Chapitre XXIX: New York.

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Je suis assise avec Sean et nous parlons de tout et de rien. Je ne lui raconte pas mes derniers jours avec Caleb et je ne parle pas non plus des baisers que nous avons échangé lorsque je devenais folle. Sean est vraiment cool, il est mignon en plus ; la seule chose que je lui reproche c'est de lever les yeux au ciel trop souvent. Il faudrait vraiment qu'un de ces jours je lui demande comment il a rejoins le Conseil. Je comprends que les autres se soient rencontrés d'une manière où d'une autre, ils ont maximum deux ans d'écart mais Sean a tout de même 20 ans.

Caleb : Sean, je peux t'emprunter Abby une minute ?

Il hoche la tête mais j'ai une objection à faire, il en est de mon devoir de – presque – féministe.

Moi : Caleb on a déjà parlé du cliché de la femme, tu n'as pas besoin de demander l'autorisation à Sean mais c'est à moi que tu dois le demander.

Caleb : D'accord, femme.

Je le tape mais rit et il me tend la main que j'attrape. Je le suis dans l'immense couloir d'entrée et nous nous arrêtons en plein milieu de celui-ci.

Caleb : A propos de la réunion de mon père avec la CPE...

Il s'arrête quelque instant et regarde mon cou, je ne comprend pas trop.

Caleb : J'aime beaucoup ton collier au passage.

Moi : Merci.

Je lui lance un regarde curieux et il comprend qu'il doit continuer son histoire.

Caleb : C'est pas la première fois que mon père voit Madame White, j'ai déjà fais d'autres conneries dans le même genre.

Moi : Et alors ? Tu crois que parce que t'es un mauvais garçon je vais avoir peur de toi ?

Il rit mais finit par reprendre un air sérieux rapidement.

Caleb : La dernière fois ils m'ont laissé une dernière chance de rester dans un lycée public, ça fait quelques années que mon père veut me mettre en privé sauf qu'étant celui qui a le moins d'avenir dans ma famille j'ai réussi à négocier le fait de rester dans un lycée public.

Moi : Tu as un grand avenir qui t'attend Caleb.

Caleb : Là n'est pas le problème. C'était ma dernière chance. Après leur réunion d'aujourd'hui mon père a décidé de me mettre en privé.

Moi : Tu veux dire que tu... tu vas partir ?

Caleb : Oui, j'ai pas le choix. J'avoue que pour le coup j'ai foiré, j'avais été prévenu.

Moi : Non ! Je ne vais pas les laisser te faire aller en privé !

Caleb fait un sourire enjôleur, je vais craquer.

Caleb : Je vais te manquer à ce point ?

Moi : Non mais c'est de ma faute si tu t'es embrouillé avec Gary et sa bande, je ne veux pas que tu subisses les conséquences de mes actes.

Caleb : Ce n'est pas de ta faute. Bref, le problème n'est pas vraiment le lycée, le problème c'est que le privé où mon père compte m'inscrire est à New York.

Moi : Quoi ? Pas question !

Il fait encore son sourire enjôleur.

Moi : Arrête de faire ça !

Caleb : Faire quoi ?

Moi : Ton sourire craquant là, arrête, cette situation n'est pas drôle.

Caleb : Tu trouves mon sourire craquant ?

Moi : Mon dieu Caleb ce que tu peux être chiant parfois !

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