L'homme sur ma route

Chapitre 26

~Alexann en média~ Bonne lecture :)

De petites secousses me réveillent et je distingue le visage de ma mère malgré le peu de luminosité dans ma chambre. Je grogne et remets la couverture sur mon visage. Ma mère s'assoit près de moi et retire la couette.

– Honey, il faut que tu te lèves.

– Je veux dormir, mum.

– Ça fait deux jours que tu n'es pas sortie de ton lit, Alexann. Il faut que tu te nourrisses et que tu sortes. J'ai pris rendez-vous chez le médecin pour demain.

– Je n'irais pas chez le médecin, et je n'ai pas faim. Je sais ce qu'il m'arrive, et je n'ai pas besoin d'un médecin.

Je sais qu'elle aimerait me demander ce qu'il ne va pas. Ma mère a toujours été de nature curieuse. Cependant, elle ne dit rien. Lorsqu'elle se lève, je pense qu'elle va partir, mais la porte est toujours ouverte.

– Chérie, Maxime est en bas, il souhaite te voir.

– Je ne veux pas lui parler. Dis lui de partir s'il te plaît.

Elle ne semble pas remarquer que je mens et ferme la porte derrière elle. J'aimerais qu'il soit près de moi, que je sois dans ses bras, et qu'il me chuchote des mots réconfortants. Alors pourquoi ne le laisses-tu pas le voir ? Si seulement j'avais la réponse.

J'entends des gens discuter en bas, mais je n'arrive pas à distinguer qui parle avec qui et pourquoi le ton monte. La porte s'ouvre avec fracas et la lumière s'allume d'un coup. Je pousse un cri lorsque mes yeux rencontrent la lumière.

– Eteint moi cette lumière !

– Pourquoi est-ce que tu as demandé à ta mère de me faire partir ?

Maxime semble énervé, et je ne peux que le comprendre. J'ai agit comme une peste avec lui, non comme une petite amie. Une main sur mes yeux, je soupire.

– Eteint cette foutue lumière et après on discutera.

Il s'exécute et s'assoit à côté de moi. Sa main caresse mon front, puis ma joue. Toute trace de colère a disparue.

– Qu'est-ce qu'il t'arrive, mon ange ? demande t-il doucement.

Ses yeux sont tellement empreints de sincérité que je ne peux m'empêcher de sangloter. Comme si quelque chose craquait en moi, les larmes se mettent enfin à couler.

– Je suis brisée.

Je ne reconnais même pas ma propre voix. Je suis en détresse. Je me recroqueville, et sans me demander la permission, Maxime s'installe dans mon lit et m'entoure de ses bras. Son torse contre mon dos, je me laisse aller et je n'en finis plus de déverser mon chagrin.

Après une demi-heure où seuls mes sanglots se faisaient entendre, je me décide enfin à me retourner vers lui. Je devine ses yeux qui essaient de me scruter malgré la le peu de luminosité de la pièce.