• Chapitre 7 •

791 42 8
                                    

En rentrant de l'excursion, je me suis excusée auprès de Glenn, car même si les excuses n'étaient pas une partie de plaisir pour moi, Glenn n'avait au final rien fait et je m'étais emportée contre lui pour rien. Comme d'habitude mon caractère avait prit le dessus.  Puis quand j'ai voulu me diriger vers Carl, mes pieds ont prit un chemin différent que ma tête et je lui ai tourné le dos tout en m'éloignant. 

Demain au levé du soleil, on reprend la route, Judith va beaucoup mieux et tout le monde a pu bien se reposer. Tout le monde sauf moi, j'ai des fois l'impression d'être insociable et c'est sûrement le cas mais me retrouver enfermer dans cette cabane avec pleins de personnes qui se doivent de parler ou de faire des choses ensembles, tout ça n'est pas pour moi. J'ai essayé de rester seul mais il y avait toujours quelqu'un pour me parler, dans un sens ça devrait être agréable de savoir que l'on s'intéresse à toi et cela prouve à quel point notre nouveau groupe est gentil mais dans un autre je dois avouer que la solitude m'a manqué. J'ai appris à vivre seule quand je me suis rendue compte que la majorité des personnes qui m'entouraient étaient fausses, qu'elles aussi portaient des masques alors, j'ai commencé à combler le silence autour de moi avec de la musique, les paroles avec un carnet qui ne pouvait pas me juger.  Avec le temps, un bouclier s'est formé autour de mon esprit, me protégeant des phrases et des regards, des sentiments et des gens. Il y a un temps où l'on me reprochait de me laisser faire et d'être gentille avec tout le monde et puis j'ai changé et on m'a reprocher de m'être renfermer, peut importe les changements survenus, les reproches, elles avaient certes changeaient mais elle rester toujours présentes. Au fur et à mesure j'ai appris à vivre pour moi et à être celle que je voulais et non celle que les autres voulaient voir. 

Quelque chose de froid, d'humide c'était posé sur ma joue, un flocon de neige, je relevai la tête de mon carnet et regarda le ciel gris qui pleurer sa neige. J'avais toujours eu une théorie spéciale pour chaque objet ou événement, pour moi, les flocons de neige étaient des pleures que le ciel avait retenu trop longtemps en lui et qui avaient fini par éclater, tout comme nous lorsque l'accumulation de sentiments et de chagrins renfermés finissent par exploser. Certains diront que je suis folle, que la neige n'est composée que de gouttes d'eau glacées par le froid de l'hiver, mais je ne suis pas folle, du moins je ne pense pas, j'ai juste ma propre théorie.  

" Tu devrais rentrer, il commence vraiment à faire froid et une longue journée nous attend demain. "

Rick était appuyé contre la porte d'entrée, tout le monde avait sûrement du remarquer mon absence autour du feu chaleureux qu'avait allumé Daryl il  y peu.

" J'ai pas froid et en plus j'adore la neige, c'est tellement gracieux et doux comparé à la pluie qui elle est rapide et brusque. " 

Un sourire se dessina sur son visage puis il s'approcha de moi et vint s'asseoir sur la bûche qui me servait de chaise.

" Tout le monde aimait la neige avant, Carl le premier, tu aurais du voir ses yeux quand il voyait la neige tombé, chaque flocons faisait apparaître des étincelles dans ses yeux. C'était aussi un moyen de passer encore plus de temps avec sa mère, des fois ils restaient des heures dans le froid à construire des bonhommes de neige et des châteaux, des larmes montés à ses yeux  et il s'arrêta de parler quelques instants avant de recommencer. C'était une des seules raisons de pourquoi j'attendais l'hiver avec impatience, sans ce moment je le détestais, il rendait les routes impraticables, les arrestations difficiles et augmentait le nombre d'accidents. Mais Carl rendait chaque hiver encore plus beau. " 

Une larme coula le long de sa joue gauche mais sa course fut arrêter par sa main qui la fit disparaître. Rick se leva d'un geste brusque et reprit : " Je suis désolé, c'est pas mon genre de m'emporter aussi facilement. Si tu veux rester encore un peu dehors vient au moins chercher une couverture  pour te réchauffer. "

" Attends, je me leva à mon tour, pourquoi il n'est pas dehors avec nous si il aime tant la neige ? " 

" Car maintenant il déteste ça, son amour de la neige s'est envolé quand elle est partit. " 

Bien évidemment il a fallut que je renfonce le couteau dans la plaie, mais quelle conne je fais.

" Je... je suis désolé, j'aurai pas du demander autant de détails. "

" C'est pas grave Haley, ça m'a fait du bien d'en parler"

Il me sourit puis se dirigea vers la porte, sa main s'approcha de la poignet avant de s'arrêter au même moment où son regard se redirigea encore une fois sur moi.

" Il t'aime bien tu sais, il est comme ca avec tout le monde, il aime pas montrer ses émotions et ça il le tient de moi. Mais toi, toi tu es différente. " 

Surpris par ses paroles je n'avais même pas répondu et avait juste attendu qu'il franchisse la porte. Puis après un dernier regard vers le ciel qui pleurait de plus en plus fort, je me suis décidée à rentrer pour les retrouver autour du feu. Quand je me suis assis à côté de mon frère, Carl se trouvait en face de moi et son regard s'est immédiatement dirigé vers les flocons qui ornait mes cheveux et plus jamais de la soirée nos regards se sont croisés. Lui comme moi savions qu'on devait se parler, lui devait s'excuser de toujours agir comme si rien ne l'embêtait et moi me justifier de mon impulsivité. Mais encore une fois, aucun de nous n'a bougé, trop absorbé par notre fierté. Alors on est partit se coucher chacun de notre côté. Comme deux inconnus pas encore présentés.

Un mois. 31 jours. 744 heures. 44 640 minutes. 2 678 400 secondes.

C'est le temps qu'y c'est écoulé depuis notre rencontre, les jours consumés depuis notre premier regard. Il m'est toujours difficile de réaliser combien ma vie a changé, la mienne et celles de tous les autres. Autrefois, quand je voyais la fin du mois arrivée et les jours barrés sur le calendrier je ne m'interrogeais pas sur le temps qu'il me restait et ma tête ne débattait pas sur le fait de savoir si le nombre de rôdeurs dépassait celui des humains encore en vie. Avant chaque 31, 30, 29 ou 28 jours, peut importe sa durée, chaque mois étaient identiques : j'allais au collège, passais mes mercredis sur mon rocher secret et mes nuits sur Netflix. 

  Ma vie était plutôt ennuyante en y réfléchissant, à l'école je passais pour la fille toujours de bonne humeur et sympathique et puis quand je rentrais chez moi je laissais tomber ce masque fait de préjugés et redevenais celle que j'étais vraiment, une fille fade et sans intérêts, une marionnette de la société. 

Just the way you are ( VF Carl Grimes )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant