Just the way you are ( VF Carl Grimes )

• Chapitre 3 •

PDV de Carl

Deux heures,  cela fait deux heures que l'on marche pour rejoindre une cabane où nous attendent Tyresse et Judith. Après avoir fait la connaissance d'Haley, la fusillade avait rapidement cessé grâce à l'aide de Carol qui nous a ensuite informé que Judith était en vie. Durant ces deux heures, j'ai vaguement rencontré James puis, lui et sa soeur avaient tous les deux fait la connaissance du reste groupe et enfin, Haley était passée par les fameuses questions. Sur ce coup-là elle nous avait tous bien fait rire.

" Bon on va commencer, première question, combien de rôdeurs avez-vous tué ? " 

Mon père était différent, d'habitude quand il pose les questions il a cet air imperceptible, son ton est sec et il regarde les inconnus dans les yeux pour voir si ils mentent. Mais là c'était différent, on aurait dit qu'il lui demandait juste quelle était sa couleur préférée, comme-ci il était obligé de poser ces questions. Car oui, il est obligé c'est comme ça depuis longtemps : on rencontre un inconnu, on lui pose les questions et en fonction des réponses on décide ce que l'on va faire de lui. Aujourd'hui il était là, à marcher à côté d'elle comme si tout était normal.

" Vous savez que vous pouvez me tutoyez, vous êtes plus vieux que moi et puis on va dire que la politesse n'est plus la chose primordiale à l'heure d'aujourd'hui. Et pour répondre à la question, je dirais.... beaucoup, genre 372 un truc comme ça. Bien sûr c'est qu'une hypothèse ! " 

Je ne sais pas si Haley essaie de se moquer des questions mais il faut qu'elle comprenne que c'est important de les poser. D'accord, j'avoue que l'humour n'est plus trop mon truc désormais mais en même temps je me dis que l'humour nous distrait et que l'on vit dans un monde où la concentration prime. James qui marchait juste à côté d'Haley lui mît un coup de coude pas vraiment discret et la regarda en écarquillant les yeux. Haley souffla et répondit.

" Je ne sais pas exactement combien, ça fait deux ans et je pense que j'ai arrêté de compter il y a longtemps. "

" D'accord, mais 372 paraissait pourtant être une bonne hypothèse. "

 Est ce que c'était mon père qui avait dit ça ? Ca en avait tout l'air, il tourna la tête et regarda Haley puis tous deux se mirent à rire légèrement.

" Bon on va passer à la question suivante, combien de personnes as-tu tué ? " 

Haley regarda son frère qui lui fit un hochement de tête.

" Je ne compte pas, j'ai jamais compté. " Sa voix c'était légèrement cassée surtout vers la fin de la phrase, c'est toujours à cette question que les gens changent de ton ou de leurs expressions du visage se modifient. Mon père avait remarqué ce changement, il reprit alors avec la dernière question qu'il posa sur un ton doux comme si il avait peur de la blesser.

" Pourquoi ? "

" Parce que j'ai pas eu le choix, j'avais treize ans quand tout ça a commencé. On m'a appris à survivre et on m'a dit que certaines personnes avaient changé et que des fois c'était soit elles, soit moi. Alors j'ai commencé tuer des gens comme il y a deux heures au Terminus mais si j'en avais la possibilité j'éviterais de faire ça. " Haley accéléra la marche dépassant ainsi Rick, son frère et tout le reste du groupe qui était à la traîne derrière. J'accéléra également le pas pour essayer de la rattraper, ce qui fut assez facile.

" On te comprend, je te comprends. "

" Tiens tiens, monsieur se décide enfin à venir me parler après deux heures de marche ! Bravo, je me demandais si tu asremarqué que j'étais là. "

" Hé calme-toi, je suis juste venu te parler là."

" Bah je sais pas si t'as remarqué mais j'ai pas trop envie de parler en ce moment " 

Non mais je rêve, les filles n'ont vraiment pas changé, même avec une apocalypse elles restent chiantes. Je m'arrêta alors qu'Haley, elle, continua de marcher.

" Crois pas que t'es un cas particulier, on a tous perdu quelqu'un. " Elle se retourna.

" Va te faire foutre, Carl. "

Elle venait peut-être de m'énerver mais on ne va pas en rester là. Il ne faut pas qu'elle croit que tout est rose dans le groupe. Va falloir lui apprendre comment on vit, avec nos méthodes. Il faudra bien que mademoiselle la petite princesse va devoir descendre de son beau cheval blanc.