Le peuple de la Forêt/ Chapitre 1: les étoiles sont les yeux des morts

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La fine lumière chaude dès le matin transperce le feuillage des arbres et comme des paillettes illuminent à leurs arrivées le sol mousseux de la terre encore humide de la nuit froide.
Le chant des oiseaux accompagne le réveil des fleurs comme une douce mélodie.
L'humus se fait s'entir dans cette maison sauvage.
Le calme raigne même les animaux ont l'air de couper leur souffle pour apprécier ce spectacle matinale.

Mais un arbre laisse apparaître derrière lui un nuage de brouillard, un corps chaud qui laisse s'évaporer un léger filet d'air. Seul son souffle, se fait entendre.
Les muscles de ce corps tenduent et en attentes tirent sur la corde fine de l'arc visé sur une cible précise au bout duquel une flèche attend avec impatience son départ pour donner gracieusement la mort à l'élu.

Mon esprit est bloqué et mes yeux verts clairs, tellement clairs qu'ils s'accordent parfaitement aux lianes enroulés au tour de l'arbre tel des serpents voulant le dernier souffle de ce vieux arbre à la Peau craquelée, sont fixes.

L'animal qui se tient devant le prédateur ne l'a pas encore aperçu. Je me met à penser comme lui, me concentre sur ses lents mouvements, ses muscles qui se contracterés au moindre bruit suspects. Je souffle...respire."1,...2,...
-Joyce ?!"
Le cerf relève d'un coup vif la tête, son regard croisant le mien, voyant mon arc tendu vers lui son corps se met en alerte je le vois alors s'enfuir à grand pas.

Je ferme les yeux de fureur, en les rouvrants j'aperçois Noah, mon petit frère de 12 ans, les joues écarlates et la respiration roque parmie les fougères qu'il pousse avec non chalence et de grand bruit d'agacement , je me demande comment j'aie fais pour ne pas l'entendre arriver plus tôt :
-Joyce!, tu es là ! Je t'ai cherché partout et mamie s'est inquiétée lorsqu'elle a vu que ton lit était vide se matin."

J'ai envie de lui criait dessus, de lui dire qu'il a fait fuire la proie que je traquais depuis un mois...Mais rien qu'à le voir vous comprendrez pourquoi je ne peux pas.Ses cheveux d'un blond presque blanc sont ébouriffés sur sa petite bouille de bébé à cause de ses joues pleine et de sa bouche en O même si Noah a bientôt 12 ans il en fait 7. Son petit corps fragile et bronzé comme les délicieux chausson aux pommes de Mamie.
-Tu sais très bien où me trouver si je ne suis pas là..., dis je avec un petit sourire.
- Oui mais je te signale qu'aujourd'hui c'est ton anniversaire la vielle "

Son rire rempli son petit visage, la forêt résonne de ces éclats mais d'un seul coup il devient plus perturbé comme si quelque chose lui était revenu... Quelque chose de pas très agréable à ça façon de plier les sourcils:
-Qu'est ce qu'il y a ?, Tu as oublié de me faire un cadeau ou quoi ?
-Nan nan c'est juste que mamie voulait te parler d'un truc très très important mais elle m'a pas dit quoi.
Quand mamie utilise le mot " très " deux fois c'est que c'est vraiment grave.
...
Noah et moi sortons du bois et arrivons au petit village dans la clairière, notre peuple des forêts, peuple de la Terre, remplit de grandes tentes indiennes, de maisons faitent de tôles et de bois, des potagers qui entourent le village, d'enclos pour les animaux et une petite rivière qui passe au milieu du village. La forêt les entoure et s'étant à des centaines d'hectares.

C'est un endroit magnifique où règne paix et harmonie. Notre seul  problème est le peuple de l'Air qui se croit plus puissant et nous volent alors souvent...

Mon corps se remplit à chaque fois d'une colère noire en voyant, ses "Bourges" se servirent dans nos forêts.
Le peuple de l'Air nous a même donné de jolies surnoms pour nous décrire: des "sauvages" ou encore " les déchets des forêts " ou même "singes apprivoisés ". J'essaye de faire abstraction de ces gens mais c'est plus fort que moi, mon tempérament prend toujours le dessus, malgrés les avertissements de Mamie je ne peux m'empêcher de leur répondre ou même d'aller jusqu'à me battre pour leur montrer que mon peuple n'est pas fait que de "singes" qui se courbent docilement aux exigences du peuple de l'Air.

La vie un simple coup de ventOù les histoires vivent. Découvrez maintenant