bordel, pourquoi ? Je veux mourir et m'enterrer.

Je ne bouge pas pour autant. Ce qu'il semble comprendre. Je commence à sourire, victorieuse. Il va surement ne pas venir.

Je retire mon sourire aussitôt qu'il vient à ma rencontre. Montagne de vêtement s'approche. Il n'a pas compris que je refuse de lui adresser la parole ?

Je prends sur moi et lui fait face. Avec un grand sourire horrible, il me demande :

« Mon petit chaton enragé. Ou plutôt le chaton salvateur. Tu es sure d'aller en mission directement sans te reposer ne serait-ce qu'une journée ?

- Moi une personne salvatrice ? Répondis-je méfiante et un peu méprisante, et pour ta gouverne, je ne suis pas fragile comme vous autres.

- Tu m'attristes ma petite chatonne, dit-il cependant avec un sourire en coin mais prend soudainement un air sérieux, si tu as besoin d'en parler, fais-moi signe. »

Je m'apprête à lancer une réplique sanglante, mais il me coupe comme s'il lisait dans mes pensées :

« Et avant que tu me dises « j'en n'ai rien à cirer » ou autres, prend du recul sur toi-même. Tu as fait un acte héroïque, mais cela traumatise. Tu as failli perdre une amie je me trompe ?

Que dire ? Non pas vraiment, mais sous le feu de l'action je stressais juste.

- Je ne dirai rien sur ce sujet.

- On ne se connaît pas depuis longtemps, soit. Mais vu ton comportement et tes origines « démoniaques » je jurerai que tu as un complexe d'infériorité. Je me trompe ?

- Peut-être ou non.

- Ne jouons pas à la devinette, il commence à s'énerver, il t'est arrivé quoi durant ton enfance ? Tes parents t'ont mal éduqué ou quoi ? »

Sous la colère, je lui hurle de but en blanc :