Je lève la tête pour mieux l'observer. Un enchevêtrement de bâtiments accolés formant une bâtisse unique, entourée par deux parking, celui des urgences, et l'autre, plus grand, pour les véhicules des patients ou de leur famille. D'ailleurs, de ces véhicules, il n'en reste que des épaves. Certains fonctionnent peut-être encore, mais ça m'étonnerai. Dans un tel contexte, tout le monde pille et détruit. Autrefois, ceci était un hôpital. Et c'est ici que nous devrons entrer.
- Tu crois que c'est sans risque ? je glisse à mon acolyte.
Zeph frissonne sous son manteau et enfouit son nez dans son écharpe. L'air est frais et piquant. La rosée du soir forme des volutes de buées. L'automne arrive.
- Tu veux dire... Moins risqué que d'habitude ?
Je regarde autour de nous, et envois les avantages et inconvénient environnementaux aux autres. Zeph fait de même. En cas de problèmes, ici il y a un mince sous-bois en pente. Pratique pour échapper aux regards tout en prenant la fuite.
- Non, je lui réponds, je veux dire... Tu crois qu'il pourrait y en avoir ici ? Comme c'est un hôpital...
- J'espère pas. Mais logiquement non, ç'aurait été trop dangereux pour les autres patients et même la population entière. S'il y a eu des malades dans cette ville, ils ont dû être évacués dans un centre spécial.
- Sauf s'ils ignoraient accepter une personne contaminée dans ces locaux.
Il frissonne à nouveau. Mais pas à cause du froid.
- C'est ça que je redoute.
Nous finissons par arriver au parking d'où nous venions, celui des urgences, derrière.
Je scrute les toits du bâtiment et secoue l'épaule de mon ami.
- Regarde.
Fébrile, il se gaine et porte sa main sur son arme en m'écoutant.
- Calme-toi, je lui dis en gloussant, il n'y a pas de problème !
Il se détend en me jetant un regard accusateur. Notre comédie nous fait sourire.
- Je voulais juste te faire remarquer que les toits peuvent nous servir de raccourcis ou de moyens d'évasion rapide.
- Comment ça ? me fait-il indécis.
Je trace le contour de tous ces toits plats se trouvant à des niveaux différents, et les fenêtres.
- Ah, je comprends...
- Tu casse une fenêtre, tu vérifies que le toit qui se trouve en-dessous n'est pas trop bas pour nos fragiles os humains et tu sautes !
Il note mes astuces et les envois à nos amis.
Je passe mon bras sur ses épaules, ce qui doit donner un résultat comique étant donné que je lui arrive aux côtes.
- Ça va aller ?
Il soupire. Je sais à quel point il est anxieux avant chaque raid.
- Il le faut bien.
Il tente un sourire mais le résultat est pitoyable. Il n'arrive pas à faire semblant. Son visage trahit souvent ses émotions réelles. Au moins l'avantage c'est que nous savons quand il nous ment.
Je hoche la tête et lui rend son sourire. Plus loin, nous voyons Cyrria, une autre de nos amis, finir de fouiller une voiture rouillée. Elle se retourne et nous fait signe.
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Speiranaute [en réécriture]
Ficção CientíficaLes infinis. Enaëlle en a entendu parler avant la catastrophe. L'infiniment grand et l'infiniment petit sont officiellement connu. Mais elle, elle sait qu'il en existe un troisième : l'infinité de mondes. Et son propre monde est dévasté. Ces nuages...