Chapitre XVI: I play.

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Moi : Peu importe la question ma réponse est non.

Caleb : Laisse moi parler, tu veux ?

Je lève les yeux au ciel et le laisse parler.

Caleb : Tu m'as jugé trop vite –

Moi : Pardon ? Je t'ai jugé trop vite ? Tu es vraiment dégueulasse d'oser me dire ça.

Caleb regarde aux alentours et m'attrape par le poignet avant de me tirer vers je ne sais où. Je lui ordonne de me lâcher mais avec tout le boucan il ne peut pas m'entendre alors je le suis contre mon plein gré et je me retrouve à l'étage.

Caleb : Il ne reste plus qu'à trouver une chambre inoccupée.

Pourquoi est-ce qu'il m'emmène dans une chambre ? Je n'ai pas envie de me retrouver seule dans une chambre en sa compagnie. Je commence à avoir une boule au ventre et presque la nausée. Il ouvre une porte et tombe, par chance, sur une chambre où il n'y a personne. Il me tire par le poignet et referme la porte derrière nous. La musique n'est plus qu'un fond sonore et j'entends chaque mouvement de Caleb ce qui me donne des frissons, il est devenu comme un inconnu pour moi ; un inconnu immonde. Je m'asseye sur le lit les bras croisés et attend qu'il finisse de parler pour partir, je suis trop mal à l'aise ici. Il ne parle pas immédiatement, il fait des tours dans la chambre et me regarde de temps en temps. Il finit par se mettre droit devant moi. Les ailes noires de son costume de corbeau forment une ombre qui cache presque son visage déjà couvert par son masque noir. Contrairement au mien, son masque n'a pas de petit bec.

Caleb : Je disais que tu m'avais jugé trop vite.

Il attend avant de continuer, sûrement pour savoir si je vais faire encore une fois une objection mais je préfère garder le silence en attendant d'être libéré de cette cage où je me sens enfermée avec Caleb. Et si il me violait ? Il pourrait, il l'a déjà fait après tout. Ils m'ont bien appelé l'apprentie ? Bordel, je devrais peut-être partir en courant...

Caleb : Et j'aimerai que tu me comprenne. C'est pourquoi le Conseil et moi avons décidé de te faire participer au jeu.

J'ouvre grand les yeux, j'ai donc raison il va me violer ! Oh mon dieu ! Je devrais m'en aller maintenant en courant mais j'ai trop peur alors je reste paralysée devant lui. Si la force ne marche pas je décide d'essayer de l'avoir par la pitié.

Moi : Caleb, s'il te plaît, ne me fait pas de mal, ne me force pas à –

Caleb : Mais qu'est-ce que tu racontes putain ?

Moi : Tu as dis que j'allais participer ! Donc je suis ta prochaine victime c'est ça ? Tu vas me violer ?

Caleb : Tu racontes vraiment n'importe quoi Abby ! Je veux que tu participes au jeu entant que membre du conseil.

Moi : Et vous aider à violer des filles comme moi ? Jamais de la vie !

Caleb : Premièrement, arrête d'utiliser le mot « violer », je... nous ne violons personne. Toutes les apprenties sont des filles consentantes.

Moi : Consentante de faire partie du jeu ?

Caleb : Non.

Moi : Alors c'est du viole !

Caleb : Non ! Et deuxièmement, ça paraît malsain mais je t'assure qu'entant que membre du conseil tu vas t'amuser.

Il porte un sourire maléfique, comme si il se vantait de faire du mal à toute ces filles. Je ne peux pas accepter son offre, ça reviendrait à les aider à briser des filles comme moi. Je suis vierge tout comme elles et Jameson m'a considéré comme une de leurs victimes. Caleb se penche vers moi et pose ses mains sur le lit juste à côté de chacune de mes jambes, son visage n'est plus qu'à quelques centimètres du mien. L'odeur de cigarette envahit mes narines et je me mets à tousser, tant mieux, ça l'aura fait reculer. Moi qui croyait qu'après ma toux il se retirerait, il glisse son visage dans mon cou et suçote la peau d'en dessous mon oreille. Oh... J'avais oublié ce que ça me faisait éprouver, la sensation de ses lèvres sur mon corps.

Caleb : Accepte Abby, je veux que tu comprennes pourquoi je fais ça.

Je pose mes mains sur son torse et le repousse doucement en lui disant d'arrêter ses baisers mais le ton que j'emploie semble demander le contraire. Il n'arrête pas et descend même jusqu'à ma clavicule où il laisse une série de petits baisers. Il répète sans arrêt « Dis oui », mais je ne réponds pas. J'aimerai pouvoir réfléchir et lui donner ma réponse mais lorsqu'il me touche, je ne fais plus partie de ce monde ; mon corps est bel et bien là mais mon âme est au septième ciel. Mes mains sur son torse ne semblent plus le repousser mais le caresser et ma respiration accélère. Comment est-ce qu'il fait ça ? Même après avoir appris que c'était un monstre je n'arrive pas à lui résister. Son visage glisse entre mes seins et j'ai comme une alarme qui se déclenche dans le cerveau, je devrais le repousser maintenant ; cela devient trop intime. Seulement je ne le fais pas, j'ai passé un mois long et difficile et je sais que rien d'autre que les baisers de Caleb ne m'aideront à me sentir mieux. Il continu ses baisers entre mes seins et y glisse doucement ses doigts.

Caleb : Tu as mis un long décolleté...

Il a une voix enjôleuse, mon corps s'embrase et à cet instant j'ai envie de lui sauter dessus et de prendre les rênes, j'aimerai que ce soit moi qui l'embrasse le long du corps. Mais peu importe ce à quoi je pense ou ce que j'ai envie de faire ; je suis hypnotisée par les baisers de mon beau corbeau blond. Lorsque j'arrive enfin à parler ma voix est ridicule.

Moi : En parlant de mon décolleté, j'aime beaucoup ton costume.

Caleb : C'est drôle, je me disais aussi que j'aimais le tien. Tu as l'air d'avoir craqué sur mon tatouage.

Je rougis et il redresse la tête. Merde. J'aurais dû me taire et le laisser continuer de m'embrasser, c'était tellement agréable.

Caleb : Je suis presque jaloux de mon corbeau.

Je baisse le visage. Lorsqu'il est face à moi et qu'il me regarde je suis mal à l'aise. Lorsqu'il me parle je suis mal à l'aise. Le seul moment où je suis à l'aise avec lui c'est lorsqu'il m'embrasse.

Caleb : Mais même si j'aime bien ton costume, j'avoue que je te préfère sans.

Moi : Oh... Je trouvais que cette robe m'allait bien pourtant.

Caleb : C'est pas la robe le problème, bébé, c'est que je te préfère lorsque tu étais en sous-vêtements.

Je me mords la lèvre inférieure. J'essaie toujours d'oublier cette première expérience mais à chaque fois que je vois Caleb les images me reviennent à l'esprit. Il m'a encore appelé bébé... Il devrait arrêter, après ce qu'il m'a avoué il ne devrait pas se permettre d'agir comme si de rien n'était.

Caleb : Dis oui Abby, joue avec moi...

Il rapproche son visage de mon cou et, alors que je m'apprêtais à recevoir ses baisers, il ne fait que frôler mon cou de ses lèvres. Je sens son souffle chaud traverser mon cou, ma gorge, ma poitrine, mais ses lèvres ne me touchent pas et ça me frustre. Cela me frustre à tel point que j'agis sans réagir, je glisse ma main dans ses cheveux et tire son visage vers mon corps et murmure.

Moi : Oui.

Caleb redresse son visage pour être face à moi, il a l'air surpris. Un grand sourire blanc se dessine sur ses lèvres et il ouvre grand les yeux pour m'interroger du regard à travers son masque.

Caleb : Oui, tu joues ?

Moi : Oui, je joue.

Et voilà que sous l'effet des pouvoirs de séduction de Caleb ; je viens de m'engager à jouer à leur jeu de destruction de filles semblables à moi. Oops.

Note de l'auteur : Coucou ! J'espère que ce chapitre vous a plu. Votez si vous avez lu afin que je mette la suite plus rapidement (plus il y a de vote plus je me sens pressée de mettre la suite pour vous). Commentez pour me donner vos avis sur les chapitres, ça me ferait vraiment plaisir ! Prêt pour le jeu ?

Xoxo ♥

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