Renouer avec son passé

Chapitre 15

Quand Grégoire revient, nous nous mîmes à table en silence. Je sentais le malaise de Bri et le tien aussi.

-Je crois qu'on va aller visiter Paris un peu Grégoire, te laisser le temps de digérer tout cela. Je pense que tu as besoin d'un peu d'alone time.

Grégoire secoua la tête de haut en bas et je te fis signe de venir. Nous enfilâmes rapidement nos manteaux et nos bottes avant de sortir à l'extérieur.

Dehors, l'air était frais et un petit vent doux nous balayait le visage de temps à autres. Au sol, un peu de neige était apparue pendant la nuit.

Nous marchâmes quelques minutes avant que je sente tout à coup une chaleur sur ma main. Tes doigts entrouvrirent les miens et les entrelacèrent. Je te regarda et vit que tu me regardais aussi. Ton regard était tendre et doux. Tu souris avant de briser le silence d'une question.

-Alors, quelle est la suite du plan?

Je te sourit en retour et me pressa contre toi.

-Aller voir quelqu'un d'autre. Ou plusieurs personnes même. C'est comme tu veux. Par contre, j'ai un conseil pour toi. Parle à Clémence en dernier. C'est elle qui t'en veut le plus, le soutien de tout tes amis ne sera pas de trop pour la convaincre de te laisser t'expliquer.

-Bien. On devrait continuer avec Unster et NT. Je pense que se serait plus facile de le faire si ils étaient ensemble tout les deux. Tu répondis après une réflexion de quelques minutes.

-Parfait, je les contacterai ce soir. Avec un peu de chance nous pourrons les voir demain ou lundi, ils habitent aussi à Paris!

Tu te tournas vers moi et me regarda avec un regard remplit d'émotion. De la joie, de la reconnaissance, de l'amour...

Tu penchas ta tête vers moi et nos lèvres se touchèrent encore une fois. Mais cette fois le baiser n'était pas pressé, pas fougueux. Il était doux, lent. Comme la naissance de nos sentiments avait été. Tout doucement, tranquillement, sans se presser, sans brûler les étapes.

À ce moment là, je me sentais finalement complète et totalement heureuse, comme si tout le stress du monde autour de nous avait disparu. Je me sentais comme dans ces films où les deux amants s'embrassent et tout autour d'eux s'éclipse pour ne laisser que tout les deux, seuls au monde.

Quand le baiser se finit, nous nous regardâmes dans les yeux et appuyâmes nos front l'un contre l'autre comme si nous essayions de garder ce moment magique le plus longtemps possible.

Puis, finalement, tu brisa le silence en murmurant.

-Alors, qu'est-ce qu'on visite aujourd'hui?