L'homme sur ma route

Chapitre 27

~Hugo en média~ Bonne lecture :) 

– Merde, mais ça fait mal ! Pourquoi t'as fait ça ?

Hugo est tellement surpris qu'il ne bouge pas, la main sur son nez en sang. Rick était prêt à le frapper à nouveau lorsque je le retiens par l'épaule.

– Plus personne ne frappe, c'est bien compris ? déclaré-je.

Je pousse Hugo dans son appartement, et laisse les deux autres hommes enragés rentrer. Rick a les poings serrés et n'a qu'une envie : se défouler. Quant à Max, je ne sais pas trop ce qu'il pense de tout ça. Son regard est vide, et son expression, indéchiffrable. Je détaille rapidement son profil. Les blessures de sa bagarre d'il y a trois jours sont encore un peu visibles, mais son œil n'est plus bleu-violet, c'est déjà bien. Je reviens sur mon frère qui fixe très très méchamment Hugo. Je sais qu'à tout moment mon frère peut craquer et ne plus s'arrêter.

– Asseyons-nous, et parlons calmement, proposé-je.

– Hors de question que je m'assoie et blablate avec cet individu. Tu sais par contre ce que j'ai envie de te faire Hugo ? Te casser la gueule jusqu'à avoir les mains en sang.

La voix de mon frère est calme, mais sa colère se ressent au travers. C'en est que plus effrayant.

– Mais pourquoi ? Qu'est-ce que je t'ai fait à la fin, Rick ?

– Qu'est-ce que tu as fait ? Tu oses poser la question ? Espèce d'enfoiré ! intervient Maxime en s'avançant dangereusement.

– Mais quoi, putain ? J'aimerais juste qu'on m'explique pourquoi vous entrez chez moi et me frappez sans aucune raison ! hurle Hugo.

Rick retourne à l'attaque, et repousse violemment mon ami sur le canapé.

–Tu as violé ma sœur, putain, ce n'est pas une raison valable, c'est ça ? J'ai juste envie de te tuer !

Hugo se fige, comme s'il était paralysé. Je ne voulais pas qu'il soit au courant, car je sais qu'il s'en voudra terriblement, et je pense qu'une seule personne qui souffre suffit amplement dans toute cette histoire.

– Quoi ?

Le chuchotement de mon ami me coupe le souffle et les larmes viennent remplir mes yeux.

– Tu te souviens pas du petit moment où tu as tripoté une fille sans défense ? Eh bah c'était Alexann, crache Maxime.

– Tu as gâché son adolescence et tu l'as brisée, ajoute mon frère.

Mes larmes coulent définitivement le long de mes joues. Je ne supporte pas de voir mon ami dans cet état. Et pourtant il le mérite. C'est à toi qu'il a fait du mal, non ?

– Tu n'es qu'un connard qui mérite de mourir pour ce que tu as fait !

– STOP ! Alarick, tu retire immédiatement ce que tu viens de dire.

– Je le pense.

– Tu ne crois pas qu'il a assez souffert ?

– Il mérite plus.

C'en est trop. Je me poste entre Hugo et les deux autres hommes. La colère a remplacé ma tristesse. Ma voix aussi devient calme, mais menaçante.

– Ecoutez moi bien vous deux, parce que je ne le répéterais pas. Vous le trouvez ignoble pour ce qu'il a fait il y a trois ans ? Regardez-vous, et vous remarquerez que vous ne valez pas mieux que lui ! Vous vous attaquez tous les deux à quelqu'un qui se trouve être sans défense tellement il est surpris.