Speiranaute [en réécriture]

2. Les rôdeurs

Un nuage de poussière envahi l'étage où je me trouve désormais.

- Enaëlle ! cri en chuchotant Sorian.

La poussière commence à retomber. Je me redresse en secouant mes vêtements. J'ai mal. Des bruits de pas.

- Je crois que le bruit venait de là !

Je fais signe à mon camarade de fuir. Nous n'avons pas d'autre choix que de se séparer. Il part en courant. De mon étage, je fuis dans la même direction. Mais l'un de mes genoux émet des ondes douloureuses. Je le regarde : Mon pantalon est déchiré ici, et ma chair est à vif et dégouline de sang.

Des faisceaux lumineux jaillissent d'un couloir perpendiculaire derrière. Les rôdeurs. J'ai des sueurs froides. J'entreprends de fuir à cloche-pied. Heureusement, j'ai une bonne détente donc je me déplace assez vite ainsi. Je réussi même à quitter ce couloir avant que les rôdeurs n'y pénètrent. J'ai encore du temps pendant qu'ils escaladent le tas de ruines que j'ai laissé dans ma chute. Je trouve une chambre ouverte et vide. J'entre et fonce dans la salle de bain. Je referme la porte sans faire de bruit et m'assoit dans le bac de douche dont je tire les rideaux. Je sors mon arme, prêt à tirer dans le tas si l'on entre. Mais ils n'entreront pas ! Du moins je l'espère.

Je reçois un message. Toujours sur le fil du rasoir, je l'accepte. Il est de mon équipier.

Imprévu. Enaëlle et moi séparés. Rôdeurs non loin d'elle. Pas repérée pour l'instant.

Je décide de répondre avant que tout le groupe ne s'inquiète.

A l'abri. Cachée. Blessée au genou. Plaie ouverte.

Bon d'accord, la fin n'est pas rassurante. Mais nous avons vécu des choses bien pires donc ça passera.

Aleth envoie un message :

Zeph et moi sommes sortis...

Je reçois plusieurs messages en même temps. Ça devient compliqué de lire. Puis j'entends les rôdeurs dans le couloir. Ai-je pensée à fermer la porte ? La peur me glace. S'ils entrent tous, je risque de finir en passoire. Ou pire...

Mais je fini par ne plus les entendre. Ils sont passés sans s'arrêter par ici. Tant mieux. Mais j'attends quand même quelques minutes avant de bouger ne serait-ce qu'un orteil. Je fini par me tourner vers le mur derrière moi et active le mode écran de mon communicateur.

Les mailles s'écartent légèrement et laissent échapper des rayons de lumière verte qui projettent la conversation sur la surface crade et ruinée.

Aleth : Zeph et moi sommes sortis sain et sauf. Groupes de rôdeurs surveillent à l'extérieur. Impossible de sortir par certains endroits. Prudence !

Cyrria : repérés

Mon cœur s'arrête. Repérés ? Mais qui ? Ces rôdeurs dont on parlait, ou elle-même et Ayden ? Pourquoi ne précise-t-elle pas ? Qui a repéré quoi ? Sont-ils en danger ?

Je me lève et arrête le mode écran. Je sors aussitôt. Personne. Je reprends ma route, là où se sont dirigés les rôdeurs. Mauvaise idée, mais je crains qu'à l'arrière, il y ait un autre groupe. Les urgences sont l'endroit le plus détruit mais aussi le plus garnis car plus difficile d'accès par les civils lors des émeutes. Puis elles donnent directement sur le parking à l'arrière. Non, je ne pense pas que je puisse espérer m'en sortir vivante en passant par là.