Chapitre 10

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-Qu'est-ce que... C'est lui ta connaissance? Comment as-tu pu me faire ça?

La supplication, l'impression de trahison dans ton regard me brise le coeur.

Évidemment je ne m'attendais pas à ce que tu réagisses bien, mais rien n'aurait pu me préparer à ce sentiment de désespoir et d'impuissance que je sais que tu ressens et qui me fait sentir comme une moins que rien.

-S'il-te-plait, laisse-moi t'expliquer! Je veux simplement t'aider! Je te supplie.

Mais tu ne m'écoute pas et tu sorts en me bousculant. Ta réaction est comme un coup de poing au ventre et je ne sais comment réagir.

-Laurie? Qu'est-ce qu'on fait? On ne peux pas le laisser seul à Paris en plein milieu de la nuit!

La voix de Grégoire me sort de ma torpeur. Je le regarde d'un air paniqué et nous courons ensemble à ta suite.

L'air froid de la nuit me secoue les cheveux et me fouette le visage, je grelotte. Mais je ne peux pas moins m'en préoccuper. Tout ce qui occupe mon esprit est que je dois à tout prix te rattraper. Alors que je cours, j'entends vaguement Grégoire tomber, mais je ne m'en préoccupe pas plus que ca et continue simplement de courir.

Même lorsque tout mes muscles me supplient d'arrêter, je continue d'avancer jusqu'à ce que, enfin, tu tombes au sol sur tes genoux et je peux enfin m'arrêter.

Je me penche vers toi et souffle ton nom. Lentement, je marche autour de toi et m'agenouille devant toi. Tes yeux sont brillants et remplis de larmes. Ton souffle est rauque et beaucoup plus rapide que à l'habitude. Une larme coule doucement le long de ton beau et doux visage que je considère maintenant comme celui de mon plus grand ami. Seulement un ami, malheureusement.

Je te prends dans mes bras et te laisse pleurer. Je sais que pour l'instant tu as simplement besoin d'une épaule sur laquelle pleurer.

Les minutes passent et, éventuellement, le flot silencieux de tes larmes s'arrête. Tu relèves la tête et je te prends par les épaules.

-Julien... Laisse-moi t'expliquer, je t'en supplie! Je dis, mes propres yeux se remplissant de larmes devant ton air perdu.

-Pourquoi? Je ne comprends pas... Tu chuchotes.

-Je sais. Et je sais aussi que tu n'es pas heureux.

-Mais si! Nous étions bien juste tout les deux, deux amis contre le monde entier.

Tes mots me brisent le coeur. Je savais bien que tu ne me voyais pas comme autre chose qu'une amie, mais être officiellement classée dans la friend zone fait mal. Mais bon, aujourd'hui, ici, n'est ni le moment ni l'endroit pour penser à cela.

-Tu étais plus heureux que tu l'étais sans moi, ça je te l'accorde. Mais tu as besoin de tes anciens amis. Tu as besoin de leur pardon, de leur présence. Et ça, tu le sais aussi bien que moi.

-Peut-être bien... Tu me souffles.

Nous nous relevons et commençons à marcher. Mais nous nous apercevons bien vite que nous sommes perdus.

Avec le peu d'argent que nous avons sur nous, nous prenons une minuscule chambre d'hôtel n'ayant même pas un chauffage en état de marche.

À la recherche de chaleur, nous nous collons l'un contre l'autre sur le tout petit lit. Je pose ma tête sur ton torse et tu me sert fort. Je me sens si bien dans tes bras, mais cela est mal. Si seulement je n'avais pas ces sentiments qui risquent de tout gâcher...

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Bonjour!

J'espère que vous allez tous bien! J'espère que vous avez tous passé un Noël et un jour de l'an merveilleux en compagnie de votre famille et de vos amis!

J'espère aussi que vous avez apprécié ce chapitre! Si oui, laissez un vote!

Que pensez-vous de la réaction de Siph'?

Que pensez-vous des sentiments de Laurie? Pensez-vous que Julien les partage?

Dites-moi vos opinions dans les commentaires!

Je vous fais plein de bisous!

Renouer avec son passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant