La Tortura

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Du point de vue de Kimberly...

Ses lèvres ont fini par se fondre sur les miennes. Ses mains perverses se baladaient sur mon corps et ça me chauffait pour de vrai. Jameson aura beau être marié et m'en vouloir, il reste un homme. Le même homme que j'ai toujours su dompter. La façon dont nos langues dansaient langoureusement l'une contre l'autre me donnait les frissons. C'était torride, voilà. Alors que je laissais glisser hors de mes bras le seul vêtement que je portais, Jameson détacha soudainement ses lèvres des miennes. Il me bouscula et se mit debout en secouant la tête.

- Non,non, non, non Kimberly !

- Quoi? Dis-je, surprise qu'il m'ai repousser.

- On... On peux pas faire ça. Bafouillait-il

- Mais pourquoi?

Je me rendais à peine compte que je parlais comme une petite fille qui faisait son caprice mais je déteste qu'on me laisse dans cet état. J'étais bouillante.

- Parce que je suis marié et j'ai des enfants.

- Et alors? Ça restera entre nous, Jameson, je te l'jure ta femme n'en saura rien !

Il vient à moi, j'arrivais à décrypter aucune émotion sur son visage, je pouvais donc pas savoir ce qu'il voulait me faire. J'espérais profondément qu'il m'embrasse à nouveau et qu'on passe une nuit des plus passionnées. Mais à la place, il rabattu correctement ma soie et noua la ceinture autour de ma taille. Il plonge ses yeux dans les miens, avec beaucoup de tendresse.

- Je l'aime.

Disait-il. Sa phrase sonnait plus comme un pardon pour ne pas m'avoir baisé.

Keysha.

Keyliana et James dormaient à présent.
J'étais toute seule, dans mon grand canapé en tête à tête avec Tchoupi. Il y a rien à regarder à la télé ce soir, alors je préfère suivre les dessins animés de mes enfants.

Si Jameson était là, on aurait parlé ou peut-être copulé. En parlant de lui, il devrait être arrivé en Suisse depuis bien longtemps et il ne m'a toujours pas appelé. J'ose pas l'appeler maintenant car je pense qu'il doit être en train de dormir.

Je déteste être seule. L'ancienne Keysha, perchée sur ses hauts talons et moulée dans une de ses robes courtes serait parti en boîte pour boire, danser et trouver un avec amant d'une nuit. En réalité, rien que de penser à une boîte de nuit me donne le tournis. Ça fait presque quatre ans que je n'ai pas mis les pieds dans une discothèque. Et que je n'ai pas touché à une goutte d'alcool. Je suis assez fière de la femme que je suis devenue.

Kevon.

Je donnais un nouveau coup sec à sa porte. Je sais qu'elle est là, elle ne veut simplement pas m'ouvrir. Je pourrais passer ma journée à toquer comme ça, jusqu'à qu'elle se décide à m'ouvrir. Il faut que je la voie, j'en ai besoin pour alléger ma conscience alourdie par la culpabilité.

- Betty, ouvres cette porte...

Au bout d'une trentaine de minutes, elle n'ouvrait pas alors je décide de m'en aller, déçu.

Betty.

J'avais envie de lui ouvrir, mais je savais parfaitement à quoi m'attendre. Il allait me supplier de lui pardonner. Et je compte pas le faire. Je lui ai donné mon amour, mon pucelage et maintenant son premier enfant... Enfin, j'crois. Ça s'trouve qu'il a déjà pleins d'enfants avec d'autres femmes, ce gigolo. Il a joué avec moi.