Chapitre XLI : It happens when I'm with you.

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Je marche sur la pelouse en me frayant un passage au milieu de la foule et à travers la fumée étouffante. J'aperçois un blond et fonce dans sa direction avant de me placer droit devant lui les bras croisés. Je ne sais pas pourquoi Harry a raconté des conneries mais apparemment il est seul.

Caleb ? : Salut bébé, tu cherches à t'amuser ce soir ?

Moi : N...Non.

Je fais demi-tour prenant conscience qu'il ne s'agissait pas de Caleb. Merde, pourquoi faut-il toujours que je me ridiculise ? Je fonce sur quelqu'un au moment même où je pensais au point auquel je suis ridicule. Les coïncidences et moi c'est comme les clichés et moi ; plus j'essaye de les éviter plus elles se jettent à mes pieds. Je relève mon visage vers la brune que je viens de bousculer et m'excuse en serrant les dents à cause de mon embarra. Elle se retourne vers moi le sourire au lèvre et elle saisit la cigarette qu'elle a entre les dents avec son index et son majeur pour l'écarter de sa bouche.

La fille : Il n'y a pas de mal.

Je souris mais mon sourire s'estompe rapidement lorsque je vois la personne en face de cette fille, la personne avec qui, je pense, elle était entrain de parler. Un blond avec un masque blanc allant parfaitement avec son visage magnifiquement sculpté et une cigarette derrière l'oreille en plus de celle qu'il a dans la bouche ; Caleb. J'écarquille les yeux en essayant de comprendre ; qui est cette fille pour que Harry ait tant essayé de me tenir à l'écart ? Aucun doute, c'est London. Elle ne ressemble pas du tout à la fille de mon cauchemar mais je dois avouer qu'elle est sublime ; elle a un air hautain qui va magnifiquement avec sa physionomie de femme fatale. Son visage est aussi parfait que celui de Jennifer Lawrence – bon peut-être pas autant mais à peu près. Je me mord la lèvre et lui tend instinctivement la main ce qui entraîne un mouvement de tête de Caleb qui regarde ses pieds ne sachant sûrement pas où se mettre dans un moment pareille.

Moi : Je m'appelle Abby.

La fille : Et bien enchantée Abby mais je ne suis pas venu me faire des amis ce soir, ni des plans cul si tu es lesbienne.

Elle le dit avec une telle banalité ! Pour qui se prend t-elle pour me parler comme cela ? Elle ne me connaît même pas ! Je ramène mon bras immédiatement le long de mon corps pour retirer le peu de courtoisie que je lui avais accordé. Elle me fait déjà assez souffrir en ayant Caleb alors pourquoi est-ce qu'elle en rajoute une couche ? Bordel de merde !

Moi : O... Ok, je vais vous laisser...

Je me retourne pour m'échapper mais me rappelle qu'il faut que je précise une chose – aussi inutile soit-elle – avant de m'en aller.

Moi : Oh et, je ne suis pas lesbienne et quand bien même ce serait le cas, je ne serai pas intéressée.

Je m'en vais d'un pas rapide vers l'intérieur de la maison de Jameson, j'entends Harry qui m'appelle mais je continu dans ma lancée pour ne pas faire demi-tour. Je dépasse la petite fille de Madame Moore qui me parle mais que je ne calcule même pas une seule seconde. J'arrive enfin dans le salon qui n'a pas changé depuis que je l'ai laissé, les gens dansent et boivent toujours. Même si Jameson à essayé de faire une fête classe qui ne ressemble pas à une soirée d'adolescent, il a absolument raté son coup. Les ados restent des ados après tout. Harry m'attrape par le bras et me retourne vers lui.

Harry : Abby, ça va ?

Moi : Est-ce que ça a l'air de ne pas aller ?

Je suis moi-même choquée de ne pas avoir pleuré. Peut-être que l'alcool m'aide encore à surmonter cela... Alcool... J'ai bien envie d'un verre tout à coup.

Harry : Je suis sûr qu'il t'expliquera tout plus tard.

Moi : Oh, tu veux dire qu'il m'expliquera cela quand il sera à New York ?

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