Chapitre 1

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Ma première journée d'école fut le 22 août 2042, je suis à quelques heures de commencer l'année dans une nouvelle école encore. Je me lève de mon lit et je vais prendre ma douche. Une fois ma douche prise, j'enfile une camisole noir écrit en rose «whatever» avec un pantalon troué au niveau des genoux. En arrivant à l'école, je me sens regardé, comme d'habitude. Bon évidement, j'ai les cheveux mauves, ça a l'habitude d'attirer l'attention. Une fois mes effets placés dans mon casier, je débute ma recherche pour mon prochain local de cours. Je le trouve assez facilement. Je reste un moment devant la porte close à espérer que tout se passe bien. J'ouvre enfin la porte, bien lentement, et à peine ai-je un pied à l'intérieur que le professeur me parle. Il me demande qui je suis, si j'ai besoin d'aide. Ah, oui! Je dois être la nouvelle élève. Je l'ignore simplement, je ne suis pas d'humeur à parler. Je ne le suis jamais en vérité. Une personne plutôt antisociale. J'entends aussitôt de petits rires, des murmures que je m'efforce d'ignorer aussi. Je me dirige à un pupitre qu'on m'indique, jette mon sac en dessous de la chaise et m'assoit, bien décidée à ignorer tout le monde. Pour une première journée, ça commence bien! Le professeur me demande si je suis bien Rebecca Hadley, je ne le regarde même pas. Je reste muette, les yeux fixés sur mon crayon. Je crains un instant qu'il ne m'envoie directement chez le directeur mais il n'en fait rien et continu son cours. La scène se répète dans chaque autre classe. Les enseignants doivent connaitre mon dossier car aucun ne semble faire grand cas de mon attitude en cette première journée. La journée enfin terminée, je rentre le plus rapidement possible à la maison et monte dans ma chambre me coucher. Cette première journée m'a bien épuisée.

C'était la deuxième journée d'école, j'avais tellement hâte! Non pas du tout! J'aurais préféré ne plus jamais retourner dans cet endroit de malheur, mais je n'avais pas vraiment le choix si je voulais finir mes études et partir loin de tout ce qui fait de ma vie un enfer sur terre. Alors je sors du lit, prend une douche rapide puis j'enfile une paire de short en jeans et une camisole aux motifs armés et des bottes brunes lacées montant en haut de la cheville et à semelle plate. J'attrape un petit quelque chose à manger sur la route et je retourne à l'école. je commence avec les mathématiques.je cherche rapidement le local et j'entre dans la classe je me place dans le fond sur le bord du mûr. En arrivant personne me remarque, même pas le prof, mais comme par hasard je tombe dans la même classe qu'une fille avec qui j'allais au primaire et qui me détestait sans que je ne sache pourquoi. En gros j'aurais sorti avec le gars qu'elle aimait, le lui volant du même coup, mais c'est impossible parce qu'aucun garçon ne daignait ne serait-ce que de me regarder. Toute ma vie, j'ai été seule avec moi-même.
J'ai essayé d'oublier cette situation, mais elle, on dirait bien qu'elle n'a pas oublié, car quelque minutes après le début du cours, elle m'envoyée un message sur mon cellulaire pour me dire:

«Hey sale pute, as-tu recommencé à sortir avec les mecs des autres. Je n'ai pas oublié tu vois, je vais te faire payer, tu va souffrir comme moi j'ai souffert. »

Comment elle a eu mon numéro d'abord? Ah, peut-importe! Cette fille s'appelle Clara. À l'époque, j'avais su qu'elle n'avait pas vraiment souffert parce que quand elle l'avait apprit, elle n'avait rien dit a son copain, qu'elle à laissé tombé pour un autre quelques jours plus tard, elle s'était contentée de me tourmenter jusqu'à mon départ. Je me suis donc bien callée dans ma chaise, faisant obstinément semblant de porter toute mon attention sur le cours et d'ignorer sa présence.
Le temps de diner est arrivé rapidement. À la cafétéria, je me suis choisi une table seule, dans un coin. Les gens me regardaient étrangement. Plus que la normale je veux dire. J'ai donc avalé mon repas le plus vite possible pour me sauver de cet endroit. C'est en sortant de la cafétéria que j'ai comprit tous ces regards. Pendant le dîner, Clara avait décidé de faire imprimer des photos d'elle et son copain du moment, mais avec mon visage à la place et de les mettre partout dans l'école. Ah, misère! Les vielles habitudes ont la vie dure on dirait. D'un pas rapide je me suis donc rendu à ma prochaine classe. Quand je suis arrivé tout le monde me regardait de travers. J'ai fait comme les photos de moi n'existaient pas. Cette fois, c'est l'horloge que j'ai regardé pendant les minutes interminables de cette fin de journée une fois le dernier cours passé, je suis retourné chez moi à pied plutôt qu'en bus comme à l'ordinaire pour éviter de rencontrer qui que ce soit. Une fois à la maison, je me suis enfermée dans ma chambre et j'ai pleuré. Pourquoi fallait-il que toutes ces imbécilités me retombent, dieu, s'il existe, doit vraiment me détester. Qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour que tout ça m'arrive? Qu'est ce que j'ai fait pour me faire ridiculiser comme ça? J'ai pourtant toujours fait en sorte de me tenir loin des autres! Si je ne parlais à personne, je ne faisais de mal à aucun d'eu. J'entends une vois de femme m'appeler du bas des escaliers. Je descends pour souper. Celle-ci est moins terrible que les précédentes mamans que j'ai eues. Cette famille est probablement la mieux choisi. Le mari n'est présent que le soir entre dix-sept heures et vingt heure, moment où il disparait dans son bureau jusqu'à l'heure du coucher. La femme adore parler, ce qui est bien parce qu'elle entretient la conversation toute seule et qu'on n'a pas vraiment besoin de dire quoi que ce soit. Elle n'est jamais de mauvaise humeur et fait vraiment bien à manger. Je ne peux m'empêcher de trouver triste pour elle que son mari ne lui donne pas plus d'attention. Il ne semble en donner à personne en fait. Au moins, ils me laissent tranquille. C'est la première famille dans laquelle je peux dire que je me sens la bienvenue et que je sens qu'on respecte mon espace. Mon travailleur social m'a raconté qu'ils avaient eu un fils mais qu'il était décédé d'un cancer trois ans plus tôt. Que maintenant, ils ne leur restaient que Lucas. Un petit garçon de neuf ans. Que leurs amis s'entendaient tous pour dire qu'ils avaient fait un très bon travail comme parents malgré toutes leurs épreuves mais que ça avait laissé des cicatrices. Que cette gentille dame ne semblait pas faite pour ne pas avoir une grande famille mais que puisque son mari s'était fait opéré en raison d'une tumeur cancéreuse aux testicules peu après la naissance de leur deuxième fils, ils ne pouvaient plus avoir leurs propres enfants. C'est probablement pour cette raison que je me suis retrouvé ici. Même si je n'arrive toujours pas à les considérer comme mes parents, j'essaie au moins d'avoir une habitude potable tant qu'ils daignent en avoir eu aussi envers moi. Une fois le repas fini, je prétends avoir des travaux et retourne dans ma chambre. Les professeurs donnent rarement du travail à faire les deux premiers jours d'école. Je pris donc mon cellulaire et entreprit de mettre de la nouvelle musique dessus. C'est bien la première fois qu'une famille m'offre mon propre téléphone d'ailleurs! Un ordinateur et maintenant un téléphone. Ça surpasse toute mes espérances et de beaucoup. Bon point pour eux. Au début, ils avaient essayé d'établir une connexion avec moi mais voyant que j'étais fermé comme une huitre, ils ont décidé de me laisser le temps. Un autre bon point pour eux. C'est d'un repos incroyable comparé au passé! Quand j'avais six, j'étais avec une famille qui n'arrivait pas à avoir d'enfant car la femme était stérile. Chaque soir, le mari entrait dans ma chambre, ceinture en main et venait défouler sa colère sur moi. Il repartait ensuite sans un mot se coucher. Moi je restais en larmes, roulée en boule dans un coin. J'ai passé trois ans dans cette famille. Puis Carlos a réussit à m'en faire sortir. Étonnamment, c'est la famille ou j'ai été le plus longtemps. Vraiment rien à comprendre!

Rebelle(Modification)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant