Le Tour de ton Monde

6-Émy

Cambray

J'étais partie, je ne pouvais plus suporter cette mascarade. Quel con celui-là, toute cette histoire devenait de plus en plus.....fleurs bleues ! Oui, fleurs bleues, le genre d'histoires que vous ne croisez que dans les livres et qui vous font vomir au bout du 6eme chapitre !! Un énorme conte pour enfants, une mascarade. Le Bad Boy, la gentille prude, la pétasse, et bien sûr, sopoudré d'envie de suicide. Moi même je me fichais de moi !! De tout ça !! Pourquoi ce ne serait pas la Bad Girl, le gentil et innocent garçon bosseur et le gars le plus gentil de la terre ?! Changer l'histoire, voilà ce je voudrais faire.

-"Bon je deviens folle en plus de tous ça !! Pourquoi cette pétasse a-t-elle employé le mot "charité" ? Sûrement parce que je ne m'habille pas comme une pute peut être ?! Tous ces cons me saoules ! Léa.... prénom de conne.... aparence de conne..... sadisme de connasse..... que du mauvais, quoi. Ce genre de filles, de toute façon, je ne les aimes pas. Et en général elles ne m'aime pas non plus........ Connasse ! Et en plus je m'énerve pour ce connard !! Je ne/

-Je suis con à ce point là ?"

Je me figeais. Non. Oh non. Il était là. Aaron était derrière moi. Je fais quoi ? Oh mon dieu... Je cours !! Non, ce serait lâche. Bon.... respire. Il faut que tu réponde un truc ma belle. Aller !! Fais la Bad Girl !! Voilà !! SHOOT LE !!

-"Même plus que ça. Tu crois pouvoir te sentir moins seul en te servant de cette pauvre pute mais si tu agis et penses comme ça, ça prouve que tu resteras seul. Je me retournais, face à lui. BAD GIRL !!! Alors oui, tu es con à ce point là."

T'es une Bad Girl ! Ne lache pas ! Non, ne regarde pas ses lèvres, non. Son torse non plus.... Ok ok, regarde.....son nez ! Mon regard fini par se besser vers ses lèvres et, par instint, je mordais les miennes. Toutes les Bad Girl ont des faiblesses...Il regarda mes lèvres lui aussi.

-"Alors comme ça, la trigesse a des envies félines.... Je sais que je suis con mais ça ne m'empêche pas d'être sexy hein ?!

-... Et bien.... Si. Si, ta bétise gâche tout ton charme.

-Alors comme ça j'ai du charme....
C'est tout nouveau. Il se raprocha dangereusement de moi. Es-tu aussi impassible que tu veux bien le montrer, tigresse ?"

Il commençait à jouer avec mes cheveux, à les entortiller autour de ses doigs. Non. Resiste. Cela ne peut pas être aussi facile.....
Il me regardait dans les yeux. Mais son regard devia vite vers mes lèvres, entre-ouvertes. La tentation était tellement forte, je la sentais passer partout dans mon corps. Mes muscles, ma chère, mes os, tout mon être était sur le point d'exploser d'envie de poser mes lèvres sur les siennes. Il frola ma bouche de ses doigts, doucement, tendrement. Cela provoqua une légère brûlure, qui me donnait encore plus envie de combler l'espace qu'il y avait entre nous.

Je sentais, petit à petit, la situation m'échapper. Sa main droite caressa ma nuque et s'enfonça dans mes cheveux, à l'arrière de ma tête. Son autre main se posa sur ma hanche et m'atira doucement vers lui. Nous étions maintenant collés l'un à l'autre. Il commençait à parsemer mon cou de baisers. Dans un bref chucotement, il dit :

-"Alors, tigresse..... on ne se laisse toujours pas allée ?......"

Je ne répondis rien, j'en étais incapable. Trop d'émotions tournoyaient dans mon ventre.

-"Je vois...." sursura-t-il.

Il me mordis le cou violement et tendrement à la fois. Ce geste allait sûrement laisser une marque violette. Je ne pu m'empêcher de laisser échapper un petit cri sourd et étouffé, venant du plus profond de mes entrailles. Non. Non. Non. Non.
Je me le répétais, encore et encore. Depuis quand ma vie ressemblait-elle à un roman pour ado ? Non. Non........

Oh, et puis MERDE !!!

Je pris sa tête entre mes mains et l'embrassais. Ses lèvres avaient ce fameux goût salé, celui qui me donnait l'eau à la bouche. Des milliards de papillons s'envolaient dans le bas de mon ventre. Le vent souffla derrière lui et son odeur se fit encore plus présente dans mes narines. Soudain, le monde disparu. Il n'y avait plus que lui et moi, en train de nous embrasser. Il mettait toute la rage, la haine, l'amour, la joie qu'il ressentait dans ce baiser. Une nouvelle vague de sentiments se fracassa contre ma poitrine. Tout sortait, je disait tout à travers ce baiser. Je ne voulais pas tout dire, mais je ne me rettenais plus rien.
Il entra sa langue dans ma bouche pour approfondir cet échange d'âmes. Je fis de même. Plus besoin de respirer, nous étions là l'un pour l'autre. Je ne pouvais plus m'en passer. Je ne pouvais pas me résoudre à quitter ses lèvres, sa langue, cette bulle qui nous protégeait du monde exterieur. Je passait ma main dans ses cheveux. J'atirais sa tête encore plus vers la mienne. On ne fesait plus qu'un. Même corps, même esprit. En manque d'air je quittais sa bouche avec regret et posais mon frond sur le sien, la respiration saccadée. Nos souffles se melaient et s'emprisonnaient chacun leur tour. Je ne voulais pas partir, me décrocher de lui.

J'étais tombée dans ses griffes.