L'homme sur ma route

Chapitre 1

Je regarde au travers de la vitre et me demande comment j'ai pu autant me lâcher hier. Le problème, c'est que je ne me souviens de rien, la fin de la soirée est totalement floue ! Je me souviens de la boite de nuit italienne où nous sommes allés, puis du premier verre que m'a ramené Cécile, ma sœur jumelle, puis du deuxième, du troisième. Et, plus rien. Tout est noir. Par contre, ma gueule de bois, elle, est bien présente !

‒ Comment avez-vous pu me bourrer la gueule autant que ça ? m'exclamé-je. Je ne me souviens de rien, et j'ai une migraine horrible !

J'aperçois dans le rétro Cécile et Eléna rigoler. Rick aussi se marre.

‒ Vous devriez avoir honte de me faire boire.

‒ Je te signale que tu as 18 ans et donc que tu es responsable de tes choix, m'explique mon frère.

‒ Et toi tu es notre grand frère, et tu es censé nous protéger du mal.

J'entends Cécile éclater de rire à nouveau.

‒ Te protéger du mal ? Pourtant, j'ai plutôt eu l'impression que tu t'amusais bien hier avec le petit brun !

J'écarquille les yeux.

‒ Le petit brun ?

‒ Je te l'avais dit qu'elle ne se souviendrait de rien, explique Eléna à Rick en secouant la tête.

‒ Que je me souvienne de quoi ? Qu'est-ce que j'ai fait hier ?

Je me retourne vers ma sœur, puis vers Eléna et leur fais les gros yeux. Personne ne répond.

‒ Mais répondez bon sang ! Qu'est-ce que j'ai fait hier ?

‒ Il se peut que tu te sois jetée sur un mec.

‒ Je me suis jetée sur un mec ? demandé-je surprise. Ce n'est pas mon style de faire ce genre de choses.

‒ Mais hier tu n'étais pas vraiment toi-même, rigole Rick. Allez, avoue sœurette, tu t'es bien éclatée pour ton anniversaire !

‒ Si seulement je m'en souvenais, peut-être que je pourrais te répondre, mais je ne me souviens plus de rien ! Et j'ai un mal de crâne monstrueux en plus.

‒ Dors sœurette, on te racontera plus tard.

Je soupire de mécontentement. Comment est-ce que j'ai pu autant boire ? Et comment mon grand frère a t-il me laisser dans cet état alors que je n'ai que 18 ans ?

Je me sers de ma veste pour couverture et ferme les yeux.

Pour fêter nos mentions ''très bien '' au baccalauréat, Rick à décidé de nous emmener, Cécile et moi en Italie pendant deux semaines. Comme ma sœur avait déjà prévu de passer ses vacances avec Eléna, sa copine, Rick a déclaré que nous pouvions chacun amener quelqu'un. Or, je n'ai aucun petit-ami et je ne voulais pas emmener d'amie non plus, donc je me retrouvais toute seule la plupart du temps - puisque mon frère trouve toujours une fille à draguer.

Par choix de ''facilité '', Rick a préféré nous faire passer par l'Allemagne et l'Autriche et non par le sud de la France. Je me souviens encore de son argument.

‒ Sachez mes très chères sœurs, que si je fais ce détour - d'environs 300 km - c'est entièrement dans votre intérêt et pour votre culture ! Ces pays sont... Charmants.

‒ Mouais, c'est surtout les habitantes qui sont charmantes non ? avais-je demandé.

‒ Aussi ! Pourquoi ne pas mêler l'instructif et l'agréable ?

Je me réveille une heure plus tard, toujours dans le même état, l'haleine de poney en plus. La voiture ralentie et lorsque je regarde par la fenêtre, je remarque une minuscule station service. Je croise le regard de mon frère dans le rétroviseur et celui-ci me sourit.

‒ Tout va bien sœurette ?

‒ Au poil ! ironisé-je. J'ai besoin d'un café et d'un doliprane, immédiatement.

‒ Passe par les toilettes, on n'est pas prêt de refaire une pause avant longtemps.

Je pousse un soupir et me dirige dans la petite boutique. Lors d'un long voyage comme le notre, ce genre de boutique représente un peu le paradis. On y trouve de tout : boissons, nourriture, magazines, CD ou DVD et même des minis ventilateurs. Sans compter les toilettes, dont j'ai aussi extrêmement besoin !

Je jette un coup d'œil à mon téléphone et remarque un message de mon amie Déborah.

Hey grognasse, pourquoi j'ai toujours pas reçu ton message qui me dit que tu as  pécho un mec canon ?

Je rigole et écris rapidement ma réponse :

Trop occupée à pécho son meilleur-ami !

Si seulement c'était vrai... Même pas un flirt de vacances alors que je suis partie deux semaines dans un pays aux mecs bronzés et sérieusement canons ! C'est pas non plus comme si j'avais énormément de succès auprès des garçons. Mon dernier copain remonte à deux ans maintenant et c'était le seul. Notre histoire a durée un an et deux mois, et du jour au lendemain, Nathan m'a largué. Sans raison, et par texto. Lâche ! Depuis ce jour, plus personne n'a osé s'y aventurer.

A peine ai-je appuyé sur le bouton 'envoyer' que je me cogne contre le torse de quelqu'un. Je relève la tête. En face de moi se trouve un mec - homme, conviendrait mieux pour le caractériser. Grand, plutôt musclé, mâchoire carrée, cheveux châtains, un début de barbe sexy, les yeux gris. Tout à fait le genre d'homme qui me donne chaud dès le premier regard !

Je fais un rapide check-up : cheveux pas coiffée, tête pas maquillée, sûrement la bouche grande ouverte devant ce beau gosse avec le petit filet de bave qui va avec. Laisse tomber, t'as aucune chance ! Je ne vois toujours pas pourquoi j'ai du mal à trouver un copain ! LOL...

J'hoche la tête comme signe d'excuse - mieux vaut ne pas ouvrir la bouche et parler avec cette haleine. Je le contourne et rentre enfin dans les toilettes. Quand je repense à son visage, je revoie sa mâchoire serrée, sa fureur dans son regard. Est-ce que c'est moi qui l'ai mis dans cet état ?

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Salut tout le monde ! Voilà mon tout premier chapitre sur Wattpad et j'avoue être un peu nerveuse. Je ne sais pas si ça va plaire ou pas, j'attends donc vos avis et je compte sur vous. Bisous et à bientôt pour le prochain chapitre ! :D