Assis dans mon coin, mes jambes étendus devant moi, ma tête en appuie contre le mur, j'observais le plafond dégueulasse de cette cellule dans laquelle je vivais depuis trop longtemps maintenant. Mon passé ne cessait de me revenir en pleine gueule, comme si mon esprit prenait un plaisir à me torturer, à me faire d'autant plus souffrir encore en me rappelant mes erreurs, en me rappelant quel con j'ai été autrefois. Je cognais violemment ma tête contre le mur froid derrière moi, mon action m'arracha à peine une plainte de douleur.J'avais la sensation d'être une coquille vide, un individu dénuder de tous sentiments, de toutes sensations. Certains dirons que c'est plaisant de ne plus ressentir quoique ce soit, cela éviterait de souffrir, d'avoir mal. Quelle foutaise, ne plus rien ressentir vous enlève votre humanité, vous avez juste cette impression d'être une enveloppe charnel qui fonctionne uniquement par automatisme. Vous n'avez plus la sensation d'être humain, je n'avais plus cette sensation d'être encore un humain.
Avant oui, je ressentais des choses. Mon corps était parcourut de diverses émotions. Le bonheur, la joie, la peur, la crainte, la douleur, la tendresse, la douceur, l'amour. Je ressentais et vivait les choses sans me poser de question, je les vivais pleinement, quitte à tomber, je me relevais. Mes émotions parcouraient mes veines mais pas seulement, les émotions des autres m'habitaient tout autant. A présent, seuls leurs émotions pouvaient encore secouer mon corps,mais les miennes ? Aucunement. Un rire amer s'échappait de mes lèvres gercées et abîmer tandis que je me concentrais sur une émotion, sur un sentiment si stupide et futile. L'amour ? Non,quoique. J'aurais plus dis la confiance. Certains la donne avec une facilité déconcertante contrairement à d'autres qui se faisaient plus réserver et pour qui il fallait affronter vents et marrés pour l'obtenir. J'entrais dans la deuxième catégorie. Je n'étais pas un individu banal ou normal, non. J'étais plus étiqueter comme une bête de foire, comme un monstre qui devait rester caché aux yeux du reste du monde sous peine de finir dans une misérable cellule.Ironique, vu que j'avais finis ma vie dans cette putain de cellule dégueulasse et oppressante. On dit que la trahison fait mal lorsque c'était un ami qui vous poignardait ou lorsque c'était l'être aimé qui se jouait de nous. Ok, ça faisait mal, mais rien n'était plus dégradant, rien n'était plus atroce que de se faire poignarder par un être constituer de la même chair que vous, du même sang. Trahit par un membre de sa famille, ça, ça faisait mal, vous pouvez me croire.
Le grincement de la porte parvint à mes oreilles tandis qu'un faible rayon lumineux illuminait cet endroit si lugubre. Depuis combien de temps je n'avais plus vu la lumière du jour ? Depuis trop de temps je dirais, je ne comptais même plus les années que j'avais passer enfermé ici, dans ce misérable trou à rat dans lequel on me gardait prisonnier parce que j'étais différent. Que la vie pouvait être une chienne parfois, j'vous jure. L'homme qui était entrer dans ma «demeure » s'approcha de moi, glissant sans une once de douceur un bandeau autour de mes yeux qu'il serra fort derrière ma tête avant de me relever d'un coup. J'allais presque me ramasser sous la force qu'il avait mis pour me redresser, quel brute.Continuant dans son numéro de « je suis un bourrin et tu vas souffrir », il m'entraîna hors de mon palais remplis de crasse pour me tirer je ne sais où, je savais juste qu'on parcourait les couloirs, mais aucun autre élément ne me parvenait. J'entendais uniquement les cris et hurlement de mes « congénères ».Je n'étais pas le seul ici, d'autres ont eu l'immense chance d'être amener dans ce vrai petit hôtel de luxe, remplis de merde, d'hommes et de femmes tous plus cons les un que les autres. Promis, le level ne grimpe pas haut chez eux. C'était pitoyable, je venais parfois à me demander qui, de eux ou de nous, était véritablement les bêtes qu'on devait enfermer derrière les barreaux.
Mon flot de penser se coupait net à nouveau quand l'homme aux gestes délicats me força à m'asseoir sur une chaise. Le bandeau sur mes yeux restait toujours en place, j'aimais tellement être aveugle,vraiment. C'était le pied de ne pas voir ce qui m'attendait. Enfin,il y avait juste une chose positive, je ne voyais pas la face de rat qui m'avait emmener ici. L'autre avantage d'avoir la vue brouiller,c'était que certains de vos autres sens se développait, ainsi, je pouvais nettement entendre une troisième respiration dans la pièce.Mon hypothèse se confirma quand une voix brisa le silence de l'habitacle.
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Tomorrow Tome I
Fanfiction«Si vous traversez l'Enfer, continuez d'avancer. » a-t-on dit. Je n'avais pas signer pour traverser un tel merdier.