The Girl Who Cried Wolf

1: Fucking 14th February.

"Peut-être que le loup est amoureux de la lune et que tous les soirs il pleure un amour impossible..."

Jeudi 14 février, London High School.

Il est 8 heure pile quand Lilla passe les grilles de son lycée. Elle porte sa veste en jean troué habituelle, un jean noir déchiré et sa bonne vieille paire de Dr. Martens. Ses cheveux colorés en gris/blanc sont attachés en un chignon négligé, son sac Eastpack noir pend mollement sur son épaule et elle arbore son fidèle air blasé, masque contre toutes émotions qu'elle pourrait ressentir.

La jeune fille se dirige machinalement vers son petit groupe d'amis composé d'Ethan, son meilleur ami, un bad-boy aux cheveux noirs et aux yeux bleus, d'Hayden, une jolie fille souriante aux cheveux violets et de James, un beau blond qui fait craquer les filles.

-Hey miss! Dit-il en la serrant dans ses bras. Comment tu vas en ce jour de fête commerciale plus communément appelé Saint-Valentin ?

-Ça va bien, merci. Et vous? Vous avez l'air particulièrement heureux, en quel honneur ?

-Seulement parce que dans deux jours c'est le début de deux longues semaines de vacances ou nous pourrons faire la fête jusqu'à 5 heures du matin tous les jours. Répond James avec un sourire malicieux.

Lilla allait répondre mais la maudite sonnerie annonçant le début des cours l'en empêcha.

Elle se dirigea alors vers son premier cours accompagnée d'Hayden.

La journée se déroula assez rapidement, il ne restait déjà plus qu'un cours à Lilla et ses amis. Sans doute la pire heure de la journée, les dernières années vendent chaque années des roses pour la Saint-Valentin et ils les livrent en classe en dernière heure accompagné d'un petit mot de la personne qui offre la fleur.

La jeune fille s'installa au fond de la classe aux côtés de sa meilleure amie et sorti son carnet à dessin. Elle savait que le cours commencerait en retard à cause de l'histoire des roses et elle préférait s'occuper de choses moins stupides.

Lilla ne recevait pas de roses, et elle n'en voulait pas. Hayden par-contre en recevait chaque année. Pas étonnant avec son côté pétillant et son beau sourire il faut avouer qu'elle était canon, du genre à faire craquer tous les gars.

Pourtant, Lilla était tout aussi jolie, même plus. Mais pas le même genre de beauté.; elle était plutôt comme une sculpture de Michel-Ange ou un poème d'Edgar Allan Poe, d'une beauté froide et incomprise, de l'art à l'état brute.

Avec ses yeux d'un bleu dans lequel on pourrait se noyer, ses lèvres rosées et douces auxquelles on deviendrait accro et sa peau claire qu'on voudrait couvrir de baisers la jeune fille pouvait facilement rivaliser avec une de ces déesses de la mythologie.

Alors que les dernières roses étaient distribuées un dernière année s'approcha de l'adolescente et déposa une fleur devant elle. Cette dernière releva la tête, surprise. Une rose? Pour elle ? C'était soit une blague soit une erreur.

- Je crois que tu t'es trompé, Hayden c'est elle. Dit Lilla en désignant sa meilleure amie.

-Tu es bien Lilla Catcher ? elle acquiesça, Alors cette rose est bien pour toi.

Lilla se tourna vers Hayden, qui était aussi surprise qu'elle.

- Il y a un mot avec, ouvre-le pour voir qui c'est. Dit Hayden.

Elle allait le faire mais la sonnerie annonçant la fin des cours retentit.

-Je le ferai à la maison. Dit-elle, glissant la fleur dans son sac en faisant attention de ne pas l'abîmer. Je te tiens au courant par téléphone.

Et la jeune fille partit rejoindre Ethan pour rentrer avec lui. Le garçon habitait dans la même rue que Lilla depuis des années et les deux adolescents étaient amis depuis leur enfance.

-Tu crois que c'est qui ? lui demanda le jeune homme.

-Je crois que c'est juste une mauvaise blague.

- Pourquoi quelqu'un voudrait-il te faire ce genre de blague ?dit-il surpris de la réponse de son amie.

-J'en sais rien.

Ethan ne releva pas et changea de sujet. Ils discutèrent du programme des vacances jusqu'à leur arrivée dans la rue où ils habitaient, là ils se séparèrent.

Quand elle rentra chez elle, Lilla décida de monter directement dans sa chambre, elle sortit la rose de son sac qu'elle jeta près de son bureau avant de s'installer sur son lit.

Elle hésita un moment avant de lire le mot. Puis l'ouvrit après quelques seconde de réflexion.

"Peut-être que le loup est amoureux de la lune et que, tous les soirs, il pleure un amour impossible, peut-être que je suis le loup et que tu es la lune.

Tu te détruis pour voir si quelqu'un en a quelque chose à foutre. Et bien, moi j'en ai quelque chose à foutre."